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Les écrivains / adhérents

Souaïbou Fofana

Roman / Essais / Contes
photo Souaïbou Fofana

Né en 1977 au Sénégal, Etudes en sciences humaines et sociales à L'Université Marne la Vallée, journaliste,
Journaliste à L’Echo du Mali entre 2009 et 2010

Journaliste presse écrite en 2007 : l’hebdo politique (hebdomadaire sénégalais publié en France) 10 rue Chaudron – 75010 Paris.
Rédacteur en chef d’un journal associatif trimestriel : YAF-INFO en 2002
Editorial, interview, dossier, politique, actualité, société et autres rubriques

Réalisation d’un film documentaire en 2009
portrait « BKS, le parcourt atypique d’un informaticien autodidacte ».
Scénario, tournage et montage.
Une production de : Les engraineurs & Urubi films.

Bibliographie

Publications
– Bida ou l'épreuve du sacrifice. Paris, LEN, Les Editions du Net, 2015 (prix du Manuscrit national francophone 2015 pour le Sénégal)
– Contes et légendes soninkés de la savane. Paris, Editions Bénévent, 2004
– La loi des caprices. Paris, Coquisonne Presse, collection ABACA Livres, 2002

Extraits

Extrait de Bida ou l'épreuve du sacrifice
« Mon cher Maghan, fils de ma soeur, tu es mon successeur légitime par le droit d’aînesse dans nos privilèges royaux et surtout par la matrilinéarité que nous a imposé le dieu Bida, depuis l’origine de Wagadou. C’est à toi qu’incombe désormais la pérennité de l’empire et sa prospérité. Pour cela tu dois maintenir et perpétrer le culte du Bida, quoi qu’il arrive.
Quand nous donnons, nous augmentons la force vitale du dieu qui reçoit, afin qu’il puisse agir sur les évènements de nos vies. Le sacrifice humain est le sacrifice le plus approprié car seuls les hommes sont à même de témoigner de la reconnaissance à - et pour - se concilier celui à qui nous devons la vie, parce qu’il nous assure notre subsistance. Le sacrifice, en tant qu’offrande de vie, procède du don. Or ces dons-là que nous faisons au Bida, nous ne pouvons nous en défaire réellement, nous en priver, qu’en mettant à mort indirectement, par le sacrifice, les nôtres que les oracles ont désigné. Par le sacrifice, nous contribuons à la sustentation du Bida et au maintien de Wagadou. C’est un rite pour conserver la vigueur divine, la plénitude de la jeunesse, à l’abri des misères et du rachitisme de l’âge, qui fatalement se seraient abattus sur Bida si on lui avait permis d’attendre une mort naturelle. L’innocence des plus belles jeunes filles nobles et vierges est le gage de l’immortalité du Bida. En cela, il faut qu’il ressuscite chaque année et après chaque sacrifice, rajeuni, régénéré et revigoré, et que renaisse par là même, à travers lui, ce qu’il représente : la « Nature ».
Nous avons une dette vis à vis du Bida, ne l’oubliez pas ! Il nous a sauvé de la perdition en nous accueillant dans son jardin, alors que nous étions condamnés à errer dans les sables chauds du désert, pourchassés par nos ennemis ».

Lieu de vie

Île-de-France, 78 - Yvelines