En hommage à Paul de Roux

La Mel a souhaité rendre hommage au poète Paul de Roux (1937-2016) 
et accueille cette soirée sur une proposition de Julien Bosc

en présence de Jacques Bibonne, Julien Bosc, Guy Goffette, Edith de la Héronnière, Antoine Jaccottet, Jacques Lèbre, Alain Lévêque, Jean-Baptiste Para, Jean-Pierre Lemaire, Gilles Ortlieb

et dans le dédale des rues et des couloirs / l’homme qui sans savoir, une à une, / prend congé de ses cellules, ne sait plus / ressentir la fraîcheur de l’air / et entre dans les années obscures, écrivait Paul de Roux dans La halte obscure. Elles auront duré, les années obscures, si bien qu’il nous aura quittés sur la pointe des pieds le 28 août dernier, fidèle en cela, et bien involontairement ce coup-ci, à une discrétion dont il ne se départait guère, mais qui s’explique : C’est la poésie qui vous tient par la main, le temps d’un poème. Le poète n’existe pas. Car il n’a aucun pouvoir sur la poésie, écrivait-il dans Au jour le jour 3, rejoignant ainsi un propos de Wystan H. Auden, et tout aussi bien un autre propos de son ami Henri Thomas (1912-1993). Dans le dossier que lui consacrait la revue Europe dans son n° 990 (octobre 2011), Paul de Roux faisait cette réponse à Yves Leclair : Mais puisque c’est le rôle du « poète » que vous évoquez, je dois dire que je ne crois guère à l’existence de celui-ci hors le moment où il écrit un poème et c’est un moment dont il n’est pas le maître. Il devrait avoir la sagesse de se faire oublier.

Sans prétendre à l’exhaustivité, sa bibliographie comprend : sept recueils aux éditions Gallimard, dont trois (Entrevoir, Le front contre la vitre et La halte obscure) ont été repris dans la collection Poésie/Gallimard en 2014 avec une préface de Guy Goffette. Quatre volumes de Carnets ont été publiés aux éditions Le Temps qu’il fait ; le dernier (Au jour le jour 5) a été publié aux éditions Le Bruit du temps en 2014 avec une présentation de Gilles Ortlieb. Les éditions Le temps qu’il fait ont aussi publié Poèmes des saisons avec des illustrations de Gabrielle de Roux (1989), Bestiaire familier avec des photographies de Monique Tirouflet (1992). On peut signaler encore le recueil Paysage en cours aux éditions Atelier la feugraie (2000). En 1986 Les Cahiers du Confluent publiaient une plaquette (Traversées matinales) illustrée par Anne-Marie Jaccottet. 
On peut aussi signaler les livres d’artiste aux éditions de La Goulotte avec des illustrations de Jacques Bibonne ou de Jean-Marie Queneau. 
Paul de Roux aimait la peinture, et la lumière. 
(Jacques Lèbre)

à la Mel
67, bd. de Montmorency - Paris 16
Nombre de place limité : réservation indispensable au 01 55 74 60 91