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Les écrivains / adhérents

Alexis Bernaut

Poésie / Traduction
photo Alexis Bernaut

Alexis Bernaut est né en avril 1977 à Paris. En 2003, après quelques années d’errance passées notamment en banlieue sud de Paris où il écrit beaucoup et s’intéresse entre autres à l’alchimie, Artaud, Blake et Reich, il finit par s’engager dans la Marine nationale, où il restera six ans, parce qu’il faut bien manger. Il mangera donc. Sous les drapeaux, sa connaissance de l’anglais lui vaut d’être employé comme traducteur, activité qu’il poursuivra tant bien que mal après sa démobilisation. Publie pour la première fois sa poésie en revue en 2009. Ne cherche pas immédiatement à connaître le milieu de la poésie, qui le lui rend bien. Mais effectue en 2011 un stage aux éditions Bruno Doucey, et y participe à l’établissement de trois anthologies. En décembre 2012, Alexis Bernaut publie aux éditions Rue des Promenades, Au matin suspendu, recueil de trois longues suites poétiques qui évoquent toutes, chacune à leur manière, Paris comme habitat poétique, onirique et fantomatique. On y croise entre autres François Reichelt, Icare du XXe siècle, mort (filmé) en 1912 d’une chute du 1er étage de la Tour Eiffel lorsque son parachute ne s’est pas ouvert. En 2014, Alexis Bernaut fait la connaissance du poète américain Sam Hamill (1943-2018) dont il deviendra l’ami proche et l’un des traducteurs. En 2016, il est l’un des deux poètes français invités au Seoul International Writers Festival. Il a également lu sa poésie en public, accompagné de son ami guitariste Benoît Simon et co-traduit avec Thomas Chaumont deux des romans du Trinidadien Earl Lovelace. Ses poèmes ont également paru en revue et en anthologie, en France et à l’étranger. Il vit en Bretagne depuis 2017.

Bibliographie

Poésie
Recueil
Un miroir au cœur du brasier (Le Temps des cerises, 2020)
Au matin suspendu (Rue des promenades, 2012).

En anthologie
– « Ami raciste », in 101 poèmes et quelques contre le racisme (Le Temps des Cerises, 2017) ;
– « La panse », « Le chien », « Les seins d’Eliza », deux extraits de « La ville » et un extrait de « Reichelt », dans The Forgotten and the Unforgettable (anthologie trilingue, SIWF, Séoul, 2016).

En revue
– « De la réification de tout… », in Zone sensible 4 ;
– « Héritage », in Zone sensible 3 ;
– « TY2 », in Iton 77 (traduit par Ronny Someck), n°373 ;
– « The last word lies (le dernier moment) », Plein sens, hiver 2009 ;

Et sur Internet : Versopolis, Poésie maintenant, Recours au poème…

Traductions (de et vers l’anglais)
Œuvres
– Earl Lovelace, Le sel (avec Thomas Chaumont), Le Temps des Cerises, septembre 2018
– Earl Lovelace, C’est juste un film (avec Thomas Chaumont), Le Temps des Cerises, janvier 2017
– Sam Hamill, Ce que l’eau sait (poèmes choisis ; avec Delia Morris, Dominique Delpirou et André Ughetto), Le Temps des Cerises, juin 2016

En anthologie
– Langston Hughes, « Lever du jour en Alabama », in La poésie au cœur des arts, éditions Bruno Doucey, mars 2014
– Wena Poon, « L’homme qui avait peur des DAB », in Singapour, coll. « Miniatures », Magellan éditions, mars 2013
– Lim Thean Sao, « L’expatrié », in Singapour, coll. « Miniatures », Magellan éditions, mars 2013

En revue
« Le corps, l’effroi », de Jeanine Baude ; « Quand cela fut perdu », de Claudine Bohi ; « Nous étions toi et moi… », de Brigitte Gyr ; « La hache et le couteau », de Max Alhau, in La Traductière n°36 – La chair qui nourrit le couteau.

Extraits

« Aubes distantes ; l’une
signe d’un liseré de sang, l’autre par principe
ne signera rien :
Grise mal réveillée se languissant de
gésir encore aux lignes d’horizon
À l’homme, dit-elle, d’apposer son paraphe. »
« La force de gravitation
l’attraction terrestre
C’est de l’amour.
C’était donc pour mourir, tant d’élan
pour aimer ? »
– (extraits de Reichelt – Au matin suspendu)

« Ère industrielle,
la plaine est muette.
Rétracte-toi,
recule à ton orée.
Enroule tes rails ; la rouille, laisse-la
aux feuilles d’octobre. »
« Soleil muet
Soleil
médusé du jour premier.
Géante bouche béante d’un hurlement
hurlé à blanc
jusqu’à épuisement du hurlement
Ce fut le premier jour. »
« Le big crunch ?
– Non.
Le Jugement dernier ?
– Pas davantage. Et pas de dieu.
Le gestionnaire des tâches est ouvert
le programme humain ne répond plus
Les oiseaux se sont réunis
palabrent comme les anciens
le langage des hommes est un bail à céder »
– (extraits de TY2 – Au matin suspendu)

Ma bibliothèque

Poésie :
Antonin Artaud, surtout Van Gogh… et Suppôts et suppliciations
Henri Michaux, surtout Au pays de la magie et Épreuves, exorcismes
Serge Pey, Manifeste magdalénien
Sam Hamill, Habitation
Robert Bringhurst
Nazim Hikmet, Pourquoi Benerdji s’est-il suicidé ?
Tchicaya U’Tamsi, Épitomé
William Blake, Le mariage du Ciel et de l’Enfer

Romans :
Witold Gombrowicz, Ferdydurke
Maurice Pons, Les saisons

Essais et autres :
Julian Jaynes, The Birth of Consciousness in the Breakdown of the Bicameral Mind
Pascal Quignard, Dernier royaume
Charles Duits, Le pays de l’éclairement
Le livre des morts égyptien
Fritz Zorn, Mars
Giorgio Agamben
Gaston Bachelard

Lieu de vie

Bretagne, 56 - Morbihan