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Les écrivains / adhérents

Anne Talvaz

Poésie / Traduction
photo Anne Talvaz

Poète, romancière, auteur de récit de voyage et traductrice.
Née à Bruxelles en 1963.
Vit en région parisienne, où elle exerce le métier de traductrice commerciale.
A vécu en Chine et au Brésil.
Nombreuses publications en revues, de ses propres textes et de traductions de poèmes (de l’anglais et de l’espagnol vers le français, du français vers l’anglais). Textes traduits et publiés en : anglais (Etats-Unis, Ecosse), espagnol (Argentine, Mexique), italien, slovène, serbo-croate (Yougoslavie, Monténégro), hongrois, polonais, persan.
Ne revendique aucune appartenance à un courant littéraire, quel qu’il soit ; aurait tendance à se laisser guider par l’inspiration du moment ; s’efforce de rester ouverte à tous les thèmes ainsi qu’à toutes les formes. Plus orientée vers la poésie, mais disposée à s’essayer à d’autres genres lorsque l’occasion (c’est-à-dire un sujet) se présente.

Bibliographie

Anthologies et ouvrages collectifs
– Poésie en France depuis 1960 - 29 femmes (Stock, 1994)
– 56 poètes pour Aragon (Dumerchez, 1997)
– Territoires (Fourbis, 1997)
– Une "Action poétique" de 1950 à aujourd'hui (Flammarion, 1998)
– Noir sur blanc, une anthologie (Fourbis, 1998)
– D'estoc et d'intaille, l'épigramme (Les Belles Lettres, 2003)
– 49 poètes, un collectif (Flammarion, 2004)
– La tentation du silence (Europia, 2007)
– Pas ici, pas d'ailleurs, anthologie poétique francophone de voix féminines contemporaines, Voix d'encre, 2012

Recueils
– Le rouge-gorge américain (La main courante, 1997)
– Imagines (Farrago, 2002)
– Entre deux mers (Librairie Sauramps, 2003)
– Panaches de mer, lithophytes et coquilles (Comp'Act, 2006)
– Confessions d'une Joconde suivi de Pourquoi le Minotaure est triste (L'Act'Mem, 2010)

Récits
– Ce que nous sommes, postface de Pierre Gamarra (L'Act'Mem, 2008-2010)
– Un départ annoncé, trois années en Chine (L'Act'Mem, 2010)

Recueil traduit
Confesiones de una gioconda, traduction vers l'espagnol de Jaime Arrambide et Mirta Rosenberg, Editorial Bajo La Luna, Buenos Aires, 2008.

Traductions de recueils
– John Ashbery, Quelqu'un que vous avez déjà vu (P.O.L., 1993, avec Pierre Martory)
– John Ashbery, Heure locale, (Format américain, 1997)
– Jerome Rothenberg (éd.), Indiens d'Amérique du Nord, anthologie de textes d'Indiens d'Amérique de Nord (Textuel, 1998)
– John Ashbery, Grand Galop (Simple édition, 2003)
– John Ashbery, Autoportrait dans un miroir convexe (La Feugraie, 2005)
– Nina Karacosta, Vertiges précédents, corrupt press, 2012
– Pansy Maurer-Alvarez, Ant-Small and Amorous, corrupt press, 2012
– Alice Notley, Le Baiser de la négativité, Presses universitaires de Rouen et du Havre, 2014

Traduction de recueils du français vers l'anglais
– Marie Etienne, Katana, Ravenna Press, 2014

Co-traduction
– De l'infidélité, anthologie de poésie taïwanaise contemporaine, avec Yung Man-han et Esther Lin-Rosolato, Buchet-Chastel, 2008

Extraits

QUELQUES CONSIDÉRATIONS SUR LA BANALITÉ DU BIEN

Les gens qui font le bien
n'ont pas peur de faire la tronche, parce qu'il est parfois difficile de faire le bien
et de le faire bien.

Le bien fait avec le sourire prête aux soupçons.

Pourquoi a-t-il l'air si heureux de faire le bien,
celui-là ? Pas à dire, c'est un hypocrite. Sauf s'il est beau,
et a fortiori si elle est belle, et dans ce cas
le bien fait avec le sourire équivaut à de la sainteté.

Les années de pratique de la bonté peuvent rendre beau
de la beauté que révèlent les photographes
quoiqu'à l'œil nu ce soit moins évident.

Il arrive donc que le bien soit exceptionnel, ou pas banal.

Mais pas banal face à la banalité de la misère, qu'est-ce à dire? La pièce
donnée une fois par mois au mendiant croisé tous les jours dans la rue,
peut-on appeler cela le bien ?

Pour que le bien soit exceptionnel, il doit être fait
de manière exceptionnelle, celui qui fait le bien
doit descendre des cieux sur des ailes ou en hélicoptère,
faire rayonner autour de lui les visages et les cœurs
laisser une impression ineffaçable, des vies réparées,
des âmes qui débordent du sentiment d'être enfin.

Et l'autre bien, me direz-vous, le bien fait en cachette,
le bien dont parlent tous les livres de bien?

Et moi je pose la question :
croyez-vous que c'est parce qu'on n'en a pas parlé
que ces livres en parlent ?

Il y a beaucoup de mise en scène
dans le bien dont on parle. Et l'autre ? Parlez-moi donc
du bien véritable, celui qui vient du néant
et retourne au néant, en passant par le néant, tant il concerne
des gens qui ne comptent pas,
des gens qui n'existent pas.

Le bien ordinaire ou banal, en quelque sorte
n'existe pas.

Lieu de vie

Île-de-France, 93 - Seine-Saint-Denis

Types d'interventions
  • Rencontres et lectures publiques