Je suis née à Paris le 20 Janvier 1935, de parents parisiens, de souches alsacienne et lorraine.
Bachelière (sciences naturelles, 1952) j’ai entamé des études de pharmacie que j’ai abandonnées en 1955 pour des raisons financières et familiales. Divers intérims de secrétariat et remplacements en officine assure ma survie jusqu’en 1958 ; j’entre alors à la Maternité de Port-Royal, section recherches en Hormonologie, en tant que technicienne supérieure. En 1961, j’assume un contrat de Recherches avec la Régie des Tabacs, qui m’amène à travailler avec l’Institut Curie, lequel me propose de rejoindre l’institut du Radium, section recherches, et dès 1963 j’y exerce comme ingénieur de recherches INSERM, jusqu’en 1999.

Après diverses publications sur la Thalidomide dont j’ai révélé les effets tératogènes, dus à la présence de dérivés orthophtaliques, et bien que la maison-mère de ce produit (Grunenthal), m’ait proposé de tenir un laboratoire de recherche en Allemagne, je demeure à Curie, non sans dès lors constater que la Recherche ne me comble pas entièrement, en quelque sorte me rétrécit.
Des circonstances et rencontres m’amènent alors à écrire pour la Quinzaine Littéraire, puis à opérer de la lecture de manuscrits pour la maison Gallimard, de 1972 à 1985.
Car de toujours, si je puis dire, j’écris, surtout des nouvelles, et ce sont elles qui me permettront d’entamer une carrière d’écrivain, en 1975, avec un premier recueil, Les Feux du large, qui obtient le prix Drakkar. Le deuxième recueil, Chambres avec vues sur le passé, en 1978 obtient le Goncourt de la Nouvelle. Dès lors, je ne cesse plus de publier tout en poursuivant d’ailleurs mon travail à Curie, à la fois par passion et curiosité dans la recherche, et … certitude qu’on ne gagne guère sa vie par l’écriture.
Parallèlement à ces deux activités, je persiste à écrire pour la critique littéraire (La Quinzaine, Le Magazine littéraire, NRF, L’Humanité-dimanche) et je deviens rédactrice de la revue SUD jusqu’à sa cessation, il y a huit ans. Je publie également des nouvelles dans divers journaux ou revues, dont je vous épargne la longue liste (d’une soixantaine environ), ainsi que des textes-essais sur les auteurs que j’estime : Giono, Tournier, Saint John Perse, Michel Leiris…
J’exerce aussi en bénévole au Prix du jeune écrivain où je suis présidente de jury depuis 15 ans, à la SGDL où, en tant que membre du comité, je suis d’abord secrétaire générale, puis vice-présidente aux affaires littéraires (4 ans) et où je m’occupe toujours des Prix, des Aides, de la Nouvelle. Enfin je fais partie depuis 21 ans du jury du prix Prométhée, à Lourdes. Dans le même temps je m’occupe depuis douze ans des Résidences à Mont-Noir, chez M. Yourcenar, assumant la lecture des 15 dossiers qui me sont attribués annuellement, avec les livres qui les accompagnent !
Enfin, à trois reprises, j’ai fait partie de la Commission-Roman du CNL pour l’attribution des bourses d’abord sous la présidence d’Yves Navarre, et plus tard sous celles de Paule Constant et Pierrette Fleutiaux.
Comme on peut s’en douter, ces multiples travaux en rapport avec l’écriture des autres, bénévoles pour la plupart, ne favorisent pas forcément l’écriture personnelle ; par manque de temps, et par envahissement, j’ose le mot, de la création des autres.