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Les écrivains / adhérents

Fabrice Guillet

Roman / Jeunesse
photo Fabrice Guillet

Quand il était lycéen, vers la fin des années 80, Fabrice Guillet préférait écrire des textes de chanson pour le groupe de rock qu’il rêvait de former avec ses voisins plutôt que d’écouter les cours. Quelques années plus tard, il rédigeait des scénarios qu’il imaginait filmés par ses réalisateurs préférés au lieu de se passionner pour ses études supérieures.
Les romans ne sont venus qu’après, lorsqu’il s’est rendu compte qu’il n’était pas vraiment adapté pour le monde de l’entreprise.
Après avoir laissé quelques manuscrits au fond de ses tiroirs, il a publié son premier roman en 2008.
C’est aussi cette année-là que l’ancienne directrice de l’école de ses filles lui a dit quelque chose comme « vous ne voudriez pas animer un atelier d’écriture, je suis sûr que ce serait vraiment intéressant ». Elle avait raison et l’alchimie avec les enfants ou les adolescents fonctionne parfaitement.
Depuis 2012, il a mis en place des ateliers sur plusieurs mois qui débouchent sur la publication professionnelle des travaux réalisés, en partenariat avec les éditions du Lamantin. Cela peut être des recueils de nouvelles pour les collégiens ou de petits romans illustrés en primaire.

Bibliographie

Romans
2018 : L’écho de la révolte (éditions du Lamantin)
2014 : Les lois de la cité (éditions du Lamantin)
2010 : Terre inconnue (éditions du Lamantin)
2008 : L’après 14 juillet (éditions du Lamantin)

Album jeunesse
2012 : Balthazar et le monstre, illustré par Stéphan Bétemps (éditions du Lamantin)

Extraits

– Qui es-tu ? Que viens-tu faire ici ? Vas-tu répondre, enfin ?
La question reçut le silence pour tout écho.
– Mon Colonel… Si je peux me permettre, je crois qu’il ne parlera pas…
– Et pourquoi cela ? Est-il muet ?
– Je ne crois pas mais…
– Expliquez-vous, alors, Troullier !
– Eh bien, je le connais…
– Vous le connaissez ? s’étonna un des hommes.
– Pas exactement, se défendit le sergent. Disons plutôt que je l’ai déjà vu. Et je pense que ce jeune homme cherche son père.
– Son père ?
– À ma connaissance, ce n’est aucun d’entre nous !
Troullier était mal engagé. Il n’était pas habitué à ce genre d’échange avec des personnes de ce rang. D’ordinaire, on lui donnait des ordres ou il répondait à ceux-ci. Il était moins à l’aise lorsqu’il s’agissait d’expliquer le comportement d’un individu qu’il connaissait à peine. En outre, les hommes qui lui faisaient face n’étaient pas véritablement ses supérieurs. Bien sûr, il y avait le colonel Dumas, sous les ordres duquel il avait servi et qui, à lui seul, expliquait sa présence et son dévouement. Les autres n’étaient que des civils. Ils n’en étaient pas moins impressionnants. Il ne pouvait ignorer qu’il avait face à lui d’éminents représentants de la toute jeune République Française. L’abbé Grégoire, même s’il était en civil et n’inspirait ni la crainte ni même une sensation de force, avait un regard acéré d’où émanaient intelligence et finesse. À ses côtés, Troullier avait entendu dire que monsieur de Condorcet était un grand mathématicien, membre de l’Académie des Sciences. Il siégeait à la Convention, comme le troisième civil, Brissot, qu’on disait néanmoins en disgrâce.
Le sergent avait été particulièrement flatté lorsque le colonel Dumas s’était adressé à lui, quelques jours plus tôt, lui accordant ainsi sa confiance. « J’ai besoin de vous pour une mission discrète », lui avait-il annoncé.

L’écho de la révolte (©Le Lamantin, 2018)

Lieu de vie

Île-de-France, 92 - Hauts-de-Seine

Types d'interventions
  • Ateliers d'écriture en milieu scolaire
  • Ateliers / rencontres autres publics
  • Rencontres en milieu scolaire