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Les écrivains / adhérents

Paul Louis Rossi

Poésie / Roman / Essais / Récits
photo Paul Louis Rossi

Paul Louis Rossi est né un jour de novembre à Nantes. Ma mère était bretonne et mes grands-parents Le Queffelec parlaient encore le breton de la Cornouaille. Mon père était italien, de la région de Venise. Il sera exécuté par les Allemands en 1943, à Tübingen. J'avais une dizaine d'années. J'ai publié un petit livre intitulé Liturgie pour la Nuit, en 1958, durant la Guerre d'Algérie. Je suis venu travailler très tôt à Paris, je voulais devenir journaliste. J'écrivais des critiques de musique : dans Jazz Magazine et les Cahiers du Jazz, et des chroniques de cinéma, par exemple un essai : L'Arbitraire, consacré à Robert Bresson, publié dans Caméra Stylo. Je collaborais aux Lettres Françaises et à la revue Change, dirigée par Jean-Pierre Faye.

Mes premiers récits ont été publiés par Paul Otchakovsky-Laurens, puis par Christian Bourgois et Alain Veinstein chez Julliard. J'ai l'ambition, à présent de poursuivre à un rythme raisonnable cette mise en ordre de mon travail et de mes écrits avec l'aide de mon ami Yves di Manno chez Flammarion, et de Georges Monti qui dirige Le temps qu'il fait, ce qui me fait songer à cette lointaine époque – j’avais 12 ans - où je lisais Le Joueur de Dostoïevski, auprès de la salamandre, dans l'atelier de mon grand-père menuisier. Je vis à Paris, mais je me considère comme un provincial, voyageur modéré qui s’en va parfois dans les îles grecques, au Japon, en Argentine, et très souvent en Italie. J’ai aussi écrit Un Automne à Berlin. Et je viens de publier un Albrecht Altdorfer peintre mystérieux du Danube, avec l’aide de Frédéric Boyer. Mon livre des Cose Naturali a été traduit en Néerlandais et en Flamand. Je dois aussi noter que j’effectue un travail considérable d’archives avec Madame Agnès Marcetteau, directrice de la Médiathèque de Nantes. Nous avons l’ambition de construire un Salon Analogique.

Bibliographie

– Le Voyage de sainte Ursule, poésies, Gallimard, 1973.
– Le Potlatch, récits, P.O.L. Hachette, 1980.
– La Traversée du Rhin, récit, P.O.L.Hachette, 1981.
– Les Etats Provisoires, poèmes, P.O.L., 1984.
– Régine, roman, Julliard, 1990.
– La Palanchina, roman, Julliard, 1993.
– Le Fauteuil rouge, récit, éd. Julliard, 1994.
– Inscapes, dessins de François Dilasser, éd. Le temps qu'il fait, 1994.
– Faïences, éd. Flammarion, Prix Mallarmé, 1995.
– Vocabulaire de la modernité littéraire, éd. Minerve, 1996.
– Le Vieil homme et la nuit, éd. Julliard, 1997.
– Elévation Enclume, dessins de Gaston Planet, éd. Le temps qu'il fait, 1997.
– La Vie secrète de Fra Angelico, éd. Bayard, 1997.
– Les Nuits de Romainville, éd. Le temps qu’il fait, 1998.
– Quand Anna Murmurait, anthologie des poésies, éd. Flammarion, 1999.
– Les Gémissements du siècle, éd. Flammarion, 2001.
– La Voyageuse Immortelle, éd. Le temps qu'il fait, 2001.
– La Villa des Chimères, éd. Flammarion, septembre 2002.
– La Rivières des cassis, dessins de Marie-Claude Bugeaud, éd. joca seria, 2003.
– Visiteur du clair et de l'obscur, Musée des Beaux Arts, éd. joca seria, 2004.
– Visage des nuits, éd. Flammarion, 2005.
– Hans Arp, essai, éd. Virgile, 2006.
– Le Buisson de datura, récits, éd. joca seria, 2006.
– Les Ardoises du ciel, François Dilasser, éd. Le temps qu’il fait, 2008.
– Vies d’Albrecht Altdorfer, éd. Bayard, mai 2009.
– Les Chemins de Radegonde, photographies Djamel Meskache, éd. Tarabuste, 2011.
– La Porteuse d’eau de Laguna, éd. Le temps qu’il fait, 2011.
– Démons de l’Analogie, récit, éd. joca séria, 2012.
– Le Pont suspendu : Jean-Michel Meurice, éd. Virgile, 2012.
– Carnet Recomposé, Claire Combeau et les éd. Herscher, juillet 2012.
– Un Monde Analogique, éd.joca séria, Bibliothèque municipale de Nantes, 2012.
– Une Poétique du temps et de la mémoire : Thèse de Céline Malnoë, Université François Rabelais de Tours, 18 décembre 2012.
– La Romance du Fleuve : Peintures de Véronique Flahault, juin 2014 Le Pellerin.

Créations radiophoniques
– Gavr'inis ou L'Esprit du Lieu, Atelier de Création Radiophonique, en collaboration avec Marie-Ange Garandeau et Christian Rosset, 1983.
– Feuilles détachées des Prisons, Nuits Magnétiques, 1994.
– Christian Rosset : Portrait dans le miroir à trois faces, 2014.

Films
– Voyage sur la Loire sur les pas de Turner. 1998.
– Patrice Allain : Passé Composé, Médiathèque de Nantes, 2004.
– d'une écriture l'autre, avec Odile Duboc et Jean-Yves Bosseur, 2005.
– Dominique Rabourdin : Le Temps et la Mémoire, Métropolis, 2009.

musiques
Jean Yves Bosseur : Faïences, 1992.
Christian Rosset : Piano et traitement audionumérique pour Visiteur du Clair et de l’Obscur, 2004.
Grégoire Lorieux : Stèle des mots et des morts, Salamanque 2008, Festival de Mexico 2009.

Extraits

Saint Georges et le Dragon
Il se penche sur l’encolure du cheval, étonné de découvrir le monstre qui tourne vers lui ses beaux yeux de crapaud, batracien saugrenu à peine issu du marécage glauque et de la forêt touffue de l’origine et de la création. Comme écrasés par l’exubérance de la sylve se contemplent l’un l’autre le cavalier en son armure harnaché avec sa longue épée dans la main et la pauvre bête étonnée avec sa langue qui rampe vers lui dans les herbes et qu’il va tuer. Qui semble se demander – pauvre monstre – lui, si faible en effet, encore désarmé sans carapace et nu, si bien intégré à l’élément humide vert où toutes les essences mêlées, les plantes les fougères les moussses conspirent et demeurent liées entre elles et respirent ensemble, pourquoi il devrait, lui – pauvre crapaud – périr.

Ainsi se déroule en ces temps un curieux combat de l’homme et de la bête. C’est une bien étrange histoire en effet que celle du chevalier errant et solitaire qui cherche une bête sans écailles au fond de la forêt pour la terrasser. Il faut que l’animal soit bien terrible pour qu’il parcoure ainsi les campagnes tout harnaché, pour que la bête soit ainsi traquée, pour qu’on la poursivre dans ses repaires afin de l’assommer, pourfendre et saigner.

Vies d’Albrecht Altdorfer, éd. Bayard.

*****

Casida de l’Amoureuse


Par le creux de l’oreille ouverte
rendez-moi sourde et que je pénètre
Dans votre bouche fermée afin de
saisir l’âcre salive de vos pensées
Rendez-moi aveugle pour que je voie
l’épaisseur de votre ombre penchée
Sur le bois de mon lit rendez-moi
muette et que la langue exaspérée
De mon désir nous conduise dans
le champ des blés coupés courts
Ah ! le goût ne peut me venir
A cet instant de vous haïr
Rendez-moi insensible et que j’éprouve
la douleur impuissante de votre regard

Les ardoises du ciel. éd . Le temps qu’il fait

Lieu de vie

Île-de-France, 75 - Paris

Types d'interventions
  • Rencontres et lectures publiques