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Les écrivains / adhérents

Laurence Vilaine

Roman / Récits
photo Laurence Vilaine

Laurence Vilaine est née le 5 août 1965 à Tours. Après des études universitaires d’anglais et plusieurs années à l’étranger, elle s’installe à Nantes et se consacre à l’écriture (presse institutionnelle, guides de voyage, documentaires).
Le silence ne sera qu’un souvenir est son premier roman, publié en 2011 aux éditions Gaïa. S’il est un peu tôt pour définir un univers, on ne se trompera sans doute pas en avançant que son écriture prête la parole aux exclus, aux « invisibles » que la vie malmène, et qu’elle tente de tracer un chemin pour écouter ce que dit et ce que cache le monde.

Résidences
Lauréate d’une résidence d’écriture au Chalet Mauriac en Aquitaine au printemps 2014, Laurence Vilaine est accueillie, par La Marelle, à Marseille puis en Algérie pour une résidence de deux mois à l’automne 2014, où elle mènera notamment un travail d’écriture avec des groupes de femmes.

photo©JD Billaud

Bibliographie

Roman
– La Grande Villa (Gaïa éditions), août 2016.
– Le silence ne sera qu’un souvenir (Gaïa 2011 ; collection Poche / Babel 2014) - (Prix des Grandes Écoles, prix ENS de Cachan, 2012 / sélection Prix des cinq continents de la francophonie, prix du livre européen, prix Louis-Guilloux)
www.gaia-editions.com/content/le-silence-ne-sera-quun-souvenir

Beau livre illustré
– Bhimayana (MeMo 2012 - adaptation de l’anglais d’un récit illustré relatant la vie de l’homme politique indien Ambedkar)

Documentaires
– Guides et livres de voyage (Gallimard, Ouest-France, MeMo, Actes Sud, 1994-2009)

Extraits

Extrait - Le silence ne sera qu’un souvenir (Gaïa)
« Sans doute que ça m’arrangeait de laisser l’enfant se terrer dans le silence ; et lui ne lâchait même pas une larme pour crier sa souffrance. Était-il à ce point un roc ou allait-il pleurer en cachette ? Qu’allait-il faire quand il disparaissait pendant des heures, où dormait-il quand il désertait la cabane de la Vieille? Veillant à ce que personne ne me surprenne, je l’attendais sur le seuil, scrutant la nuit et implorant les étoiles pour qu’il revienne. Parfois, je l’avoue, je remettais aussi sa vie entre les mains du destin. Ces nuits-là, il m’arrangeait de croire en Dieu qui, après tout, pouvait bien prendre la relève, veiller sur le petit s’il devait ne pas revenir ; en optant pour cette possibilité, j’accordais à ma conscience un instant de répit. Le fuyard revenait toujours au petit matin, sans jamais une explication, personne ne lui en demandait. J’avais envie de lui flanquer une taloche ou de lui caresser la tête, de remettre en ordre sa tignasse blonde, hirsute d’avoir dormi je ne sais où, avec les poules ou contre le flanc maigre d’un vieux chien. Mais dans l’embarras, je ravalais mes gestes et lui tournais le dos pour me ronger les ongles en cachette ; je n’avais pourtant pas à craindre qu’il vienne frapper à ma porte, le chenapan fuyait comme la taupe. Sans doute me convenait-il ce jeu du silence, nous en avions inventé les règles sans même nous concerter. Vieux singe, au lieu de tricher pour nous sortir de ce pétrin, j’enfonçais la porte déjà béante, et je faisais en sorte de ne pas le croiser de la journée. Je l’évitais, oui, et lui, ne se montrait pas avant le repas du soir, il était même capable de jeûner. »

Lieu de vie

Pays de la Loire, 44 - Loire-Atlantique

Types d'interventions
  • Ateliers d'écriture en milieu scolaire
  • Rencontres et lectures publiques
  • Ateliers / rencontres autres publics
  • Résidences
  • Rencontres en milieu scolaire