Contenu | Navigation | Politique d'accessibilité | Crédits Lettre internet

Les écrivains / adhérents

Marie Goudot

Roman / Nouvelle / Jeunesse / Récits
photo Marie Goudot

Depuis longtemps, je vis et travaille à Paris (professeur de Lettres Classiques à temps partiel, ce qui m’a permis de me consacrer à mes autres activités : être lectrice dans des maisons d’édition, collaborer à des revues, écrire). L’Antiquité gréco-romaine a d’abord été pour moi source de nouvelles, puis de récits pour la jeunesse et de romans « pour adultes ». Elle constitue, dans une fidélité aux œuvres antiques, un moyen détourné d’aborder les problèmes majeurs de toutes les époques, de la nôtre en particulier. Questions politiques et individuelles, thèmes de l’exil, de la quête de soi et ses racines, perte de la langue, qui sont au cœur de ce que j’écris. Passionnée également de littérature américaine, j’ai publié récemment un roman autour de Nathaniel Hawthorne, de son chemin vers la création, et son amitié avec Melville.

Bibliographie

– Cassandre (sous la direction de), Editions Autrement, 1999.
– Hélène de Troie, éditions l’école des loisirs, 2002, éditions Kedros, Athènes, 2003.
– Médée la Colchidienne, éditions l’école des loisirs, 2002, éditions Kedros, Athènes, 2003.
– Les Mystères d’Orphée, éditions l’école des loisirs, 2003.
– Rien sans Thésée, éditions l’école des loisirs, 2004.
– Enée ou la cité promise, éditions l’école des loisirs, 2005.
– Tristia, éditions La Part commune, 2006.
– Puellae, éditions l’école des loisirs, 2006.
– Zénobie, la fiancée du désert, éditions l’école des loirs, 2011.
– Les Yeux coupables, éditions Espaces et signes, 2016.
– Lettre américaine, éditions Libretto, 2018.

Publications en revues (textes de fiction, articles ou recensions) :
Cahiers Jungiens de psychanalyse, Corps écrit, Eponyme, Etudes, Europe, Litterall, Nouvelles Nouvelles.

Ateliers d’écriture. Participation au Livre de l’académie de Créteil 2018.

Extraits

Sur la terre des Scythes, aucun remède semblable ne saurait exister. Nason a beau dresser la liste de toutes les petites lâchetés de ses amis, de leurs fuites silencieuses, leurs trahisons, il n’arrive pas à désapprendre de les aimer. A distance je m’entretiens avec vous. Absent, je te parle. Vous voyez, les mots me remontent à la bouche, malgré moi. Tant mieux pour ses amis, pour ses lecteurs. Des pages poignantes sur la difficulté à se déprendre de la tendresse.
Quels défauts pourrait-il trouver à la Ville, hormis les lourdes odeurs des matins d’été, leurs bruits insupportables au sommeil, premières voitures, grincements de volets, cris des marchands ? Mais tout cela dans une telle lumière, celle de la nuit en train de blanchir, du jour levant quand il commence à envelopper toits et rues.
Cette seule pensée me broie le cœur.
Aucun pas dans la voie de la guérison. Le souvenir de ce que j’ai perdu me hante, seul me reste le manque de vous, et rien ne peut le combler. Aucune phrase ne sait le contenir, si ce n’est en ces perpétuelles négations par lesquelles j’essaie de vous suggérer la vie d’ici, sans odeurs, sans aucun clair-obscur, ni épais ni coloré.
Je n’y parviens pas. La langue de l’absence est pauvre. Il me faut en inventer une.
(Extrait de Tristia, éditions La Part commune).


Pouce, Melville !
Empalées sur une pointe de la grille, frémissantes d’un vent aussi agité qu’elles : de nouvelles demandes, rendez-nous visite, dites-moi si l’Au-delà…
Hawthorne se précipite à sa table. Répondre au boy. Pour lui dire quoi ? Au début d’une lettre, Herman, vous écriviez : je jetterai mon billet à travers les barreaux du portail, tout simplement. Votre tout simplement est annulé par ce que crie votre geste fiévreux : quand on aime on jette son cœur à toute volée et le mien de cœur je vous l’offre, faites-en ce que vous voulez.
Après quoi, vous fuyez à bride abattue, délesté de vos déclarations brûlantes.
C’est le moment ou jamais de mettre le holà.
Mais il sait. Melville sait. Rien à expliquer.
Papier froissé et lancé dans la cheminée. Bientôt en cendres.
C’est jamais.

(Extrait de Lettre américaine, éditions Libretto).

Ma bibliothèque

Ma bibliothèque : elle est, évidemment, vaste et éclectique. Quelques auteurs : Les Tragiques grecs (Eschyle particulièrement) et Virgile, William Faulkner, Joyce Carol Oates, David Malouf, Jean Giono, Claude Simon.

Lieu de vie

Île-de-France, 75 - Paris

Types d'interventions
  • Ateliers d'écriture en milieu scolaire
  • Rencontres et lectures publiques
  • Ateliers d'écriture en milieu universitaire
  • Rencontres en milieu universitaire
  • Ateliers / rencontres autres publics
  • Rencontres en milieu scolaire