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Les écrivains / adhérents

Yann Quero

Poésie / Roman / Nouvelle / Essais
photo Yann Quero

Passionné par l’altérité des civilisations, les mythologies et l’environnement, Yann Quero a fait des études d’arts et de langues orientales, avant de suivre un parcours balisé de métiers et d’expériences à travers le monde, du journalisme à l’enseignement, en passant par la responsabilité de projets de coopération internationale.
Dans le cheminement d’une carrière entre l’Europe, l’Amérique, l’Afrique et surtout l’Asie, Yann Quero consacre une part importante de son temps à l’écriture. Il a écrit quatre romans, coordonné trois anthologies et publié une quinzaine de nouvelles oscillant entre les genres historiques, fantastiques et de science-fiction. On lui doit également plusieurs essais sur la littérature fantastique ou de science-fiction en relation avec le monde asiatique. Ses textes ont notamment été publiés dans des journaux ou revues tels que Libération, Le Monde Diplomatique, Solaris, Lunatique, Galaxies, Géante Rouge, Les vagabonds du rêve, Etherval, Res Futurae…
Il est également l’auteur de nombreux poèmes, surtout inspirés des formes poétiques orientales telles que : pantoun, haïku, haïbun, tanka et syair, dont certains ont été retenus par des revues françaises et étrangères, et traduits en anglais, en malais et en roumain.

https://blogs.mediapart.fr/yann-quero
Bibliographie

Romans
– La Tempête de Mozart, éditions Bleu-Nuit (2012).
– L'avenir ne sera plus ce qu’il était, éditions Arkuiris (2010)
– Le Procès de l’Homme Blanc, éditions Arkuiris (2005)
– L’ère de Caïn, éditions Arkuiris (2004)

Coordination d’anthologies de nouvelles
– Le nucléaire et après..., éditions Arkuiris (2015), préface de
– Le réchauffement climatique et après…, éditions Arkuiris (2014), préface de Jean-Pierre Fontana.
– Les Maladies du Futur, éditions Arkuiris (2013), préface de Jean-Pierre Andrevon.

Nouvelles
– « Komodo », in revue Le Banyan, n°20, 2015.
– « La Surface noire de la glace », revue Etherval, n°7, 2015.
– « Le dernier des Anunnakis », anthologie Le vampire des origines, coordonnée par Marc Bailly, volume 1, éditions Lune écarlate, 2015.
– « Les chats de Fukushima », anthologie Hommes et animaux, demain, ailleurs, autrement…, coordonnée par Stéphane Dovert, éditions Arkuiris, 2015
– « Les damnés de Mars », anthologie de nouvelles Dimension Ecologies extraterrestres, coordonnée par Fabien Lyraud, éditions Rivière Blanche, 2014.
– « Neige tropicale », anthologie de nouvelles Le réchauffement climatique et après…, éditions Arkuiris, 2014.
– « Le compagnon de Ganymède », anthologie de nouvelles Dimension Système solaire, coordonnée par Arnauld Pontier, éditions Rivière Blanche, 2014.
– « Clostridia », anthologie de nouvelles Les Maladies du Futur, éditions Arkuiris, 2013.
– « Far South : l’ultime frontière », Libération, numéro spécial 40 ans, 30 novembre 2013.
www.liberation.fr/voyages/2013/11/29/far-south-l-ultime-frontiere_962994
– « Le bandeau vert de Monsieur Hayashi », revue Solaris (Québec) n°185, 2013.
– « Hutan, le démon de Bornéo et les sept vagues humaines », in revue Le Banyan, n°14, 2012.
– « Les 41 sarcophages de Titane », revue Lunatique n°82, 2009.
– « Lucy in the sky with Sioux », revue Les Vagabonds du rêve, 2008.
www.vagabondsdureve.fr/lucy-in-the-sky-with-sioux/

Micro-nouvelles
« Orchidée », Géante rouge n°22, novembre 2014.
« Sentiments centenaires », La lettre de Présence d’Esprits, n°100, 2012.

Essais et articles
– revue M@nuscrit : des photos de Street Art et un double tanka sur New York ; la reprise d'une histoire d'inspiration écologico-japonaise qui était parue en 2013 dans la revue canadienne Solaris : https://manuscrit.wordpress.com/
– « Le chant occulte des pantouns, interprétations de poèmes malais dans l’œuvre d’Henri Fauconnier », à paraître en 2016
– « L’influence de l’Asie sur les écrits de science-fiction de Pierre Boulle », ReS Futurae n°6, 2015 : https://resf.revues.org/703
– « Non, les pays dits "développés" ne sont pas moins vulnérables face au réchauffement climatique... », Médiapart, 13 novembre 2015.
– « Surnaturel et fantastique dans l’œuvre d’Henri Fauconnier », in actes des Rencontres Fauconnier, Barbezieux, juillet 2015.
– « Nemo versus Saturnin Farandoul : quand Albert Robida singeait Jules Verne », Galaxies n°30, 2014, pp.133-140.
– « La Malaisie dans l’univers de la littérature francophone de science-fiction », in Dovert (Stéphane), Malaisie : un voyage en nous-mêmes, ITBM-Arkuiris, 2013, pp.266-289.
– « Tibet, la question qui dérange », Le Monde Diplomatique, juillet 2008, p.24.

Poèmes
Pantouns publiés dans diverses revues :
Numéro spécial Yann Quero : Revue Pantouns, n°16, hiver 2015-2016
Vingt pantouns dans l’anthologie de poèmes : Une poignée de pierreries, réunie par Jérôme Bouchaud et Georges Voisset, éditions Jentayu, 2014.
Plusieurs dizaines de pantouns isolés ou liés parus dans les numéros 4 à 14 de la revue : Pantouns, Lettres de Malaisie (janvier 2013-avril 2015).
Six pantouns dans la revue Capitale des Mots, mars 2013.
Revue Pantouns n°16, numéro spécial Yann Quero, janvier 2016. Illustrations de Vincent Biwer pantun-sayang-afp.fr/2016/01/revue-pantouns-numero-16/

Haïkus, haïbuns, senryus et tankas publiés dans diverses revues :
Haiku Canada Review :
« Jeune forêt bruissante », volume 9, n°1, février 2015 ; « Lac couvert de brume », volume 8, n°2, octobre 2014.

Ploc ! la revue du Haïku
Un senryu dans le n°59, juin 2015 ; Deux haïkus dans le n°58, mars 2015 ; Quatre haïkus dans le n°56, décembre 2014.

Revue En un éclair, n°38, mars 2015 (3ème prix du concours Haikouest).
« religieusement, / la mante attend ses époux / à l'ombre d'un charme »

Revue du Tanka francophone
« Théière refroidie », n°24, février 2015

Revue Cirrus (tankas)
« tritons, salamandres », n°5, janvier 2016 ; « Sous l’herbe rousse », n°4, juin 2015 ; « Ce Cocon », n°3, janvier 2015.

L’écho de l’étroit chemin (haïbuns)
« Reliques du Bouddha » n°16, juin 2015 ; « Balade au centre bouddhiste Urgyen Samye Chöling », n°15, mars 2015.

Principales interventions, interviews et entretiens
– « The Future Will No Longer Be What It Once Was », Colloque “Imagining Climate Change”, Université de Floride-USA, février 2016.
– Invité des journées « Comment Terre ? Dire et penser un monde menacé » organisées par la Maison de l’écrivain et de la littérature, Bibliothèque Nationale de France, vendredi 6 novembre 2015.
– Invité de l’émission de Sylvian Kahn : « Planète Terre », France-Culture, mercredi 16 septembre 2015
– « Yann Quero, portrait », revue Présences d’Esprits n°79, printemps 2014.
– « Rencontre avec l’écrivain Yann Quero », revue Pantouns n°6, juillet 2013.

Extraits

Extrait 1

La Tempête de Mozart, 2012, chapitre 1, p.7.

– Imaginez !
– Imaginez l’obscurité à peine écorchée de longilignes enfilades de candélabres suintant de pâles coulées cireuses.
– Imaginez une étendue de toile argent, froissée, agitée, torturée à se déchirer, ondulant sauvagement au sol en vagues tempétueuses !
– Imaginez des grondements sourds se déversant en fracas vers les gradins, inondant l’atmosphère de vibrations crescendo et de craquements secs…
Et là, soudain, au milieu de ce vacarme, de ce chaos d’obscur et de clameurs en allegro spirito, une clarinette, seule, presque inaudible dans sa mélodie en La majeur, ou peut-être serait-ce en Ré mineur, comment savoir avec les génies ?
Au sein de ces explosions sonores, son chant est frêle, fragile et pourtant incroyablement déterminé. Il en émane une énergie rare qui animera le personnage de la jeune Miranda. Et, tandis que l’orchestre reprend le thème de cette clarinette, un hautbois, alter-ego musical de son père le magicien Prospero, égrène une gamme ascendante comme pour réprimander Miranda de sa juvénile audace.
– Imaginez ce duo musical entre fille et père, clarinette et hautbois, qui prélude au plus merveilleux opéra que le monde aurait pu connaître s’il avait jamais été composé…
Dans une vieille biographie, ma mère encore adolescente avait appris que Mozart avait projeté à l’automne 1780, entre la fin août et le début novembre de cette année, d’écrire un opéra à partir de l’une, si ce n’est de la dernière, des pièces de théâtre de William Shakespeare : La Tempête. Ma mère m’a lu et relu tant de fois ce passage. J’en connais désormais le texte par cœur :
« Mozart a vu Hamlet, peut-être aussi Macbeth, et il n’est pas invraisemblable qu’il ait, au cours de ces dernières semaines, songé à la possibilité de mettre en musique une adaptation de La Tempête de Shakespeare ».


Extrait 2
« Les chats de Fukushima », in Dovert (Stéphane), Homme et animaux, demain, ailleurs, autrement…, 2015

Mes deux maîtresses aiment à affirmer que les animaux disposent d’un sixième sens.
Comment puis-je le savoir ? me direz-vous, puisqu’à vos yeux, je ne suis qu’un chat. Pourtant, au Japon bien mieux qu’en Occident, la population a conscience que les espèces non-humaines font montre de talents rares, a fortiori celles appartenant aux lignées félines.
Mes maîtresses se nomment grand-mère Hibari, qui signifie « Alouette des champs » et sa petite-fille Asami, « Beauté du matin », cette dernière devant bientôt franchir le seuil de son septième printemps. Grand-mère Hibari est une grande poétesse et une femme de caractère. Sa fille, Miyuki, « Silence de neige profonde », est devenue diplomate, une fonction enviée dans l’Empire du Soleil levant, et le plus souvent réservée aux hommes. Pourtant, lorsque les deux femmes se voient, un plissement du regard de grand-mère Hibari me laisse deviner que, par-delà ce succès professionnel, elle regrette que sa fille n’ait pas emprunté une voie plus artistique.
Mais qui peut aller contre le destin ?
Voilà trois mois, Miyuki a été nommée ambassadrice en Europe, du jamais vu dans la diplomatie nippone. Elle s’en est allée avec son mari, laissant la jeune Asami chez sa grand-mère le temps de s’installer. Cela m’avait réjoui. En effet, la vieille Hibari, Asami et moi, nous formons un trio hors pair. Mais laissez-moi me présenter. Je n’étais encore qu’un chaton aux yeux clos, lorsqu’Asami elle-même, en visite chez nous avec ses parents, a choisi mon nom : Mako, une contraction enfantine de maneki-neko, le « Chat-porte-bonheur ». J’aime m’arrondir sur les genoux de grand-mère Hibari, tandis qu’elle raconte à sa petite-fille l’origine de notre clan.

Lieu de vie

Occitanie, 31 - Haute-Garonne

Types d'interventions
  • Rencontres et lectures publiques
  • Rencontres en milieu universitaire
  • Ateliers / rencontres autres publics
  • Résidences