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Les écrivains / adhérents

Bénédicte Rivière

Jeunesse / Théâtre
photo Bénédicte Rivière

Je suis née à Nancy, en Lorraine, au milieu des années 70. A l’âge de 18 ans, bac en poche, je « monte » à Paris comme on dit… pour devenir comédienne. Et j’ai la chance de faire ce métier depuis bientôt vingt ans... Je travaille beaucoup dans le domaine de la voix, du doublage surtout : je participe aux versions françaises de séries, dessins animés, longs métrages…
En 2013, immobilisée à la maison suite à un accident survenu à mon petit garçon, je commence à écrire. Mon premier album pour la jeunesse paraît quelques mois plus tard aux éditions Sarbacane : « Un point c’est tout ».
Depuis, je partage mon temps entre les studios d’enregistrement et l’écriture. J’anime régulièrement des ateliers « théâtre et écriture » où expression corporelle et écriture sont intimement liés : vivre les mots, les incarner, les ressentir avant de les coucher sur le papier.
Je ne pense par avoir véritablement de thème de prédilection. Je me laisse guider par mon imagination qui, je crois, peut me mener n’importe où. Je m’attache surtout à avoir une écriture incarnée, sensible, « vivante » et accessible.

http://minisites-charte.fr/sites/benedicte-riviere/
Bibliographie

– Un point c’est tout, ill. Anne Hemstege, Sarbacane 2013
– Arlequin, Charlot, Guignol et cie, ill. Gérard Dubois, Actes Sud Junior 2013
– Des bisous pour tous les goûts, ill. Christian Guibbaud, Gautier-Languereau 2014
– Un petit trait de rien du tout, ill. Elena Del Vento, Circonflexe 2014
– Super Oui, Super Non, ill. Coline Citron, Pour Penser 2014
– Promenons-nous dans les bois, ill. Mélanie Allag, Elan vert 2015
– Noé le pompier, ill. Romain Guyard, Gründ 2015
– A la ferme, ill. Charlie Pop, Gründ 2015
– L’anguille, éditions Petites Moustaches, janvier 2016 (roman junior)

Extraits

Mais avant l’aube, Yuvia rentre chez elle pendant que les autres dorment encore. Pas moi. Je sais que si la Vieille Jaba ne me voit pas à côté d’elle à son réveil, elle ne s’inquiètera pas. Elle a l’habitude. Elle sera juste très en colère quand je la retrouverai le soir venu. Alors moi, je vais sur le port.
C’est là, dans la douceur de l’aurore, que j’ai rencontré le Vieux. Le soleil n’était pas tout à fait levé et pourtant, le Vieux était là, face à l’océan. Le Vieux est toujours là. Il ne bouge jamais. Un jour, comme la Giraldilla, je crois qu’il sera changé en statue.
Même s’il est toujours là, même si on le voit à chaque fois qu’on vient sur le port, Yuvia, Rodrigo et moi, on ne lui parle jamais. C’est que c’est un chinois et Yuvia dit que les chinois portent malheur. Alors on ne lui parle pas. Mais ce jour-là, je me suis assis à côté de lui, je ne sais pas pourquoi.
- « Ah, te voilà l’anguille ! » Qu’il a dit.
Mais moi, je n’ai rien répondu. Je ne suis pas une anguille… Et nous sommes restés comme ça, sans parler, à écouter le souffle de l’océan et les murmures d’amour de cette nuit qui s’achevait. Puis le soleil s’est levé, éclairant le sourire du Malecon. Et je suis parti.
- A demain, petite anguille noire !
- « A demain ! » J’ai répondu.
Et c’est comme ça que tout a commencé. Chaque jour, je suis retourné voir le Vieux. Il était toujours là, sur le même rocher, des journées et des nuits à pêcher et à écouter la mer. Heureux des histoires entendues. Heureux des histoires racontées des promeneurs qui passent. Et moi, heureux d’être à ses côtés.
Extrait de L’anguille, Editions Petites Moustaches.

Quand je suis content ou énervé, je fais des bonds ! Je deviens point d’exclamation. Quand je ne comprends pas, je tourne en rond. Je deviens point d’interrogation. Quand je suis fatigué, je me repose et je laisse pendre mes jambes. Je deviens virgule. (…)Quand je ne sais pas quoi dire, je me répète. Je deviens points de suspension. Et quand je n’ai plus rien à dire, je m’arrête. Un point c’est tout.
Extrait de Un point c’est tout, Sarbacane.

LA MERE GIGOGNE L’ENORME MATRONNE. La Mère Gigogne est un personnage grotesque du théâtre au début du XVII° siècle. C’est une commère délurée à fort caractère et ce n’est pas peu dire ! Elle est énorme, géante, très bavarde et a beaucoup d’enfants. La Mère Gigogne doit d’ailleurs son nom au latin gignere : enfanter. Ce nom rappelle aussi la cigogne qui, prétend-on, apporte les nouveaux nés dans les maisons… Mais ce qui la rend très drôle, c’est qu’elle est la mère d’une multitude d’enfants qui se cachent sous ses jupons et s’en échappent en courant à la moindre occasion. Effet garanti sur le public !
Aujourd’hui le mot « gigogne » qualifie des objets qui s’emboîtent les uns dans les autres selon une taille décroissante : une table gigogne, des boîtes gigognes, des poupées gigognes… Comme les enfants de la Mère Gigogne qui en cachent toujours un autre et semblent se multiplier à l’infini…
Extrait de Arlequin, Charlot, Guignol et cie, Actes Sud Junior.

Lieu de vie

Île-de-France, 93 - Seine-Saint-Denis

Types d'interventions
  • Ateliers d'écriture en milieu scolaire
  • Rencontres et lectures publiques
  • Rencontres en milieu scolaire