Frédérique Berthet est née à Grenoble. A fréquenté l’îlot vitré du laboratoire Aaton et les quartiers où Anne-Marie Mieville et Jean-Luc Godard avaient posé bagages, mais sans le savoir. Trop petite. A appris à skier très tôt. Légère angoisse répétée en montant dans le Vercors, jusqu’à la lecture du Silence de la mer. Repère ensuite la maison refuge de l’enfant Perec et les lieux de vie du maquis, les vestiges des ultimes combats. Il est probable qu’elle aime aussi écrire l’histoire de cette géographie-là. De ces paysages rappelant d’autres montagnes, d’autres rivages, d’autres chambardements - la pluie d’été du roman familial.
Maître de conférences Habilitée en Histoire et esthétique du cinéma à l’université de Paris, et directrice-adjointe du laboratoire Lettres, Arts et Cinéma (CERILAC). Elle oeuvre à des cycles sur les archives à la Cinémathèque française (Archi Vives), les documentaires à la Bibliothèque nationale (Cinéma de Midi), les romans à la Maison de la poésie (Romancier INT. jour). A écrit sur l’indépendance, l’écoute des « vies minuscules », les « femmes silencieuses », Marceline Loridan-Ivens, l’histoire « sensible »…

Photo : © Hélène Bamberger - P.O.L