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Les écrivains / adhérents

Hélène Bleskine

Roman / Essais / Théâtre
photo Hélène Bleskine

Écrivain, Hélène Bleskine est l’auteur de plusieurs romans dont « L’espoir gravé » (éditions Maspéro, 1975), « Dérive gauche » (éditions Hallier/Albin Michel, 1976), « Les mots de passe » (éditions Hallier/Albin Michel, 1978), « Châtelet-les-Halles » (éditions Grasset, 1982), « La Bible en musique » (récits d’après la Bible dits par André Dussollier), Gallimard jeunesse/Erato, 1999. Elle a collaboré aux films de Frédéric Rossif « Opéra sauvage », à la revue « Lumières de la ville » de la mission Banlieues 89, à la réalisation du cahier du CCI « Tout autour, banlieues d’images et d’écritures), aux éditions du Centre Georges Pompidou.

Elle a organisé un cycle de rencontres entre architectes et écrivains avec La Maison des écrivains et l’école d’architecture de Paris La Villette : Didier Deanincks et Paul Chemetov : « La mémoire des banlieues » ; Jean-Pierre Vernant et Henri Gaudin : « Espaces communs et hospitalité » ; Philippe Sollers et Christian de Portzamparc : « La singularité » ; Jean Christophe Bailly et Antoine Grumbach : « Le pas du promeneur » ; Jean Baudrillard et Jean Nouvel : « Radicalité et modernité » ; Olivier Rolin et Henri Ciriani « Au plus près du métier ». (Ces rencontres ont été filmées avec le soutien de la Direction de l’Architecture et du Patrimoine, et de L’INA).
Elle a collaboré à France Culture pour « La Nuit de l’écrit », en préparant « Paris, ville écrite ».
Elle a animé des ateliers d’écriture sur « le regard sensible » dans les collèges en banlieue et dans les écoles d’architecture. Expérience transmise dans « Passerelles dans la ville, écritures, architectures » parue aux éditions de l’Imprimeur.

Bibliographie

Livres publiés
– L’espoir gravé, roman, aux éditions Maspero (1975), réédité aux éditions Hallier/Albin Michel en 1978.
– Dérive gauche, roman, aux éditions Hallier/Albin Michel, 1976.
– Les mots de passe, roman, aux éditions Hallier/Albin Michel, 1978
– Châtelet-les-Halles, roman, aux éditions Grasset, 1982.
– La bible en musique, récits d’après la Bible, dits par André Dussollier, aux éditions Gallimard Jeunesse/Musique Erato, (1999)
– Passerelles dans la ville, écritures, architectures, aux éditions de l’Imprimeur, (2001)
– Le Grand Paris est un roman, éditions de La Villette, 2008

Pour les descriptions de films pour les aveugles : Adaptation pour les aveugles (2004/2012)
"Le gamin au vélo" de Jean-Pierre et Luc Dardenne ; "Une nuit" de Philippe Lefebvre ;"Au revoir les enfants" de Louis Malle, "Peur sur la ville" de Henri Verneuil, "Thérèse Desqueyroux" de Claude Miller, "Upside Down" de Juan Solanas.

Collaborations
– Aux films de Frédéric Rossif, L’Opéra sauvage, textes d’une vingtaine de films pour la télévision (1976/1981), dits par Pierre Vaneck.
– Textes pour les publications et les colloques de la Mission Banlieues 89, chargé de mission : Roland Castro, (1983/1990)
– Co-écriture de l’album : Elles, la Résistance, aux éditions Messidor (1983).
– Conception et co-réalisation avec Claude Eveno, de Tout autour, banlieues d’images et d’écritures, cahier du CCI, aux éditions du Centre Georges Pompidou, numéro hors série, décembre 1986.
– Participation à la création de l’hebdomadaire Légende du siècle, (1987/1988)
– Participation aux revues : L’Ivre de pierres, Urbanisme, Cosmopolitiques, Revue des deux mondes. (1987/1990)
– Participation à la fondation de la revue Lumières de la ville, avec Roland Castro, Jean-Paul Dollé. (1989/1990)
– Mission Stendhal, en Russie, à Moscou et Saint Pétersbourg. (Juin 1991)
– Collaboration au documentaire La ville vue par… Paul Chemetov, de François Pain, produit par l’Institut National de l’Audiovisuel.
– Collaboration à la Région d’île de France, autour des questions d’architecture, la ville et les banlieues (1992/1993), projet de livre associant des architectes, des philosophes et des écrivains : La ville au large d’elle-même.
– Préparation d’un hommage à Frédéric Rossif, écriture d’un scénario : La violence et la beauté du monde, film documentaire réalisé par Marie Sophie Dubus. (Film diffusé sur
Canal + et présenté à Lussas en Ardèche aux états généraux du film documentaire, août 1996)
– Ecriture d’un portrait de Boris Pasternak pour FR3, Un siècle d’écrivains.

– Organisation d’un cycle de rencontre entre architectes et écrivains avec La Maison des écrivains et l’école d’Architecture de Paris La Villette, UP6, (1996/1997) Architecture, écriture, passerelles dans la ville :
Didier Deanincks et Paul Chemetov : La mémoire des banlieues ;
Jean-Pierre Vernant et Henri Gaudin : espaces communs et hospitalité ;
Philippe Sollers et Christian de Portzamparc : la singularité ;
Jean-Christophe Bailly et Antoine Grumbach : le pas du promeneur ;
Jean Baudrillard et Jean Nouvel : radicalité et modernité ;
Olivier Rolin et Henri Ciriani : au plus près du métier. (Ces rencontres filmées par François Pain ont été produites en vidéocassettes aux éditions de l’école d’Architecture de Paris la Villette avec le soutien de la Direction de l’Architecture et du Patrimoine et de l’INA).

– Animation d’un atelier d’écriture à Mantes La Jolie, au collège André Chénier dans la cité du Val Fourré, (1996/1997).
– Mise en œuvre d’ateliers d’écriture dans les écoles d’architecture avec l’Action culturelle de la Direction de l’Architecture et du Patrimoine (Directeur François Barré), et la Maison des écrivains (1997/1999).
– Animation d’ateliers d’écritures sur « le regard sensible », dans les écoles d’architecture de Nancy, Paris Quais Malaquais, Clermont Ferrand dans le cadre des TD du cours de philosophie de Chris Younès (1999/2006).
– Participation sur France-Culture à une création radiophonique réalisée par Blandine Masson, autour d’une adaptation d’un scénario de Michel Deutsch : La disparue, diffusée en Mai 2001.
– Animation d’ateliers d’écriture sur « la ville et le regard sensible », à Prague, Tchécoslovaquie, à l’Institut français, et à Brno. (Printemps 2002)
- Participation au colloque « Le mythe comme repère et outil » au Sénat, octobre 2003.
– Participation au colloque « Ensemble dessinons l’école du IIIème millénaire » organisé par la ville de Saint-Etienne, décembre 2003.
– Participation à « L’art pour Guide », pour l’écriture de l’architecture, aux éditions Gallimard, 2003/ 2005.
- Participation au livre « La politique » pour les ouvrages « Les Français peints par eux-mêmes », dirigé par François Salvaing, édité aux éditions La Découverte en mars 2003.
– Préface et participation à la conception du livre Voir, écrire, conversation entre Philippe Sollers et Christian de Portzamparc aux éditions Calmann-Lévy, petite bibliothèque des idées dirigée par Anne Dufourmantelle, (Parution en octobre 2003).
– Texte « Un soir froid de novembre » pour la revue La Règle du Jeu, directeur Bernard-Henri Lévy, n° 25, Mai 2004.
– Adaptation pour les aveugles (2004/2008) : description des films avec la collaboration de Claire Bartoli, (Titra film pour le cinéma Arlequin et MK2 à Paris) : « Comme une image », d’Agnès Jaoui ; « Un long dimanche de fiançailles » de Jean Pierre Jeunet ; « Ray » de Taylor Hackford, histoire de la vie de Ray Charles ; « Le temps qui reste » de François Ozon ; « Les bronzés » de Patrice Leconte ; « L’ivresse du pouvoir » de Claude Chabrol, « Les brigades du Tigre » de Jérôme Cornuau. « La Môme » de Olivier Dahan. « Je crois que je l’aime », de Pierre Jolivet. « Actrices » de Valéria Bruni Tedeschi. « Paris » de Cedric Klapisch. « Lady Jane » de Robert Guédiguian.
– Participation au festival « Retour d’image » à La Cité des Sciences et de l’Industrie, décembre 2007, « la description ».
- écriture de « l’Arlequin déchiré » d’après une nouvelle de William Irish : fiction adaptée pour France Culture, par Etienne Vallès. (2006)
– Adaptation pour France Culture, de la correspondance entre Boris Pasternak et Marina Tsvetaieva. (Dix émissions réalisées par Etienne Vallès). 2006
– « Paris, ville écrite », choix des textes, dits par des comédiens, pour « La nuit de l’écrit », trois heure, en direct sur France Culture. (2006), réalisation Jean Mathieu Zahnd.
– Adaptation de « L’espoir gravé » et « Dérive gauche » pour France Culture : « Ces années-là » (Avril 2008), dramatique réalisée par Etienne Vallès.
– Participation au « Marathon des mots » à Toulouse : lecture par Anne Alvaro de « l’Espoir gravé » (Juin 2008)
– Adaptation de "La Guerre et la paix" de Léon Tolstoi pour la fiction de France Culture (2010) réalisation Cédric Aussir.
– pour France Culture : Choix des textes pour une "Histoire des romans d'amour" de Pierre Lepape, enregistrement en public au Théâtre de la Madeleine, décembre 2011, réalisation Cédric Aussir et Alexandre Plank.
– Adaptation des "Misérables" de Victor Hugo, décembre 2012, réalisation François Christophe.

Études de théâtre
– à Nancy, au Conservatoire puis au Théâtre universitaire sous la direction de Jack Lang, (1964/1967), - à l’Université du Théâtre des Nations, au théâtre Sarah Bernard à Paris, avec André Perinetti, (1967/1968), - au Théâtre de la Cité à Villeurbanne, avec Roger Planchon, (1968)
Mise en scène :
– Théâtre au Collège de la Cité HLM à Vernouillet en île de France.- Théâtre lycéen au lycée technique de Cachan et au Centre culturel de Mantes la Jolie.- Théâtre devant les usines Renault à Boulogne Billancourt et à Flins (1968/1973)- Création de trois spectacles à Vernouillet, Verneuil, Cachan : « Le Parisien prisonnier », « L’homme qui en savait trop », « La Chaîne ». (1969/1973)

Livres personnels en préparation
- Un pas en avant, nouvelles
- Pages russes, récit
- Pages tournées, méditation sur l’Histoire.
- Pages perdues, récit

Extraits

Écrire ?
« Sait-on ce que c’est qu’écrire ? Une ancienne et très vague mais jalouse pratique, dont gît le sens au mystère du cœur. Qui l’accomplit, intégralement, se retranche. »
Ainsi parlait Stéphane Mallarmé dans une conférence en hommage à Villiers de l’Isle-Adam. Cet extraordinaire préambule de Mallarmé pourrait être à chaque écrivain, l’horizon et le suspense mental à partir desquels il rêve, se concentre et écrit. L’écriture et son mystère, je ne sais pas si on peut répondre à une telle question. La hauteur et la gravité où se suspend Mallarmé ne peuvent peut-être pas être transmises. Ma conviction est que les livres accompagnent la vie, parfois si courte pour les approcher tous.
Et l’écriture courant de la page écrite, aux livres lus et relus, invente une sorte d’apprentissage de l’intimité du sujet. C’est un espace que l’on peut partager, avec l’amour des livres, comme un don, un moment de grâce, un bouleversement. Toutes ces questions traversent la pratique des ateliers d’écriture. La pratique de l’écriture comme apparition du sujet pensant. Non pas qu’il faille que tout le monde sache écrire, mais que chacun qui le veut bien arrive à écrire quelque chose de singulier. « L’intime du cerveau ». C’est Baudelaire qui parle ainsi à propos de Delacroix. Delacroix dans sa peinture donne à voir « l’intime du cerveau » ; « l’aspect étonnant des choses ». « Une intense méditation ».
Tel que je l’imagine, par des liens entre l’architecture et l’écriture dans la ville, « l’intime du cerveau » décrypterait des itinéraires, des manières personnelles de regarder, de découvrir, de raconter ce qui provoque des émotions. Qu’est-ce qu’une émotion en architecture, qu’est-ce qui se passe comme événement dans la ville, qu’est-ce qui incite à l’étonnement ?
Que cela soit en négatif, dans le sombre de l’existence, ou bien dans une instant de bien-être, de joie. Peut-être les deux en même temps si on s’attache à la complexité des lieux, à leur simplicité ou à leur démesure, il existe des endroits dans la ville, où l’imagination s’envole ou bien elle se tarit. C’est fugitif, et quelquefois installé. C’est magique et juste après étourdissant de tristesse. Je ne crois pas que l’architecture soit hors contexte, elle lie et dénoue, elle invente, ou elle rétrécit, elle pèse, ou bien tout à coup un ciel apparaît, la ville à perte de vue crée des surprises, des embarras, de la violence, ou bien un apaisement.
C’est à ce questionnement que l’écriture peut répondre et avec lui engager une conversation. (…) Comment transmettre le goût de la lecture par les livres qu’on aime, et le goût de l’écriture par une sorte de brouillon ? Approche d’un regard à définir, scruter, avec la précision des mots, le mouvement, l’énergie, quelquefois l’attente, l’insatisfaction, la pudeur.

Hélène Bleskine (extrait de « Passerelles dans la ville, écritures, architectures » aux éditions de L’Imprimeur, 2001)

Lieu de vie

Île-de-France, 75 - Paris

Types d'interventions
  • Ateliers d'écriture en milieu scolaire
  • Rencontres et lectures publiques
  • Ateliers d'écriture en milieu universitaire
  • Ateliers / rencontres autres publics
  • Résidences