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Les écrivains / adhérents

- Sire Cedric

Roman / Nouvelle / Polar
photo - Sire Cedric

Né en 1974, Sire Cédric vit à Toulouse.
Après des études d’anglais et quelques années passées dans le milieu de l’édition, du journalisme et de la traduction, cet éternel adolescent se consacre aujourd’hui pleinement à l’écriture.
Il est l’auteur de cinq romans et de deux recueils de nouvelles. Livre après livre, il construit une œuvre originale à la frontière des genres littéraires.
Il a reçu, entre autres, le prix Masterton pour son roman L’enfant des cimetières, et le prix Polar (festival de Cognac) pour son thriller De fièvre et de sang. Son dernier roman en date, Le premier sang, est sélectionné pour le Grand Prix de l’Imaginaire 2013 (festival Étonnants Voyageurs de Saint-Malo)
Ses romans sont traduits en Anglais, en Polonais et en Turc.
Au-delà de sa passion pour les histoires, au cœur de son travail et comme moteur de sa vie se trouve une envie essentielle : celle du partage et de la rencontre avec les autres.

http://www.sire-cedric.com
Bibliographie

– Le premier sang, Le pré aux clercs, 2012 (Sélection du Grand Prix de L’imaginaire 2013, Book d’Or 2012)
– Le jeu de l’ombre, Le pré aux clercs, 2011
– De fièvre et de sang, Le pré aux clercs, 2010 (Prix Polar de Cognac 2010, Prix Ciné + Frisson 2011)
– L’enfant des cimetières, Le pré aux clercs, 2009 (Prix Masterton 2010)
– Dreamworld, Nuit d’avril, 2007
– Angemort, Nuit d’avril, 2006 (Prix Merlin 2007)
– Déchirures, Nuit d’avril, 2005 (Coup de Cœur 2006 des Bibliothèques de Paris)

Extraits

Ô vivait dans les cavernes, ou les troncs creux des arbres, au cœur de la forêt de Majorova, et les vieilles femmes qui savent qu’il faut honorer un minimum la nature venaient lui apporter à manger parfois. Et parfois aussi, comme toutes les filles un peu simples, des hommes essayèrent de la bousculer, la pourchassant et la couchant dans les taillis pour la trousser à la hâte. Cela arriva peu, et à chaque fois elle regarda ces hommes dans les yeux, et dans son regard sans pupille on dit qu’ils virent leurs secrets les plus intimes, leurs rêves et leurs terreurs les plus secrètes, et qu’aucun ne conclut jamais son œuvre. Certains la frappèrent sans doute, du revers d’une main honteuse, pour la rabaisser au moins d’une façon, mais tous détalèrent la queue entre les jambes, et tous ces hommes une fois retournés à leur famille débitèrent davantage d’horreurs sur son compte, après tout elle était assurément une sorcière et il faudrait la brûler peut-être.
(…)
Les nuits, elle errait dans les chemins désertés, sans que ses pieds ne dérangent le tapis de brume, et elle escaladait un pic rocheux inaccessible à bien des hommes, où même les aigles ne nichaient pas, et elle s’asseyait sur la roche pour observer le disque rond de la lune, le cercle qui écrivait son nom dans les cieux. Elle seule voyait les fils d’argent qui tombaient de la lune sur le monde de mortalité, et les coinçant entre ses doigts elle jouait des mélodies qui faisaient hurler d’amour les loups et fendaient le cœur des hommes dans leur sommeil. Et en ces instants elle chantait, mais les rares à avoir jamais entendu ce chant sont morts avec un sourire sur le visage, ou bien leurs cheveux ont blanchi la nuit achevée, et ceux-là n’ont jamais retrouvé totalement leur esprit.

(Extrait de Nenia, une nouvelle du recueil Déchirures, Le pré aux clercs, 2010)

Lieu de vie

Occitanie, 31 - Haute-Garonne

Types d'interventions
  • Ateliers d'écriture en milieu scolaire
  • Rencontres et lectures publiques
  • Rencontres en milieu universitaire
  • Résidences
  • Rencontres en milieu scolaire