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Les écrivains / adhérents

Annick Bigot

Traduction

Annick Bigot est née à Cherbourg, elle a suivi des études universitaires d'anglais et d'allemand à Caen, puis à Göttingen (R.F.A.) et à Strasbourg. Elle a effectué de nombreux voyages professionnels en Angleterre.
Elle est titulaire d'une maîtrise et d'un D.E.A. de germanistique.
Annick Bigot a fait partie du groupe de recherche dirigé par Rita Thalmann sur l'image de l'ouvrier et s'est plus spécialement consacrée au sujet de "l'ouvrier dans le théâtre sous le troisième Reich", menant des recherches à l'Institut des questions sociales de Berlin.

Elle a été auditrice des conférences de linguistique du professeur Claude Hagège au Collège de France et à l'E.P.H.E.
Annick Bigot a enseigné l'allemand à Paris, puis a été invitée, à partir de 1984, à traduire des œuvres de littérature générale, des livres d'art et de la littérature de jeunesse.

Bibliographie

Publications dans des ouvrages collectifs

- Les fédérations de femmes ménagères sous la République de Weimar, in: "Le mouvement social", éditions ouvrières (juillet 1987).
- L'ouvrier dans le théâtre sous le troisième Reich, in: "L'ouvrier au théâtre" (1987), éditions des cahiers de l'université catholique de Louvain.

Liste non exhaustive des ouvrages traduits
- Au paradis des enfants, de Dagmar Galin, traduit de l'allemand, éditions Rageot, collection Cascade 1989 ISBN 2-7002-1055-7
- L'étude des œuvres d'art, de Johannes Itten (période du Bauhaus), traduit de l'allemand, éditions Dessain et Tolra 1990 ISBN 2-249-27820-2
- Les eaux dormantes, de Eckard Jedicke, traduit de l'allemand, Ulisseditions, 1989 ISBN-2-907601-03-2
- L'oiseau de Bel-Air, de Claude Maillard, traduit en allemand sous le titre Der Vogel von Bel-Air, avec la collaboration de Karin Uhlig, éditions Tende 1985, ISBN 10: 3886330818

Extraits

Au paradis des enfants

De l'autre côté du mur, les gardes-frontière avaient rangé leurs bandes dessinées pour suivre ce spectacle inattendu. Hanna, qui frottait les vitres embuées, faisait de même avec ses jumelles. Jour après jour, elle avait vu le bloc s'élever et quelque chose avait commencé à la gêner. Mais quoi donc? Le cinquième étage une fois construit, elle avait compris que la rue du Mur était en train de disparaître partiellement de son champ de vision. Le restaurant turc, "Le Mauvais Garçon", le marchand de journaux, la boulangerie, le vieux cinéma. Et également le théâtre de poche "L'œuf du coucou", tout à fait à l'extrémité et dont la façade était gaie et bariolée. Disparaissaient aussi les portes des maisons, les hommes et les chiens qui entraient et en sortaient; les buissons, les bosses et les ruines du champ. Il n'y avait plus que le magasin et le parking.

Le troisième jour, après une longue dispute, ce fut au tour d'Anneliese d'accompagner Lissy au magasin. Elle était sûre de pouvoir s'y prendre plus habilement que Wolf. Elle croyait être plus capable que lui de conseiller Lissy dans ses choix. A peine arrivée à la maison, Lissy n'aimait plus la star; elle avait arraché ses habits et l'avait jetée sous le lit pour la punir. Elle avait aussi découpé les ailes du papillon, et comme il ne pouvait plus voler, elle l'avait jeté par terre et écrasé d'un coup de chaussure. Quant au monstre, qui ne l'épouvantait plus, elle l'oublia quelque part dans le couloir. Après quoi, elle s'accroupit la mine renfrognée devant la télévision.

Lieu de vie

Île-de-France, 75 - Paris