Les écrivains / adhérents
Eve Roland
Poésie / Nouvelle / Essais / ThéâtreJe suis née près d'un fleuve qui m'a laissé le goût des paysages étales et de la rêverie.
Enfant des années soixante, je vis et travaille aujourd'hui à Paris.
Entre les deux : la vie.
"La vie est décousue", dit André Dhôtel.
J'aime explorer de nouveaux horizons. Etre là où on ne m'attend pas. Faire l'école buissonnière…
J'écris pour lier entre eux les morceaux du patchwork.
Mon projet d'écriture : traquer le non-dit, la fêlure au sein des existences ordinaires, la folie qui rôde sans s'avouer, la violence larvée, les souffrances et les haines muettes ; en évitant le pathos, le mélo ; en sculptant au plus près le langage.
Bibliographie
Sous le nom d'Eve Roland
théâtre
– La Forêt des Jours, France Culture (1992), réalisation Anne Lemaître
– Le Petit chaperon rouge ou une nuit à Tokyo, Atelier Bastille (Paris, 1994), mise en scène Lucienne Rousseau
– Mafia, ma non troppo, Théâtre de Nesles (Paris, 1995), mise en scène Oscar Sisto
poésie
– Dis-moi si ta vie a la couleur de l’ombre, poèmes, éditions Mémoire Vivante (2004)
Diverses publications dans les revues Incognita, Midi, et contribution à des ouvrages collectifs aux éditions Mémoire Vivante dans le cadre du Printemps des Poètes (2007, 2010)
nouvelles
La Troisième Sœur, recueil, éditions Mémoire Vivante (2002)
Je ne suis pas cette fleur, nouvelle, Midi (juin 2004)
Une vieille habitude, nouvelle, Le Jardin d’Essai (juillet 1998)
Une soirée à Venise, fragment, Le Paresseux (avril 1998)
Le Rendez-vous de Bruges, nouvelle, Les Cahiers du Sens (1997)
Va bene a Baveno, nouvelle, Esthétique Cahiers (1996)
Insomnie, nouvelle, Le Paresseux (juillet 1994)
Sous le nom de Martine Paulais
Ouvrages sur l'art
– Papier, créations et métamorphoses (livre d'art) éditions Larousse /Dessain et Tolra (novembre 2006)
– Mémoires végétales, textes pour le catalogue de l'artiste Phet Cheng Suor à l'occasion d'une exposition à la galerie Michel Vokaer à Bruxelles (avril 2008)
Extraits
Extrait de Dis-moi si ta vie a la couleur de l'ombre (éditions Mémoire Vivante, Paris, 2004)
et je l’ai vue venir vers moi
l’enfant folle d’avoir dû se taire
bouche close sur un cri de guerre
lèvres scellées sur l’oubli
celle par qui tu parles
enfant au silence exilée
celle par qui tu cries
les douleurs les colères les pertes les regrets
tout ce qui n’a pas été dit
la honte et la misère en toi
cendres pierres fumée gravats
et les mensonges de ceux-là
qui te hantent pour la vie
cellle par qui tu parles
un jour aussi s’est tue
sa gorge a perdu le rire
et sa voix, sa couleur
son visage, le regard qui la faisait pareille
au jour blanc qui annonce le début de l’été
et son corps tout entier raidi
figé dans le bleu glacé de l’absence
a revêtu le masque de l’indifférence
celle par qui tu parles
a flotté goéland pour remonter le temps
son cœur a retrouvé le rire
sa gorge a retrouvé la voix
le droit de chanter, parfois
ses yeux, une sorte de joie
plume trempée dans une encre sang
elle t’a rendu le rire
elle t’a prêté sa voix
Lieu de vie
Île-de-France, 75 - Paris
Types d'interventions
- Ateliers d'écriture en milieu scolaire
- Rencontres et lectures publiques
- Ateliers / rencontres autres publics
- Rencontres en milieu scolaire