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Les écrivains / adhérents

Patrick Chatelier

Roman / Essais
photo Patrick Chatelier

Né à Châteaubriant, Loire-Atlantique, 1965. A vécu rue de Châtillon à Paris. Allergique aux chats.
Membre du comité de rédaction du site littéraire remue.net.
Initiateur d’un projet artistique interdisciplinaire et collectif, le Général Instin, visible dans des revues papier et sur le Web, décliné aussi sous forme d’ateliers d’écriture, résidences, performances, festivals…

Septembre 2014-juin 2015 : Résidence Île-de-France à la Maison de la Plage, Paris 20ème. remue.net/spip.php?rubrique778 & www.m-e-l.fr/fiche-residence.php?id=16

http://remue.net/spip.php?mot332
Bibliographie

Romans
– Infiniment petit, éditions Verticales, 2002.
– Maternelles, éditions Verticales, 2004.
– Pas le bon, Pas le truand, éditions Verticales, 2010.

Collectif
– Conversations avec Henri Michaux, sous la direction de P. Vilar, F. Nicol et G. Boutouillet, éditions Cécile-Defaut, 2008, essai.
– L’emportement, exaltation et irritation dans la parole littéraire, sous la direction de P. Ouellet, VLB éditeur (Québec), 2012, essai.

Extraits

Pas le bon, Pas le truand, roman (Verticales)

Elle vient. Oui, elle vient. Elle devait venir. Ce matin quelque chose l’annonçait. Quelque chose rampant, quelque chose courant avec les choses, sous les choses, au dos des choses la rumeur. Une gêne au réveil, sensation de trop – coton la tête, regards flous, lèpres des murs. Une gravité, réticence à quitter le lit – sourde envie de pisser, cognements de poitrine, jours de crasses accumulées. Des oiseaux s’étaient battus la nuit, il restait des plumes dans le sable derrière la maison, et aussi près du puits qui l’an dernier s’est retrouvé à sec comme tous ceux du pays, avec dans la vase des insectes noirs qu’on n’avait jamais vus. Des oiseaux s’étaient battus, à moins qu’un chien des plaines les ait départagés en jet de plumes et cartilages sous le croc. D’habitude le chien des plaines n’approchait pas du village : il avait dû flairer de loin la menace, sa cible et venir voir pour voir venir.


L’emportement, collectif, essai. Portrait de l’écrivain en cow-boy.

Dans la grand-rue voilà donc, porte-parole plutôt que porte-flingue, George écrivant qui s’avance – la grand-rue c’est-à-dire une réplique désertée du champ social, où tous ses éléments se voient potentiellement convoqués sans déjà l’être, non pas table rase mais paysage intérieur minimal en attente d’éléments, sous un soleil de plomb. George n’est pas un franc-tireur embusqué dans sa tour d’ivoire. George cherche le geste juste pour écrire c’est-à-dire la juste façon d’être là, avec. Mais il est malaisé d’être là quand vous fait face une bande de moulins à vent aux mines patibulaires, moulins dont les ailes rappellent des aiguilles d’horloge puisque l’adversaire / partenaire se nomme le temps.

Lieu de vie

Île-de-France, 93 - Seine-Saint-Denis

Types d'interventions
  • Ateliers d'écriture en milieu scolaire
  • Rencontres et lectures publiques
  • Rencontres en milieu universitaire
  • Ateliers / rencontres autres publics
  • Résidences
  • Rencontres en milieu scolaire