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Les écrivains / adhérents

Jaquette Reboul

Poésie / Nouvelle / Essais
photo Jaquette Reboul

Née en 1937 à Valence (Drôme), Jacquette Reboul est une auteure de textes courts, récits brefs, nouvelles, proses poétiques, fragments inclassables, tous éclats de miroir pour réfléchir l’univers visible comme invisible, et réfléchir sur ces reflets. De formation philosophique, J. Reboul est toujours restée rebelle, à la frontière, indépendante des Écoles littéraires, malgré sa familiarité avec les principaux courants intellectuels contemporains.
Son œuvre personnelle apparaît hantée par la recherche d’une Vérité, comme but et méthode de l’écriture. On peut ainsi parler d’ « une exploration de l’invisible, un monde dont on ne sait s’il est tout à fait réel ou tout à fait imaginaire, mais d’où tout peut jaillir, même la lumière » selon Robert Sabatier, "Histoire de la poésie française", ou suivant Jean-Luc Maxence « c’est une jardinière d’étincelles qui sait deviner l’invisible… » "Anthologie de la poésie mystique contemporaine".
J. Reboul, titulaire d’un doctorat en Sorbonne et ancienne élève de l’École nationale supérieure des bibliothèques, a longtemps exercé les fonctions de conservateur en chef de bibliothèques universitaires, les premières années de sa carrière à Rennes, puis à Paris en Sorbonne. Elle est Chevalier dans l’Ordre de la Légion d’Honneur. Elle vit toujours à Paris.

Thèmes
Trois questions fondamentales gouvernent l’œuvre de J. Reboul : Pourquoi ? À quoi bon ? Vers où ?
Cette inquiétude ne peut lui être réservée. J. Reboul appartient à la génération des enfants de la seconde guerre mondiale, marquée par la violence et l’incohérence de l’inexplicable chaos, puis en pleine jeunesse, frappée par l’éclatement de l’empire français et les conflits de la décolonisation. Ces circonstances lui permirent en revanche d’assister à l’apparition sur la scène internationale de nouveaux peuples et de cultures inédites. Entraînée par une curiosité insatiable de l’inconnu, de l’étranger, de l’autre, elle a voyagé autant que possible. Ses vagabondages continuent à enrichir la thématique intérieure de son questionnement par des images venues de l’autre bout du monde, des symboles issus des vestiges historiques, des souvenirs intégrés à l’imaginaire du quotidien. Son regard flottant, mal assuré dans l’existence devient ainsi la vision intuitive, la perce-mystère des ombres qui nous oppressent, la clairvoyance de l’esprit.

Bibliographie

Récits et nouvelles
– Le Lever de l’aurore, 1969, NCJ
– Le Vieux Roi, P.-J. Oswald, 1972
– La Liberté pour l’ombre, éd. Saint-Germain-Des-Prés, 1984
– Face à face, Agence de Coopération culturelle et technique, Silex, 1986 (Prix de la francophonie)
– La Mort en Inde, Encres vives, 2003
– Le Chemin, Encres vives, 2007
– Enigme de l'oracle, Encres vives, 2010

Poésie
– À l’intérieur de la vue. Petites proses, G. Chambelland, 1973
– La Nuit scintille, G. Chambelland, 1975
– L’Apprentie sorcière. Journal secret, Le Pont de l’Épée, avec le concours du CNL, 1982 (Prix Louis Guillaume)
– L’Œil du monde, Librairie Galerie Racine, 1990
– Raison ardente, Librairie Galerie Racine, 1992
– Cristal, les Cahiers du Pont sous l’eau, 1996.
– Psyché, Le Nouvel Athanor, 2001
– Ta solitude et le monde, Encres vives, 2002

Études
– Du bon usage des bibliographies, Gauthier-Villars, 1973
– Les Cathédrales du Savoir ou les bibliothèques universitaires de recherche aux États-Unis, Publications de la Sorbonne, avec le concours du CNRS, 1982
Critique universitaire et critique créatrice, Klincksieck, 1986.

Publications dans nombre de revues universitaires et littéraires françaises ou francophones, collaboration régulière à deux revues pendant plusieurs années pour des chroniques de poésie, textes repris dans des anthologies poétiques en langue française et dans des magazines illustrés, publications en ligne dans le cadre de sites littéraires comme remue.net, enregistrements sonores de poèmes lors de manifestations artistiques telle la fête des Lumières à Lisbonne.

Extraits

Depuis longtemps ce n’est plus la mort qui m’accompagne
Mais la douleur
Avant j’ai oublié
Je ne suis plus qu’un bonsaï
On admire son corps torturé
Sa rareté conquise
L’immensité enclose dans ses proportions
Il ne porte pas de fruit
Castrat végétal
Sa merveille exalte

Beauté immortelle
Est-ce donc ton prix ?

Psyché

Rue Monge, dans la boutique tibétaine, à l’écoute des poèmes.

Ce fut une grâce, l’inspiration essentielle venue des cimes enneigées, leur lumière, leur cristal. On entendait au loin le son profond des conques, la rumeur sacrée, source de la voix. Et les mots déployaient leur splendeur dans le chatoiement des images et la délicatesse de la langue.

Qu’en ferons-nous au jour le jour de ces invocations si limpides, de ces paroles de feu ? Nous aideront-elles à vivre ? Leur pouvoir reste insondable. Elles ruissellent aux flancs des montagnes, emportant dans leur élan tout ce qu’elles ne dévastent pas, vers l’infini des eaux primordiales.

Ta solitude et le monde

Ma bibliothèque

Villon, Montaigne, Diderot, Baudelaire, Mallarmé, Gide, Apollinaire, Malraux, Michaux (par l'oeuvre), Soupault, Beauvoir (par les contacts personnels). Tragiques grecs antiques, Platon, Tchekhov, Maïakovski, Lorca, Celan.
Sciences humaines, essais philosophiques, poésie contemporaine, relecture des auteurs classiques.

Lieu de vie

Île-de-France, 75 - Paris

Types d'interventions
  • Rencontres et lectures publiques
  • Résidences