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Les écrivains / adhérents

Jean Yvane

Roman / Essais / Théâtre
photo Jean Yvane

Après des activités théâtrales et journalistiques, Jean Yvane est entré à la télévision où il a fait l’essentiel de sa carrière, successivement comme conseiller de genre, directeur artistique, administrateur et producteur délégué.
Dans le cadre de la Commission européenne (MÉDIA I), il a ensuite été nommé expert puis, durant cinq ans, Délégué Général du programme BABEL (Multilinguisme).
Simultanément, Jean Yvane a enseigné plusieurs années à l’Université de Lille III en tant que Maître de Conférence associé, après avoir été chargé de cours à Middlebury College (France).

http://www.sgdl-auteurs.org/jean-yvane
Bibliographie

Romans
– Touche pas à ma langue, préface de Claude Hagège (Ed. Pierre-Guillaume de Roux), 2018
– L'Homme qui marche (Éd. Pierre-Guillaume de Roux)
– Parlez-moi du Djebel amour (Éd. Aden)
– Rue des Mauvais garçons (Éd. Flammarion)
– Henriette, Milva (Éd. Denoël)
– Le Dieu jaloux (Éd. Denoël)
– La Femme sauvage (Éd. Denoël)
– L'Arme en bleu (Éd. Grasset)
– Où vont les canards quand l'étang est gelé ? (Éd. Denoël)
– Les pèlerines (Éd. Denoël)
– Un cow-boy en exil (Éd. Denoël)

Outre ses activités de romancier, Jean YVANE a donné plusieurs pièces radiophoniques (La tangente, La fissure et La robe noire d'Olga), des pièces de théâtre (Eurêka et La femme sauvage) ainsi que des lectures publiques (Paroles de singes et Courir). Deux de ses œuvres ont fait l’objet d'adaptations télévisuelles : La promenade du Marais et L'Arme au bleu.
Du fait de ses activités professionnelles, il a aussi été amené à collaborer à différents ouvrages collectifs (Presses universitaires de Lille, Conseil de l'Europe, Union européenne de radiodiffusion) touchant notamment aux problèmes linguistiques liés à la circulation des programmes culturels en Europe comme à la transposition filmique des oeuvres littéraires.

Extraits

L'Homme qui marche (Éd. Pierre-Guillaume de Roux/2013)
Et Charlotte de verser une larme et de se mordre le poing (façon de parler) pour étouffer en elle cette boule qui lui nouait le ventre à l'évocation de. Mais pour rien au monde, elle n'aurait interrompu la voix qui, sans tenir compte de sa souffrance, criait sa fierté d'avoir pu enfin voler de ses propres ailes (façon de parler, toujours). Et au suivant, qui était d'ailleurs une suivante, de renouveler la confidence pour ce qui la concernait, et ainsi de suite jusqu'au jour où - et Charlotte s'en souvenait, ah - il ne resta plus le moindre enfant auprès d'elle et Yvon. C'était comme si on avait fait le vide dans la maison, retiré les meubles, mais que les traces au sol, hein, sur les murs, partout, ah. La croisière était finie.
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Parlez-moi du Djebel amour (Éd. Aden/2012)
On me survivrait, le train de la vie ne stopperait pas. Je dus m'arrêter dans la rue, en plein milieu, malgré le froid et le petit vent qui me coupait les oreilles. Je partais, c'était écrit non dans le ciel, mais là, sur ce bout de papier qui ne me quittait plus. "Ça ressemble à quoi une feuille de route?" D'ailleurs, parmi cette foule se précipitant vers la bouche de métro, qui se posait la question? Une voiture me klaxonna.
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La Femme sauvage (Éd. Denoël/1983)
Comment on a vécu, allez, comment? que nous autres, les femmes en Algérie, juste des boniches, on était et que le mot pas plus haut que l'autre, il fallait le dire. Au moins, les Françaises, la tête haute, elles marchent que les hommes les regardent en ffface! Tandis que nous autres, là-bas, l'ignorance sur le visage, on la porte comme le voile de la Mauresque. Ah! M'ma! Celui qui est ignorant, jamais la bonne porte, il la trouve pour se sauver! Jjjamais! Dans le noir, il reste! Mais toi, mon Zézé que le monde tu peux le déchiffrer, l'envie, elle te vient de le dominer! Patience! Patience! Et alors je le comprends pas que celui qui sait lire, il veut de la vie saisir le plus mauvais pour le rendre meilleur?
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L'Arme au bleu (Éd. Grasset/1978)
Dehors, les fells attendaient toujours notre bon vouloir. On croyait même deviner, entre deux rochers, la casquette du Koubi mais on n'en était pas sûr. Il devait marchander avec le Lakdhar sous prétexte qu'il allait falloir en finir. L'un et l'autre se racontaient peut-être aussi nos affres parce qu'avec les leurs, ils avaient dû plus d'une fois être à pareille aubaine. Désormais on avait quelque chose en commun. Malgré le cheveu. Malgré la langue. Seulement eux pour tenir, seulement eux pour mourir, ils avaient la foi.

Lieu de vie

Île-de-France, 75 - Paris

Types d'interventions
  • Rencontres et lectures publiques