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Les écrivains / adhérents

Marie-Line Balzamont

Roman / Nouvelle / Jeunesse / Contes
photo Marie-Line Balzamont

Marie-Line Balzamont est écrivain, conteuse, éditrice.
Elle écrit des œuvres d’imagination, romans et contes. Elle est publiée aux éditions de l’Harmattan et aux éditions bourgandes chez qui elle est aussi conseil en rédaction et analyste en communication littéraire.
Elle s’est associée à Sammy Outis, spécialiste en marketing littéraire du cabinet Wab Production pour assurer la promotion des publications des éditions bourgandes.


Prix et distinctions
– 1984 récompense premier ouvrage France-Culture, nouvelle Paris 1965 atelier Elle-Tourne-La-Page,
– 2007, coup de cœur Lire en Fête du Conseil National du Livre pour le festival du livre de contes du quartier Mouffetard et la fête des fées.

Liens des éditions bourgandes :

  • Le site

  • Le blog

  • Le marketing littéraire
  • Liens pour Marie-Line Balzamont

  • Éditions de l’Harmattan

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  • Bibliographie

    Aux éditions de l’Harmattan :
    Monsieur Volage, ou la mélancolie de l'homme à femmes
    Collection Écritures, octobre 2019

  • Page éditeur

  • Shéhérazade en forêt de Brocéliande, Conte mythologique bretons
    Collection la légende des mondes, février 2009
  • Page éditeur

  • Les contes médiévaux du quartier Mouffetard, Fabliaux
    Collection la légende des mondes, octobre 2007
  • Page éditeur

  • La geste de Cuchulainn, Conte mythologique irlandais
    Collection la légende des mondes, avril 2006
  • Page éditeur


  • Aux éditions Bourgandes :
    Les Encombrants
    Recueil de nouvelles sur une enfance rue Mouffetard, mai 2015

    Extraits

    Qui est Benjamin Claude ?
    Lucius, Benjamin, Claude avait reçu de son père un patronyme qui l’empêchait d’exprimer ce qu’il aurait aimé montrer de lui aux autres.
    « Volage », tel était ce nom qui lui pesait tant sur l’ego. Monsieur Volage. Difficile pour lui de demander une fille en mariage. Si adorable soit-elle. Car elles sont toutes adorables au début.
    Le fait de devenir officiellement Madame Volage n’allait-il pas légitimer en quelque sorte, les écarts que les inévitables déceptions qui s’ensuivraient, la pousseraient à commettre envers lui ? Car quelle relation de ce type n’était pas obligatoirement destinée à se confronter à l’ennui, le conflit et la trahison ?
    Depuis qu’il était en âge de séduire une femme (et il l’avait été très jeune), cette plaisanterie douteuse de la Providence entravait son furieux appétit d’ogre, le condamnant aux affres d’une incessante insatisfaction, parce que jamais rassasié à souhait. Aussi dès le réveil, devait-il lutter à chaque moment contre les déviances qui s’imposaient à son esprit quand ses yeux se posaient sur un corps féminin. C’est-à-dire tout le temps. Il était sensible à la moindre courbe sensuelle, tel un prédateur. Il dansait avec la tentation.
    Quand on s’appelle Volage, tout en voulant malgré tout du plus profond de sa vanité, être un « Monsieur », on devait redoubler de bonnes manières et de bienséance envers ce que finalement on ne considérait que comme une pauvre mais si irrésistible proie… Ah ! L’ardeur du désir… Les appels rauques de la bête… Ah ! Le profond malheur des mâles…
    Ce perpétuel cirque de la séduction galante était extrêmement irritant, frustrant, épuisant pour un dandy incompris dans un siècle « libéré ».
    De quoi au fond ? Des merveilleuses contraintes d’une bonne société qui faisait de vous, côté pile, un esthète ; côté face, un libertin ?
    Hypocrisie sociale aussi consentie que nécessaire. Aussi nécessaire que tacite ? Peut-être. Ce « tout pour tous » le marquait au fer rouge du premier diagnostic venu, comme une catin !

    Benjamin le flippé est conduit chez le psy
    Régulièrement, pour le malheur des autres, Lucius Benjamin se retirait du monde pour s’enfermer dans le réconfort de sa vacuité d’être.
    Alors, de gentils inconnus bardés de reconnaissance sociale en introspection – preuve en était la feuille de papier où était apposé un illustre logo de science et de savoir trônant au mur de la salle d’attente – mais où en était-il ? Peste de ces fauteuils en cuir si mous qu’on se retrouvait roi des couillons, le derrière au ras du sol et le menton effleurant à peine l’accoudoir.
    Donc, ces gentils « je-sais-mieux-que-vous, mais-on-n’en-dira-rien », appelés docteurs, faisaient leur office comme de bons bourreaux que, bien sûr, ils n’étaient surtout pas ! (Grands dieux !).
    Benji la flippe fut donc tiré à quatre épingles, mais aussi à hue et à dia, mais encore de sa gueule de bois matinale et surtout chez le tranquilliseur du coin.

    Monsieur Volage ou la mélancolie de l’homme à femmes

    "Traîne-ça-là" et "A-moi-tout"
    Il était une fois un mystérieux chevalier rouge qui dormait dans un beau lit aux draps blancs. Mais il n’y était pas seul. Un vieux pou nommé Traîne-ça-là y menait une vie agréable, dégustant à loisir le sang du chevalier pendant son sommeil.
    Le vieux pou avait su développer l’art de piquer son hôte de façon indolore. Et le temps s’écoulait paisible au milieu des somptueux draps blancs du mystérieux chevalier rouge.
    Un jour cependant, une puce nommée A-moi-tout, errant de-ci, de-là, arriva dans ce lit. Elle était jeune et intrépide, avait grand soif de sang, de vie et de plaisir, peu lui importait la marche du monde.
    Elle se répétait : « là où je suis, je suis chez moi. Tout ce que je vois est à moi. Elle vint et vit que les draps étaient beaux et que le chevalier était bon. Alors… Mais le vieux pou veillait sur les somptueux draps blancs du mystérieux chevalier rouge. Il lui dit : « qu’est-ce que tu fais là, toi ? Je ne t’ai pas invitée à partager ma couche. Que crois-tu ? Qu’il suffit de venir, de voir, et de prendre ce qui te convient aux gens de bien ? Tu es un hôte indésirable dans cette maison. »
    La puce ne lui répondit pas. Le vieux pou réfléchit. Il était bien nanti chez le mystérieux chevalier rouge. Il lui répugnait de partager sa couche, mais plus encore d’avoir mauvaise réputation auprès des autres parasites. Il se décida à faire une place à cette maudite puce.
    L’appétit du plaisir et celui de la gloire font marcher le monde des hommes comme celui des poux. C’est pour eux qu’on se donne de la peine. S’ils n’existaient pas, personne n’obéirait à personne.
    Qui mentirait ? Qui honorerait les malfaisants, sans espoir de gloire et de richesse ? Cette danse-là serait bientôt désuète et les jeunes puces ne trouveraient guère refuge chez les vieux poux !...

    Contes médiévaux du quartier Mouffetard

    Lieu de vie

    Île-de-France, 75 - Paris

    Types d'interventions
    • Ateliers d'écriture en milieu scolaire
    • Rencontres et lectures publiques
    • Ateliers / rencontres autres publics
    • Rencontres en milieu scolaire
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