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Les écrivains / adhérents

Nadia Ghalem

Roman / Nouvelle / Essais / Jeunesse / Théâtre
photo Nadia Ghalem

Née à Oran, en Algérie, Nadia Ghalem a été journaliste en Afrique et en France ainsi qu’à la radio et la télévision de Radio-Canada et Télé-Québec.
Elle écrit des nouvelles, des romans, des poèmes, des pièces de théâtre et scénarii et des romans jeunesse. La majorité de ses ouvrages ont été finalistes pour des prix littéraires. Elle anime régulièrement des ateliers dans les écoles et bibliothèques du Québec. Elle aime les musées, la musique classique, mais aussi le Chaâbi, le Raï, parler l’algérien, faire des exercices de calligraphie Arabe, lire les poètes Arabes et Persans et… Les villes de Tlemcen, Alger, Rome, BudaPest, Paris, Québec et tant d’autres. Surtout celles où l’on est libre de marcher au petit matin.

Thèmes
L’évocation de son pays d’origine, l’Algérie mais aussi de ses voyages en Afrique, en Europe et aux Etats-Unis. Les littératures du Maghreb, les études post coloniales, la psychanalyse et l’écriture.
Comme chercheur, Nadia Ghalem donne des communications dans le cadre du Conseil International d’Études Francophones (CIÉF), des Universités du Québec, de Montréal, de Johannesburg etc.

Bibliographie

Romans
– Les Jardins de cristal, Éditions Hurtubise HMH, Montréal, 1981
– La villa Désir, Éditions Guérin, Montréal, 1980

Nouvelles
– L’oiseau de fer, Éditions Naaman, Sherbrooke, 1981
– La nuit bleue VLB, éditeur, Montréal, 1991

Romans Jeunesse
– Mamadou et le fantôme de Drummonville, L’Harmattan, Paris, 2007
– Le trésor de Tipaza, L’Harmattan, Paris 2006
– La rose des sables, Prix du CREDIF-Paris, Hurtubise HMH, Montréal, 1995
– Le Huron et le Huard, Éditions du Trécarré, Montréal, 1993
Théâtre
– Le message enregistré, Radio-Canada, 1982
– Manon, la Nouvelle-France, Radio-Canada, 1987

Collectif
Introduction aux littératures francophones, Les Presses de l’Université de Montréal - (La partie Maghreb), 2004

Essais
Du système international à la société internationale, Presses de l’Université du Québec à Montréal. (UQAM), 1995

Extraits

Écrire : Engouffrer les complexités et diversités de la vie dans des mots et les faire crépiter comme des étincelles sur le feu de l’inconscient.
Se pencher sur ce feu au risque de s’y brûler ?
Avoir le talent de passer de l’enfance à la vieillesse sans passer par l’âge adulte ?
Doubler la vie dans le vain espoir de la dépasser ?
Mais surtout aller vers l’extase du plus que vrai. Du “ mentir vrai ”, s’aveugler à la recherche du limon où fleuriront des idées et des sons qui vont à tâtons rejoindre la conscience de l’autre, la sensibilité de l’autre. À partir de la solitude absolue rejoindre l’autre dans sa solitude ?
La discipline, la rigueur, pour ne pas tricher et rendre vaine la quête de vérité littéraire.
Le dicton : “ Tout le reste est littérature ” se transforme pour l’écrivain en une sorte d’adage : “ Tout ce qui n’est pas littérature est fioriture ” Face à l’obsession de produire un texte en ligne directe du subconscient aux mots sous une forme chaotique, éclatée, celle du poème qui enchante et invente des images inusitées, ou celle de la structure, la construction du récit, destiné à dissimuler autant que révéler dans la vie qui, compilée, désorganisée, réorganisée devient à la fois ombre et reflet omniprésents sans être pesants.
Écrire c’est à la fois transgresser toutes les lois impunément et appliquer celle de la discipline, de l’effort destinés à masquer ou réparer les failles de l’inconscient dans une catharsis parfois traumatisante et, dans les pires des cas, mortelle. Le français Antonin Arthaud et le Québecois Claude Gauveau donnent à leur œuvre une signature tragique. Certains assument la mort sociale (comme Émile Nelligan)

La mémoire de l'eau, extraits
Chaque goulée de paysage est impuissante à étancher des soifs de rivages lointains
Au cœur de l’Amérique du Nord affleurent quelques fragments de mémoire.
À ne rien dire de ce qui s’écrit le cœur se dénude, fruit ouvert aux soleils incandescents. Toute passion est éphémère le feu a des traces de cris dans la nuit, les ombres sur les paupières, des rides autour des yeux.
Le vaisseau de la mémoire à dans son ventre des grimoires et quelques marins ivres, dans un écrin de ciel et de mer. Alger cultive encore sa mémoire de pierres blondes

À Tlemcen Mausolée et forteresse témoignent des siècles de passion, des âmes veillent, des âmes planent sur la ville là-bas qui s’appelle heureuse Saïda, le bonheur.
Au Nord, navigateurs et marchands hantent le souk et le port pour exporter le cœur du Sud
Carthage, Constantine, Alger, Oran et Fez, existe-t-il encore sous la poussière de vos pavés quelques éclats de ces belles pierres tombées des gorgerins ou des coiffes des souveraines de jadis comme la rose cornaline ou la turquoise protectrice des envieux
Ivre de liberté, la Casbah largue les amarres pour aller se balader en pleine mer et revient au petit matin se lover au pied des collines
Là, sous les orangers en fleurs des amoureux se sont promis l’éternité avant d’affronter les vents mauvais
C’est d’ici que l’envol des colombes fleurira l’horizon

Ma bibliothèque

Je reçois la lecture comme une confidence, un cadeau de tous les jours. D’abord Tolstoï, Cervantès, Goethe, Kateb Yacine, pour le bonheur et l’humilité. Virginia Wolf, avec « une chambre à soi », Assia Djebar , Gabrielle Roy.pour les chuchotements de femmes. Abdelatif Laabi, Nadim Gürsel, Adonis, Anne Hébert, Ahmad Chamlou les poètes en général, pour les paroles de cœur. La calligraphie arabe pour la beauté du geste, les Haiku pour la concision et l’efficacité.
Je veux aussi rechercher les œuvres d’Abdel Kader Alloula, Tahar Djaout et tous ces êtres de grandeur tombés au champ des idées et de la civilisation.
Bien sûr, il y a toujours la possibilité d’entendre Antoine de Saint Exupéry raconter ce petit prince venu d’une autre planète au cœur du Sahara et ce drôle d’adolescent qui voit en couleurs les lettres de l’alphabet, évoque comme personne le dormeur du val et le bateau ivre, Arthur Rimbaud et, surgi de l’enfance, Nils Olgerson, chevauchant un jars qui nous fait survoler la Suède grâce à Selma Lagerlöf. S’envoler sur les pages d’un livre, parce que lire c’est être libre.

Types d'interventions
  • Ateliers d'écriture en milieu scolaire
  • Rencontres et lectures publiques
  • Ateliers d'écriture en milieu universitaire
  • Ateliers / rencontres autres publics
  • Résidences