Contenu | Navigation | Politique d'accessibilité | Crédits Lettre internet

Les écrivains / adhérents

Yves Bulteau

Roman / Nouvelle / Jeunesse / Polar
photo Yves Bulteau

Biosynthèse hâtive :
Après une enfance rêveuse et une adolescence douloureuse (surtout pour les autres), Yves Bulteau devient plombier (brièvement), puis étudiant en Lettres (il poursuit en études de Mots), et enfin coopérant au Pérou et en Algérie, dûment détaché par l’Éducnat.
Sa vie normale s’arrête là car un beau matin de 1988, il décide de devenir romancier professionnel, soudain conscient que ne pas réaliser ses rêves d’enfance, c’est du gaspillage de vie.
Depuis, il écrit de la littérature jeunesse, de la littérature vieillesse, mais aussi de la littérature pour les âges intermédiaires, car il n’est pas sectaire.
On raconte qu’il a été vu déguisé en homme de Neandertal dans un collège de Normandie, où il venait parler aux élèves de sa trilogie préhistorique Les Chants de la Lune noire, mais pas du tout : c’est son apparence normale.

Bibliographie

Sous son nom :
Littérature jeunesse (et âges intermédiaires)
– Rock Star Vampire (Le Pré aux Clercs, Pandore, 2013).
– Les Chants de la Lune noire, tome 3 « Là où voyagent les feux du ciel » (Le Seuil, 2008).
– Les Chants de la Lune noire, tome 2 « Tout au fond de la mémoire du vent » (Le Seuil, 2007).
– Les Chants de la Lune noire, tome 1 (Le Seuil, 2007).
– La Cache maudite (Albin Michel, Le Furet, 2001).

Littérature vieillesse (et âges intermédiaires)
– Le Triangle des bourreaux (Les Contrebandiers Éditeurs, Suspense, 2004).
– Le Pied dans la citrouille (L’Aube, Moulard n°2, 2000).
– Julie & Smaïn (Baleine/Le Seuil, Canaille/Revolver, 2000).
– Lucy (Jean-Paul Ruiz, 2000).
– Paso de la Muerte (Baleine/Le Seuil, Instantanés de Polar, 1998).
– Naïma (Baleine/Le Seuil, Canaille/Revolver, 1997).

Nouvelles et chroniques en presse, revues et recueils collectifs.

Sous divers pseudos : une centaine de romans de série (polar, fantastique, SF).

Extraits

Extrait, Rock Star Vampire :
Assise en tailleur sur la souche d’un arbre, j’ai fermé les yeux et j’ai écouté la nuit. Très loin, un loup hurlait sans interruption. Ce n’était peut-être qu’un chien, mais j’avais envie que ce soit un loup.
Puis il y a eu un autre bruit, derrière moi, celui d’une approche furtive qui ne pouvait pas savoir à quel point j’ai l’ouïe fine. Je ne sentais aucun danger. Je ne me suis pas retournée et j’ai gardé les yeux fermés. J’ai seulement sursauté un peu au contact de ce qui effleurait mes cheveux. Ça s’est refermé doucement sur mes oreilles. Une pression que je connaissais bien.
La musique a pénétré ma tête.
Ma voix était beaucoup plus claire et cristalline que dans mon propre casque, qui était loin d’égaler la qualité de celui-là. Au premier couplet, mes larmes ont commencé à s’accumuler derrière mes paupières closes, puis à forcer le barrage de mes cils. Je n’ai pas cherché à les retenir. C’était ma musique, mais c’en était aussi une autre, tellement plus belle, plus fine. J’ai écouté entièrement la chanson. À regret, j’ai retiré le casque. J’ai ouvert les yeux et je me suis retournée.
Il était là, debout, tout près, son MP4 à la main au bout du câble qui le reliait au casque.
— Bonjour, Selma. Enfin… bonne nuit, plutôt.


Extrait, Les Chants de la Lune noire, tome 1 :
Il y a deux cent mille ans, quelque part en Europe, l’homme debout a survécu aux grandes glaciations. Profitant d’une longue période au climat moins rigoureux, le clan des Roches blanches a prospéré aux abords de l’eau-serpent.
Mais les temps se font durs, les hivers interminables et plus venteux, les étés moins chauds. Peu à peu, de cycle en cycle, le gibier se raréfie. Des troupeaux entiers de cornes longue épine ont migré vers le sud et ne reviennent pas à la belle saison écourtée. Il faudrait les suivre, mais la tradition du clan, de temps immémoriaux, est de vivre ici, près de la rivière.
L’homme debout a oublié l’appel du voyage, dont pourtant, cent soixante-cinq mille ans plus tard, se souviendront les récits des chants de la Lune noire. Personne ne sait vraiment d’où viennent les mots qui racontent les temps enfouis, sauf peut-être Rêh, le vieux sage de Neandertal, qui les dit chaque soir où l’œil de la nuit n’éclaire plus la voûte céleste, à ceux qui veulent encore écouter sa voix cassée par le poids des saisons...

Lieu de vie

Pays de la Loire, 85 - Vendée

Types d'interventions
  • Ateliers d'écriture en milieu scolaire
  • Rencontres et lectures publiques
  • Ateliers d'écriture en milieu universitaire
  • Rencontres en milieu universitaire
  • Ateliers / rencontres autres publics
  • Résidences
  • Rencontres en milieu scolaire