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Les écrivains / adhérents

Maria Desmée

Poésie
photo Maria Desmée

Maria Desmée est peintre et poète. Née en Roumanie, elle vit et travaille en France depuis 1982. Diplômée de L’Université de Craïova-Roumanie en 1975, elle exerça quelques années comme professeur avant de s’installer en France. Plus connue comme peintre à travers un travail soutenu et présent à travers des expositions internationales et nationale, elle s’affirme également à travers son travail poétique (livres de poésie, livres d’artiste).
Après avoir publié des essais et notes de lectures, dans la revue Sapriphage, qu’elle fonde et codirige avec Gilbert Desmée en 1987, la poésie s’impose, telle une évidence qui structure le corps de la langue et l’espace de son déploiement, dans cette verticalité où poésie et peinture se rejoignent.

http://www.artmajeur.com/desmee
Bibliographie

Livres de poésie
– Festins de lumière, éd Corps Puce, 2010, accompagné de 7 monotypes de l’auteure.
– Diagonale du désir, éd Mazette, 2012, accompagné de 22 monotypes de l’auteure.
– Alfred Manessier et les hortillons, éd. Corps Puce, 2012
– Pomme, conte d’une traversée, éd Corps Puce, 2013, livre en tête-bêche avec Anthropo-pommes de Jean Foucault. Ce livre est accompagné de photos de Maria Desmée.
– Dans le tissu des jours, livre d’artiste, éd Les Révélés, 2013, monotypes de l’auteure.
– Tissages, éd Soc et Foc, 2014, accompagné de 23 monotypes de l’auteure.

Anthologies
– Pas d’ici, pas d’ailleurs, éd. Voix d’encre, 2013

Ouvrages collectifs
– Pour Haïti, éd Desnel , 2010
– Haïti, Haïcri, éd Corps Puce , 2010
– Les poètes en Val d’hiver, éd. Corps Puce, 2011
– Passerelles poétiques, ed. Corps Puce 2011

Revues
Sapriphage, La Passe

Extraits

La forme que prend le mot
est une chose impalpable.
Seul l’objet qu’il désigne
peut devenir obstacle

**
Une pierre gravée de sang et de brume
s’est adossée à mon mur
le vent lèche ses blessures
et la pluie délave sans enlever

**
Un cœur de lune dévore ma maison
chaque nuit blanche d’absence
le sommeil s’enfuit dans les étoiles
un corps en attente d’étreinte

(Diagonale du désir, éd.Mazette, 2012)

Il ya toujours une frange où ici et ailleurs n’en font qu’un
le bord d’une falaise
le bord d’un océan
comme le bord de la langue
où le territoire des non dits échoue.
Il y a le mot qui commence
un espoir en exergue

Il y a le moi qui oublie le je
qui joue avec moi au bord de la faille
où la ligne qui nous sépare nous unit
Être nous dispense de tout
même de nous-mêmes.

Dans le précipice de la nuit
se racontent les rêves des étoiles

Dans l’immensité du désir
je te traverse
à l’entrave des mots,
qui scellent ma demeure
et demeure sur quelque chose
qui interroge mes pas

( Pas d’ici, pas d’ailleurs, éd. Voix d’encre, 2012)


Quel corps habite le solstice des impénétrables
Nous croyons le connaître le saisir
Il brûle encore sur la langue
Ce mot circonscrit dans l’ardeur de sa braise
Comme un baiser ravageur dans les champs de l’oubli

**
Pourtant dans l’interstice des fracas
La couleur de nos illusions se met toujours en marche
Pierre par pierre nous bâtissons nos prisons
Avec le même désir fou de nous en évader.

( La Passe, N°17, 2013 )

Lieu de vie

Hauts-de-France, 80 - Somme

Types d'interventions
  • Rencontres et lectures publiques
  • Rencontres en milieu universitaire
  • Ateliers / rencontres autres publics
  • Résidences
  • Rencontres en milieu scolaire