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Les écrivains / adhérents

Frédéric Aribit

Roman / Nouvelle / Essais / Contes
photo Frédéric Aribit

Né en 1972 à Bayonne, partage son temps entre Itxassou, au Pays basque, et Paris, où il enseigne les Lettres à l’École Jeannine Manuel.
De nombreuses activités musicales, d’abord en tant que tromboniste dans divers orchestres symphoniques ou autres (Médaille d’Or du CNR de Rueil-Malmaison), puis en tant que bassiste dans plusieurs formations rock, chanson, jazz au Pays basque ou à Paris.
Etudes de Lettres modernes à l’université de Jussieu-Paris VII : Maîtrise sur « André Breton et les jeux surréalistes » ; D.E.A. sur Annie Le Brun, « Une éthique de l’écart absolu » (2002, sous la direction de Francis Marmande).
Doctorat de Lettres et Arts : « André Breton et Georges Bataille, à l’impossible tenus : essai d’une confrontation interprétative, des romans familiaux jusqu’à la Seconde Guerre mondiale » (2006, sous la direction de Jean-Yves Pouilloux).
Titulaire d’une bourse découverte du CNL pour son deuxième roman en cours d’écriture, à paraître en 2017.

Bibliographie

Romans, contes, nouvelles
Le Mal des ardents, roman, Belfond, 2017
Trois langues dans ma bouche, roman, Belfond, 2015.
– « Les Fées », in Leurs Contes de Perrault, collectif, collection Remake, Belfond, 2015.
– « La dernière nouvelle » ; « Urbi et Orbi », Prix de la nouvelle de l’Œil Sauvage, Éditions de l’Œil Sauvage, Bayonne, 2000.
– « Noctambulation », La Ville dans tous ses états, Prix des Gouverneurs (Prix de la nouvelle de la ville de Bayonne), Éditions Izpegi, 1997.

Essais
Comprendre Breton, essai graphique, avec Eva Niollet, Éditions Max Milo, 2015.
André Breton, Georges Bataille, le vif du sujet, L’écarlate, L’Harmattan, 2012.

Articles, critiques
– « Un mètre soixante-quinze d’auteur », Revue Patchwork, numéro double 6-7, sous la direction d’Anthony Dufraisse, hiver 2015-2016.
– « De la limaille et du plaisir, le surréalisme et le jeu », La Lettre R n°10, Editura Universitatii Suceava, Université de Suceava, Roumanie, 2013.
– « Christian Laborde, L’os jusqu’à la moelle », revue Chiendents, numéro spécial Christian Laborde, L’arlequin des lettres, mai 2012.
– « Autopsie du Cadavre », Les Cahiers Georges Bataille n°1, éditions des Cahiers, 2011.
– « Les grandes cuites des Vies minuscules, de Pierre Michon », Colloque Arts et Artistes, Vices et Passions, La Lettre R n°9, Editura Universitatii Suceava, Université de Suceava, Roumanie, 2010.
– « L’appétit et l’affection », Mélanges en l’honneur de Jean-Yves Pouilloux, contributions réunies par Valérie Fasseur, Olivier Guerrier, Laurent Jenny et André Tournon, Classiques Garnier, 2010.
– « Nadja, Histoire de l’œil : poétiques de l’ineffable », Syn-Thèses, Revue Annuelle du Département de Langue et de Littérature Françaises, Université Aristote de Thessalonique, Grèce, 2008.
– « Georges Bataille, André Breton : de la “grenouille” et du “bœuf” surréaliste en 1925 », Otherness and identity. Journeys back to the self, Interstudia, Colloque Des autres à soi-même – les voies du retour (Écriture et pratiques discursives), 23-24 mai 2008, Université de Bacau, Roumanie, 2008.
– « André Breton et Georges Bataille : Querelles matérialistes et incidences picturales en 1929 », Loxias n°22, Doctoriales V, sous la direction d’Odile Gannier, université de Nice, 2008.
– « “Comme une fille enlève sa robe”. Tabous et Interdits dans les “saillants théoriques” de l’œuvre de Georges Bataille », La Lettre R n°6, Editura Universitatii Suceava, Université de Suceava, Roumanie, 2007.
– « Annie Le Brun : du peu de réalité au Trop de réalité, une éthique de l’écart absolu », La Lettre R n°4, Editura Universitatii Suceava, Colloque Les Arts au féminin, 20-21 mars 2006, Université de Suceava, Roumanie, 2006.

À lire également sur le site de La Cause littéraire, de nombreuses critiques (Aldo Romano, Francis Marmande, Nancy Huston, Antonio Lobo Antunes…), et entretiens (avec Antoine Bello, Christian Laborde…) en lien avec l’actualité littéraire.

Extraits

Extrait du roman Trois langues dans ma bouche (Belfond, 2015) :
« Il y a tellement de langues dans un baiser. Tellement de baisers dans une histoire.
Ils n’en font jamais qu’un.
Chacun les contient tous comme un éclat d’hologramme.

Mais mon corps se souvient de ta langue.
Langue onctueuse dans le palais de ma bouche, apex qui courait sur le trapèze de mes lèvres, qui jouait sa sonate aux quatre mouvements derrière le clavier de mes dents, hapax qui coulait langue longue sur l’angle minéral de mon sexe.
Mauvaise langue, langue de vipère, langue morte, langue étrangère, on part toujours avec sa langue entière. Elle se perd dans le dédale de toutes celles qui ne nous appartiendront pas.

Langue de pute ? Les putes n’ont pas de langue.
Seuls ceux qui s’aiment ont une langue. »

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Extrait de l’essai Comprendre Breton (Max Milo, 2015) :
« Les abscisses du temps et les ordonnées de l’espace donnent le point exact des circonstances sur le repère d’une vie d’homme. C’est ce point mobile qui porte en germe toutes les virtualités du possible. Lui, qu’André Breton a cherché à dégager d’une trajectoire tracée d’avance, privée de sa propre aventure et de son propre rêve. La séquence intitulée « La Vie », écrite avec Paul Éluard dans L’Immaculée Conception (1930) donne un sommaire effrayant des entraves qui menacent l’homme sur sa route, et qui semblent le diriger malgré lui, le policer « à l’école du mâchefer. »
« Tout un réseau de grimaces et de contorsions s’oppose à ce que le radeau de son âge retourne à la source secrète de son cœur. […] Que cherche donc cet homme qui fait une tache sur la terre ? Ce pauvre abat-jour est là sur la lampe d’étoiles filantes. »
Et pourtant, pour faire tomber l’abat-jour, lui reste la chance, cette carte à jouer comme un dernier atout. Celle qui lui permet de renouer avec sa part d’enfance, d’en retrouver les éblouissements de lanternes magiques projetés jadis sur les murs des chambres. Sous ses pas, se réveille au premier baiser tout un monde de merveilles à peine endormi. Breton, riche d’une enfance perdue et toujours recommencée, s’enthousiasme pour les coïncidences proprement magiques qui jalonnent sa vie, quand l’âge adulte voudrait qu’on les ignorât en haussant les épaules. Il les collecte, en théorise les manifestations sous le nom de « hasard objectif ». Après-guerre, il se livre même à une immense relecture de l’histoire de l’art à travers le prisme de la magie (L’Art magique, 1957), reprend, corrige et augmente son essai sur Le Surréalisme et la peinture (1965) : ouvert désormais aux arts premiers, amérindiens, océaniens, celtes, gaulois, il y reconnaît en marche, avec les œuvres surréalistes elles-mêmes, une nouvelle mythogénèse. »

Ma bibliothèque

André Breton – Georges Bataille – Annie Le Brun – Antonio Lobo Antunes – Pierre Michon – Michel Leiris – Bernardo Atxaga – Albert Camus – Laurent Binet – Marguerite Yourcenar – Robert Desnos – Julien Gracq…

Lieu de vie

Île-de-France, 75 - Paris

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