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Les écrivains / adhérents

Roger Aïm

Poésie / Roman / Essais / Récits
photo Roger Aïm

Né en 1952 à Oran (Algérie), Roger Aïm, ingénieur et auteur français, ancien élève de l'ESTACA et de l'ENSAE, a fait toute sa carrière dans l’industrie aéronautique et spatiale. Chargé d'enseignement à l'université Nice Sophia Antipolis, il a œuvré au sein de plusieurs associations pour le rapprochement « Ecole-Entreprise ». Passionné de littérature et de poésie, fervent admirateur de l'œuvre de Julien Gracq, il consacre désormais son temps à l’écriture.

https://www.franceculture.fr/oeuvre/emmanuel-kant-une-vie-a-konigsberg
Bibliographie

Biographies
Filippo Brunelleschi, Le Dôme de Florence, paradigme du projet, Hermann, 2010.
Julien Gracq, 3 rue du Grenier à Sel, Portaparole, 2012.
Julien Gracq, L’ultimo dei classici, Portaparole, 2014.
Aloysius Bertrand – Epopée de son grand oeuvre : Gaspard de la nuit, Du Lérot, éditeur, 2014.
Emmanuel Kant – Une vie à Königsberg, Christian Pirot, 2018.

Romans
Un jour entre les autres, Portaparole, 2011.
En dehors des jours, Domens, 2018.

Poésies
Cent petits écrits, Portaparole, 2014.
L’heure cachée, Portaparole, 2016.
Écrits de l’instant, Domens, 2019.
Dehors ne veut plus de nous, Domens, 2020.

Récit
Julien Gracq – Jour d’octobre, Christian Pirot, 2016.

Essai
Histoire d’un refus – Julien Gracq, prix Goncourt 1951, La Simarre, 2020.

Ouvrages universitaires
Pilotage des grands projets – Risques et enjeux, Afnor, 2003.
Management de vos réunions 2e édition, Afnor 2006.
Conduire un projet à l’usage des PME, PMI, TPE et des collectivités territoriales, Afnor 2009.
Indicateurs et tableaux de bord 2e édition, Afnor 2010.
Les fondamentaux de la gestion de projet, Basic easy, Afnor, 2011.
Organisation des entreprises 2e édition, Afnor 2012.
L’essentiel de la Gestion de Projet, 13e éd, Gualino, 2020.
L’essentiel de la Théorie des organisations, 12e éd, Gualino, 2020.
Mémento LMD La gestion de projet 6e éd, Gualino, 2018.

Extraits

Dehors ne veut plus de nous, Domens, 2020.

Dès l’apparition du coronavirus en Chine, une inquiétude sourde, un mauvais pressentiment, nous a saisis. Lorsque le fléau s’est rapproché de nous en s’abattant d’abord sur l’Italie, nous avions bien compris que nous n’échapperions pas au surgissement de la mauvaise étoile. L’inquiétude sourde a fait place à la sidération et à la peur lorsque cette ombre funeste s’est appesantie sur le monde. Pas de traitement, pas de masques, pas de gants, pas de solution hydroalcoolique, pas de tests...C’est dans cet anxiogène contexte que nous nous sommes retrouvés en France confinés avec la moitié de l’humanité et envahis par la crainte de l’inconnu. Chacun de nous a mis en place ses propres défenses pour accepter cet isolement. L’écriture a été mon refuge. Elle a structuré mes jours et mes nuits. La tenue d’un journal s’est imposée à moi. Dès le 15 mars, je me suis mis en quête d’un mot entendu à la radio, d’une image saisie à la télévision, d’une émotion ressentie en regardant le ciel, les arbres, mon village…Ces quelques instants minuscules qui ont rejoint ma plume auront suffi à combler ces semaines hors du monde. Je ne remercierai jamais assez ces petits riens vus de ma fenêtre qui mis bout à bout ont fait naître ce journal.

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Histoire d’un refus – Julien Gracq, prix Goncourt 1951, La Simarre, 2020.

Les jours abrités et secrets de Louis Poirier, professeur d’histoire et de géographie, s’écoulent uniformes à Paris au lycée Claude-Bernard. L’écrivain, son ami intérieur, est dissimulé sous le nom de plume de Julien Gracq. Solitaire, discret, rare, l’homme n’aspire qu’à un anonymat protecteur. Peu de paroles, guère de gestes, pas d’abandon ; encore moins de confidences (1), écrira dans ses mémoires José Corti, son éditeur emblématique. Le dernier de nos classiques s’est fixé jeune un absolu en littérature et s’y tiendra sa vie durant sans rien céder à l’esprit de son temps. Partagé entre Paris et sa maison familiale de Saint-Florent-le-Viel, Julien Gracq trouve son égalité d’âme dans la régularité d’une existence répartie entre enseignement, écriture et voyages. L’enseignement, limité à l’année scolaire ; l’écriture réservée aux vacances et les voyages organisés en début d’automne. Les petites routes désertes de France le retrouveront souvent seul dans sa 2cv caressant de son regard de poète et géographe les plaines, les torrents, les reliefs et leurs subtiles différences. Louis Poirier, le professeur, et Julien Gracq, l’écrivain, se tiennent respectueusement à distance et vivent dans une parfaite et heureuse harmonie jusqu’à ce 3 décembre 1951 à 12h26…

(1) José Corti, Souvenirs désordonnés, Paris, José Corti, 1983, p.32.

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Emmanuel Kant – Une vie à Königsberg, Christian Pirot, 2018.

Parfois au simple enclenchement des notes graves de l’horloge, mes pensées se rassemblent et dessinent la journée méthodiquement réglée du grand philosophe Kant. Il fait partie de ces êtres qui se confondent avec leur ville. Kant ne quittera jamais Königsberg. Hasard ou nécessité ? Certains ont écrit que tout pli fait dans un lieu peut se modifier dans un autre et rencontrer le désenchantement. C’est donc sous ce ciel gris et bas de Prusse que Kant, philosophe de l’interrogation, trouvera dans cette ville son égalité d’âme pour construire la pensée kantienne, le criticisme. Sa démarche aura transformé le sens de la lecture philosophique du monde par une méthode si importante qu’on peut la comparer à la révolution copernicienne.

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Julien Gracq – Jour d’octobre, Christian Pirot, 2016.

Ce matin, sur un fond de ciel gris et bas d’octobre, la maison de Julien Gracq paraît encore plus austère. Altière dans la montée de la rue du Grenier à Sel, elle regarde le nord et la Loire, fermée sur son silence. Alentour, la vue sur Saint-Florent-le-Vieil est bornée par une abbaye posée sur une petite éminence et par un pont métallique qui enjambe le fleuve. Plus près, un large quai pavé rejoint en pente douce une eau aux couleurs de buis. Trois plates à fond plat et bout carré s’ignorent, somnolent. Nous patientons au cœur du lieu où vécut l’auteur du Rivage des Syrtes, tous rassemblés dans le rectangle de son petit jardin aux allures d’un automne éternel : relations proches, personnalités littéraires ou simples admirateurs, pour assister à la pose officielle de la première pierre qui transformera son refuge en maison d’écrivains.

Lieu de vie

Provence-Alpes-Côte d'Azur, 06 - Alpes-Maritimes

Types d'interventions
  • Rencontres et lectures publiques
  • Ateliers d'écriture en milieu universitaire
  • Ateliers / rencontres autres publics
  • Rencontres en milieu scolaire