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Les écrivains / adhérents

Max Genève

Roman / Nouvelle / Essais

Max Genève est un homme de l’Est, et du sombre.
Né à Mulhouse, non loin de la frontière suisse, le dimanche 21 janvier 1945, à trois heures du matin. Comme l’atteste son patronyme, Geng, il descend du fameux Pamphilus Gengenbach, auteur satirique bâlois (1480-1525). Ecrit son premier roman, Jeune homme assis dans la neige, à vingt ans, publie ensuite quatre essais acérés qui lui vaudront une réputation imméritée de sabreur, quand il n’a pratiqué, et contre des bretteurs redoutés, qu’une escrime mouchetée.
A trente-cinq ans, il choisit l’aventure : la littérature, qui n’est peut-être que cela, un abandon sans réserve, possible seulement dans un âge sans calcul, à l’informulable question du sens de l’écriture. Paraissent des recueils de nouvelles, une vingtaine de romans, dont il explore tous les genres.
Répéter le geste de la venue au monde ; fuir la coassante gaîté des amateurs de douves ; marcher au bord du gouffre avec l’assurance du somnambule ; enregistrer ce que dit le rêve à la nuit : oui, le roman lui semble le meilleur véhicule pour avancer dans la connaissance de l’inconnu.
L’Est donc, et le sombre. La lumière viendra bien assez tôt.

(Dictionnaire des écrivains contemporains de langue française par eux-mêmes, dirigé par Jérôme Garcin, Fayard-Mille et une nuits)

Bibliographie

Romans
chez Serge Safran éditeur
– Le Transformiste, 2017
– Le voyage de M. de Balzac à Turin, 2016
– Le Jeune homme qui voulait ralentir la vie, 2014
– Virtuoses, 2012

Chez Anabet
– Noir Goncourt, 2010

Chez Stock
– Ma nuit avec Miss Monde, 1981
– Ordo , 1983 ; Le Dernier Misogyne, 1984.

Chez Barrault
– Jeune homme assis dans la neige, 1981
– Le Salon , 1986
– Cher Patrick, 1987
– Le Défunt libertin, 1989.

Chez Flammarion
– Le Compositeur, 1992.

Chez Zulma
– La Nuit sera chienne, 1993 (Pocket, 1994)
– Le Château de Béla Bartok, 1995
– Autopsie d’un biographe, 1995
– TEA, 1997
– Ramon, 1998
– Tigresses, 1999
– L’Ingénieur du silence, 2000
– Le Violoniste, 2005
– Mozart, c’est moi, 2006.

Chez Gallimard (Série Noire)
– Le Tueur du cinq du mois, 1997.

A la Nuée bleue
– Meurtres païens, 2001.

A la Musardine
– Chair, 2007 (J’ai lu, 2009)

Récits et nouvelles
– Notre peur de chaque jour, Bourgois, 1980
– La Prise de Genève, Bueb et Reumaux, 1980 (Zulma, 2000)
– Mes vies américaines, Zulma, 2003
– La Cathédrale disparue, coll. L'Esprit d'escalier, éditions Jean-Paul Bayol, 2010
– Le Détective, dix enquêtes de Simon Rose, Le Verger éditeur, 2015

Essais
– Information Mystification, L’Epi, 1973
– Traité des censures, L’Epi, 1975
– Les Mauvaises pensées d’un travailleur social, Seuil, 1977 (coll. Points, 1980, 1986)
– L’Illustre inconnu, Bourgois, 10/18, 1978
– Qui a peur de Derrida ?, Anabet, 2008.

Extraits

« Il y eut d’abord un ténor qui, pour ressembler à Caruso par la médiocrité de la taille, n’en était pas moins doté d’un klaxon strident dont il usa sans vergogne pour exécuter des chansons napolitaines qui n’en demandaient pas tant. Le malheureux, se fondant sur les rares applaudissements de ses camarades de promotion, crut pouvoir s’offrir un bis, mais la Duse, tapie au fond d’une baignoire d’avant-scène et qui songeait déjà à la seconde partie où elle serait seule en piste, s’avança pour le congédier du revers de la main.
Le baryton qui suivit n’avait pas hésité à s’aventurer dans le Voyage d’hiver de Schubert. Il avait dû le travailler pendant des années avec les meilleurs professeurs, le timbre était clair, le grain supportable, l’émission aisée, la diction irréprochable, mais il n’existe pas de leçon de détresse (sinon la vie même). Or le lied chante la détresse de l’amour, l’absence de l’être aimé. Cela ne s’invente pas, ne s’imite pas. Le jeune artiste ne pouvait chasser de sa voix l’indécente euphorie que lui procurait la maîtrise technique de son art. Trop neuf pour avoir souffert la détresse d’amour, cette souffrance – la musique même – ne chantait pas en lui.
Puis Flavia parut, en fourreau de soie noire, la chevelure sagement nattée, avec pour seul bijou, superstition de cantatrice néophyte, une petite croix d’argent sur son cou dénudé. J’ai honte de rapporter ce détail, mais les pieds de Notre-Seigneur, aussi minuscules qu’ils fussent, reposaient dans ce creux tant tentateur qui marque la naissance des seins. »

(in Ramon, roman, p. 116, Zulma, 1998).

Lieu de vie

Île-de-France, 75 - Paris

Types d'interventions
  • Ateliers d'écriture en milieu scolaire
  • Rencontres et lectures publiques
  • Rencontres en milieu universitaire
  • Résidences
  • Rencontres en milieu scolaire