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Les écrivains / adhérents

Cédric Lerible

Poésie
photo Cédric Lerible

Né en 1977 vit et travaille dans le Var.

Peux-tu nous dire comment naissent tes projets ? comment s'élaborent tes livres ?
Le sujet d’abord, par avance s’impose, fait signe et se confirme à travers des observations, des lectures, des échanges et correspondances. C’est un appel extérieur, une vibration qui va devenir intérieure et engager la nécessité d’un travail, peu à peu complété de recherches approfondies quasi scientifiques. Un mécanisme va se mettre en place.
Une fois cela installé, l’état d’écriture peut affleurer à tout moment, il peut être instantané, même si un re-travail doit souvent s’avérer nécessaire. Chaque projet devient ainsi unique, c’est lui qui dicte la manière et le résultat. La façon dont on va aborder le sujet va aussi dépendre de l’environnement dans lequel on se trouve, de l’outil, du support que l’on va utiliser, son format etc. Le poète devient l’acteur d’un dénouement, un conducteur de machines, charge à lui d’y apporter les bonnes pièces, de les assembler correctement comme d’en assurer/assumer l’entretien.

Serais-tu d'accord avec ce propos de Jaccottet selon lequel « toute poésie est une parole donnée à la mort » ou la considères-tu plutôt comme l'affirmation d'un désir de vie plus puissant que la mort ?
Il me semble effectivement que le poème a partie liée à la mort, déjà parce qu’il s’inscrit dans l’instant présent traversé d’une manière unique et non renouvelable (le poème le plus abouti à mon sens restera celui qui est capable de replonger le lecteur dans l’état à travers lequel il a été écrit, cet état de construction de l’être et du vivre saisi dans les mots). Cette prise sur le réel est pour le poète un moment d’inspiration ou d’exaltation soudaine, il touche à sa vérité, ce moment où il est face à lui-même, il dit tout, il donne tout, tout ce qui l’habite et fait de lui l’être qu’il est profondément. Dès lors, il pourrait mourir comme il couche sur le papier ne serait-ce que quelques mots, qu’importe après ce qui peut advenir, la justesse de l’instant est formulée, offerte à une renaissance, qui sait ?
Les mots ont cette particularité universelle d’apparaître et de disparaître entrecoupés de silences qui parfois semblent des nuits. Pour cela les mots se prêtent très facilement à la parole qui fait corps avec son locuteur, déflagration de quelques atomes disposés/dispersés pour trouver un récepteur ou s’éteindre irrémédiablement.

(extrait d’un échange avec Michèle Monte et Térésa Assud, publié en 2010 dans la revue Filigranes et sur le site www.ecriture-partagee.com)

Bibliographie

– Giratoires (Ed. Plaine page 2015)
– Une vie humaine (collectif, Héraclite, 2015)
– Huit variations (Ed. Le Frau 2012, rééd. Plaine page 2015)
– L’Ombre du nuage (Ed. l'Epaventau, 2011)
– Var et poésie : Marcel Spada (collectif, Université Sud Toulon Var, 2010)
– Petite anthologie de la jeune poésie française collectif (Géhess éditions déc. 2009)
– Lunaison Calligrammes (Ed. val poésie, Carré 17, 2008)
– Petits poèmes en creux (l’Espaventau 2007)
– Chahitsu Pavillon de Thé (extrait) avec Françoise Rohmer (livre d’artiste 2007)
– Haïku méditerranéen avec Françoise Rohmer (livre d’artiste 2007)
– Sur des Ruines (l’Espavantau 2006)
– Coudon (Ed. val poésie, Carré 17, 2005)

Textes publiés dans les revues Ouste, Nuire, Souffles, Microbe, Art Matin, GPS, les Archers, Autre Sud, Esquisse, Filigranes et le Sabordage de la Flotte.
Préside à l’association Les Amis du poète Léon Vérane et co-dirige la revue trimestrielle TESTE véhicule poétique.

Lieu de vie

Provence-Alpes-Côte d'Azur, 83 - Var

Types d'interventions
  • Ateliers d'écriture en milieu scolaire
  • Rencontres et lectures publiques
  • Ateliers / rencontres autres publics
  • Rencontres en milieu scolaire