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Les écrivains / adhérents

A. S. Nebojsa

Roman
photo A. S. Nebojsa

Aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours écrit. Les dessins ne me suffisaient pas, il fallait que je raconte leur histoire sur le côté de la page blanche. Dans le train pour les vacances, 7 heures de route, 7 heures à décrire ce qui se déroulait autour de moi, même si ça n'avait très franchement aucun intérêt. Des centaines d'histoires entamées sur les bancs dans la cour de récré. Étudiante, ce sont les tickets de métro qui ont souffert, les bouts de papier traînant dans mon sac qui se couvraient d'encre. J'ai été journaliste, puis j'ai prêté ma plume pour un beau livre racontant l'exploit d'un homme généreux et courageux. Un peu peur de sauter le pas et d'écrire mon propre roman probablement. J'ai attendu avant de me lancer qu'une histoire s'impose.
Ma plume est fortement influencée par les lieux et personnages abracadabrantesques que j'ai pu croiser au bord des chemins de traverse de la vie : la neige des Balkans, les sous-bois du Périgord, quelques monstres ici et là, des philosophes anarchistes perdus dans d'obscures bibliothèques.
Objectif, une littérature qui oblige à remettre en question nos confortables normes et des propos respectueux de la signification de mon nom, Nebojsa - celle qui n'a pas peur. Un prénom en forme de mantra.

Bibliographie

Roman
– La toute petite fille monstre, éditions Lunatique, 2013 - sélection premier roman du festival de Laval 2014

Nouvelles
– Le strudel aux pommes, éditions Lunatique, 2015.
– Yolanda, éditions Lunatique, 2014

Extraits

"Le jour se lève sur la fin du monde. Les vivants et les morts se partagent les mêmes rues. Des hommes courent. Le monde devant leurs pas est infini.
Eux comptent pour zéro.
C’est désespérant.
Étrange ambiance. Des corps silencieux à la discrétion tapageuse. On dirait que ce sont ceux qui respirent qui sont passés de vie à trépas.
Des fantômes le long des routes. Yeux hagards, gorges vides.
Un coup de feu claque ; une ombre s’effondre.
Au croisement de deux rues anonymes, une jeune fille. Sa bouche minuscule est ridiculement fardée de rouge. Elle regarde autour d’elle et elle rit. Elle rit, Monika. Un rire immense qui mange l’air.
Sur le sol, une plume a la blancheur surprenante. Elle reste posée délicatement. Elle a du tomber du ciel. Mais à quel animal appartient-elle ? Reste-t-il des oiseaux dans ce ciel en ruine ? Un ange ? Il n’y a pas d’ange, ici.
Alors elle a du se détacher de l’aile d’un monstre. Que sait-on, après tout ? Sait-on à quoi ils ressemblent ? Et si on regardait entre leurs jambes, qu’y découvrirait-on ?
Perchés sur une branche, les monstres ont peut-être les mains fines et les yeux doux, leurs grandes ailes déployées dans le dos. Que sait-on des ailes des monstres ? Que sait-on de cette plume arrachée et oubliée là ? Et le sexe des monstres, alors ? Leur âge, leur goût, leurs envies ?
On ne sait rien de cette plume. On ne sait rien des monstres."

"Il n’y a pas de sens profond a la vie. Pas de sens qui transcende. Il n’y en a qu’un, un tout petit sens propre a chacun. Et il est si léger : il s’agit juste de savoir si on aime respirer. Juste respirer. Même si c’est pour que dalle."

Lieu de vie

Nouvelle-Aquitaine, 87 - Haute Vienne

Types d'interventions
  • Ateliers d'écriture en milieu scolaire
  • Rencontres et lectures publiques
  • Ateliers d'écriture en milieu universitaire
  • Rencontres en milieu universitaire
  • Ateliers / rencontres autres publics
  • Résidences
  • Rencontres en milieu scolaire