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Les écrivains / adhérents

Alain Kotsov

Roman / Nouvelle
photo Alain Kotsov

Né à la fin des années 1950 à Paris, Alain Kotsov a débuté tardivement dans l’écriture. Scientifique de formation et informaticien de profession, rien ne le destinait à l’activité d’auteur. Il écrivit d’abord pour le lectorat très restreint de ses amis et connaissances, mais un succès chanceux dans quelques concours littéraires l’a incité à continuer. Ce qui a abouti en 2008 à la publication de son premier recueil de nouvelles à compte d’éditeur, « De partout, de nulle part, et d’ailleurs ». Selon le mode d’édition très moderne et particulier de la vente sur internet.

Il projette l’écriture d’un roman, qui en est au stade du synopsis, mais se consacre plutôt à la nouvelle, car c’est le format que demandent le plus souvent les organisateurs de concours littéraires. Son style est classique et sans prétention et son seul but est de distraire agréablement ses lecteurs.

A son palmarès figurent : un premier prix au concours de Montélimar (2003), un prix spécial du jury à celui de Palavas-les-flots (2007), une deuxième place à Paray-le-Monial (2008) ; pour ses nouvelles. Mais aussi le premier prix des Cordées (2009) pour une œuvre théâtrale, et le grand prix du jury au prestigieux concours du village du livre à Fontenoy-la-Joûte (2009) pour un texte poétique. Sans compter divers accessits, mentions d’honneur, et éditions dans des recueils collectifs.

Son goût pour l’éclectisme et la diversité des thèmes imposés dans les compétitions entre écrivains l’ont conduit à traiter de multiples sujets et a produire des textes de toutes longueurs et de tous styles ; qui abordent au gré de son inspiration les genres fantastique,humoristique, dramatique, historique, science fiction…

Bibliographie

– « De partout, de nulle part, et d’ailleurs… », éditions la Plume noire, 2008.

Extraits

Extraits :
1.

C’était à une époque où, comme dans celles qui la précédèrent ou la suivirent, les hommes, partout, se faisaient la guerre. Sept siècles après la mort du Prophète, le rêve d’unité de ses descendants ne s’était toujours pas réalisé. La terre, à cette époque, était encore plate ; vue du ciel, elle ressemblait à un vaste champ parsemé ça et là de fourmilières qui s’affrontaient en des combats incessants.
Au milieu de ce chaos, les anges qui habitent le ciel pouvaient distinguer un trait, un chemin grouillant d’insectes, une ligne très fine, barrant le sud de l’Asie du levant au couchant, semblable à ces colonnes de fourmis qui se constituent pour acheminer jusqu’au fond de leur terrier les myriades de bouchées qu’une source de nourriture leur a prodiguées. Cette ligne, reliant les forêts de Thrace aux sommets de l’Hindou-kouch, et se prolongeant même plus loin à l’est et à l’ouest, jusqu’aux grandes cités d’Europe et au cœur du Céleste Empire, était nommée « Route de la Soie ». Toutes les races, toutes les religions, toutes les langues s’y côtoyaient : Chameliers d’Arabie, bijoutiers syriens, tisserands juifs, orfèvres égyptiens, ouvriers et mercenaires venus de Palestine, d’Arménie, de Grèce ou d’Anatolie, soldats déchus du pays des Francs que les vagues de croisades avaient conduits à s’échouer sur les sables de l’Orient, négociants indiens, drapiers chinois…, elle était le lieu de rencontre de toutes les cultures et civilisations écloses dans le vieux monde.

2.

Pietro Vantini fut le plus grand peintre de la renaissance italienne. C’est du moins l’avis unanime de ceux qui ont eu la chance de contempler ses toiles. Il serait audacieux d’affirmer que son talent éclipsait celui de ses célèbres contemporains : Leonardo da Vinci, Raphaël, Michel Ange… mais force est de constater que la comparaison entre son œuvre et celles des plus grands maîtres de l’époque tournait le plus souvent à son avantage.
Alors pourquoi un artiste aussi talentueux n’a-t-il laissé aucune trace dans la mémoire des hommes ? Et pourquoi ses tableaux n’ornent-ils pas aujourd’hui les cimaises des plus grands musées ? Tout simplement parce qu’il n’en demeure aucun ! Tous ou presque, ont péri dans les flammes ; quant à sa dernière toile, « Coucher de soleil sur l’étang de la villa Campobasso », ce qu’il en reste repose dans un lit de vase noirâtre, à dix pieds sous la surface, au fond du plan d’eau qui lui a donné son nom.
La cause en est que le génie de Vantini s’accompagnait, ainsi que c’est souvent le cas chez les artistes, d’une propension à l’extrême folie. Nous privant du bonheur d’admirer aujourd’hui des compositions qui seraient autant visitées que la Joconde ou le plafond de la Chapelle Sixtine si l’existence du maître n’avait été bouleversée par le dérangement de son esprit. Et s’il elle n’avait été si courte !

Lieu de vie

Île-de-France, 75 - Paris