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Les écrivains / adhérents

Anne Blayo

Poésie / Essais
photo Anne Blayo

L’écriture, ma circonstance d’existence.
Éconduite en hypokhâgne, au lycée Lakanal : « Ici on forme des professeurs, pas des poètes. »
Reconduite à la Sorbonne Nouvelle : « Vous écrivez comme Tel Quel (en 1975). Vous frôlez l’incommunicable. Il ne s’agit pas de vous éduquer mais de vous convertir ! »
Apnée. De Charybde en Scylla. Déflagration. Travail de ma langue .Lent temps- long temps. Errance chaotique, poétique. Persévérance. Cette part, irréductible. Scansion de textes inédits. Puis une concession. Sortie de l’ellipse. Essayiste alors. Je serais publiée, et cette page.
Toujours un texte sur le feu.
- En cours : « Presque ton heure », forme baroque entre prose poétique et essai
- « Non loin de là », textes pour un projet transdisciplinaire, scène prévue en 2023/24
- 2012-2021 : poésies « Carpe diem »
- 2019 : Lettres d’amour, projet de réalisation radiophonique
- Etc… avéré depuis l’âge de 10 ans


Thèmes
L’intuition esthétique conduit tous les thèmes que j’aborde.
Les sujets qui m’interpellent dans le domaine des arts me portent à écrire des essais.
En poésie, tant la condition humaine que l’être de langage m’insufflent la volonté de dire.
J’ai aussi, toujours en parallèle, développé une pratique artistique tant picturale, graphique que photographique. Ma pensée créatrice s’étayant de tous ces univers.

Bibliographie

Essais d’esthétique, Beaux Arts, Sociologie études sur la jeunesse
Le néon dans l’art contemporain, Obscure clarté, 2006, L’art en bref, L’Harmattan.
Chorégraphie-calligraphie, Danse-Pensée, 2011 L’Harmattan
Miniatures, sur le vif dans une infirmerie scolaire, 2011, L’Harmattan
https://www.editionsharmattan.fr/index.asp?navig=auteurs&obj=artiste&no=12174
– "Vers la flamme. Virtuoso, sempre più frenetico". Essai sur Christophe Bertrand dans l’ouvrage : Christophe Bertrand - Écrits, entretiens, analyses et témoignages, Dir. Olivier Class, 2015, collection du Gream "Création contemporaine", éditions Hermann

Poésie
Dans la revue Comme en poésie
Numéro 31, septembre 2007
Numéro 33, mars 2008.
Numéro 38, juin 2009
Numéro 60, décembre 2014

- Création d’un atelier poétique et arts plastiques en bibliothèque de 1979 à 1982, Paris.
- Collaboration avec Maïa Artheix Althabegoïty chorégraphe en danse contemporaine de 2005-2022 Association Les Arts Mêlés Capbreton.
- Collaboration avec le musicien Thibaut From Ouaga depuis 2021

- https://www.youtube.com/watch?v=yaVwAS9hvCU
- https://www.youtube.com/watch?v=57z9XSoAs10&t=32s


Résidence d’écriture et d’un projet transdisciplinaires
Les Avocats du Diable à Vauvert, février 2015
L’espace culturel Roger Hanin à Soustons, juillet 2022

Radio
Participation à une émission sur France Culture le 09.10.2012 dans L'Atelier de la création Néon-Néon.

Spectacle transdisciplinaire dans le cadre d’Art-Scène Festival

Extraits

« Vers la flamme, Virtuoso, sempre più frenetico » Essai sur Christophe Bertrand

La musique de Christophe Bertrand ayant la virtuosité comme « esthétique de l’extrême », a pour rapport avec l’auditeur son « rapt-hors » même.
D’ailleurs une de ses pièces ne se nomme-t-elle pas Aus (titre en allemand) qu’il traduit par « issu de », « hors de » ?
L’expérience impérieuse de sa musique est celle d’une focalisation intense et violente. Le plaisir alors qui s’en ressent et vers lequel il nous conduit est de l’ordre d’une jouissance tout à la fois exacerbée et inhibée, « castratrice avant qu’énergique où il advient que la jouissance n’est pas exactement elle-même en plénitude », dirait Paul Ardenne , mais traumatique parce qu’inhérente à l’audition et l’image extrêmes.
Christophe Bertrand dresse ses instrumentistes à la frontière de l’interprétation, à la pointe des archets, au-delà des limites du corps. « Veut-on jouir de [l’audition ] extrême, venir à elle pour satisfaire la pulsion voyeuriste ? », précise Paul Ardenne. Alors des sentiments contradictoires se révèleront, « goût de l’inouï » (de Ouïr : jamais entendu) « mais aussi peur panique de l’effroi ; crainte de l’effarement mais aussi désir de l’éprouver … »
Dans ses œuvres, Christophe Bertrand s’adresse toujours à l’auditeur et précise que « ses gestes [sont] presque “concrets”, compréhensifs » à la fois visuels, de part le concert, les musiciens jouant jusqu’à « agressez l’auditoire !! » lorsqu’il le précise, pour Scales par exemple dans une indication agogique, et auditifs. Il veut ébranler les habitudes perceptives des auditeurs. « Voir » [ou entendre] « l’extrême de l’image pour le sujet qui y plante ses yeux ne signifie pas seulement vautrer ses pupilles dans un absolu de la vision primitive . »
Christophe Bertrand est passeur, il veut conduire au-delà, au-delà de la simple frontière, aller jusqu’aux perceptions vertigineuses de la folie, où incantations magiques et invocations érotiques se brouillent comme dans Mana et Iôa , ou le morcellement de la schizophrénie « délirante », dans Dikha (en grec partagé en deux) ou encore dans Madrigal, transporterait à l’origine des ombres (Skiaï en grec), au seuil de l’inaudible irréel et, ou, extatique. Ce seuil qu’il redoute sans doute puisqu’il fuit, rejette d’ordinaire silence et lenteur dans ses compositions : « Car moi aussi j’ai peur du vide », dit-il à propos de Vertigo, et cette pièce « ne connaît aucun répit aucun temps mort ».
Le silence ne peut exister dans la vie cependant. Seul « le silence des espaces infinis m’effraie », écrivait Pascal.
Mais lorsqu’un concert de Christophe Bertrand s’achève au bord du vide, le silence qui s’ensuit avant le déferlement des applaudissements, nous indique qu’il nous a menés à cette limite. Il nous a fait traverser ce combat éternel de l’homme face à son angoisse existentielle, entre colère et haine (Ektra) tendue, presque électrique si ce n’est viscérale.
Il se libère de ses affects probablement tyranniques, de ses terreurs, se confrontant à la composition et son exécution. Il va le plus loin possible comme le veut notre culture de l’émotion après celle « passéiste », à son sens, du sentiment romantique. Il remplace même l’émotion par l’expression, plus engagée, plus active, il presse l’auditoire à expérimenter, non pas à subir, à écouter, mais entendre au sens de comprendre en vivant intensément ses concerts.
Cette « urgence est produite par un inassouvissement permanent », précise Pascal Dusapin parlant de son propre travail musical.
Or, l’émotion est de l’ordre du cri. Et le verbe aîô, nous rappelle Georges Didi-Huberman , ne signifie-t-il pas « je perçois, j’entends », de même que « je souffle dedans, j’inspire, j’exhale » ?

Nous voici donc à l’origine.


Poésie été 2012, (inédit) :

Sclérose
la stèle brûlante
les statues sont à abattre
Feu de joie
les silex se frictionnent
la gravure fossile
se lit à l'envers
les miroirs totalitaire des fanatismes s'entredévorent,
qui parle de liberté ?
La kalachnikov est automatique, à répétition
elle dribble
les lois
détour
séduction primitive au totem
ils l'y ont accrochée.

Lieu de vie

Nouvelle-Aquitaine, 40 - Landes

Types d'interventions
  • Ateliers d'écriture en milieu scolaire
  • Rencontres et lectures publiques
  • Ateliers / rencontres autres publics
  • Résidences
  • Rencontres en milieu scolaire