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Les écrivains / adhérents

Aude Ceccarelli

Roman / Récits
photo Aude Ceccarelli

Elle a très tôt été immergée dans des environnements multiculturels forts. Elle a grandit, vécu, étudié et travaillé au Japon, en France, en Italie en Inde et au Kazakhstan.
Après toutes ces années passées loin et ailleurs et une première vie professionnelle dans le marketing pour des entreprises internationales, elle vit aujourd’hui à Paris. Elle se consacre à sa passion: écrire et faire écrire.
Dans ses textes, le voyage, le mouvement et l’expatriation restent très présents.
Elle a publié deux livres : un récit de voyage (Kazakhstan, chroniques vagabondes, éditions Olizane, 2017) et un témoignage (Vingt-neuf semaines et des poussières d’étoiles, Cherche Midi, 2019). Elle vient d’achever un récit autour de l’expatriation et du voyage (« Côté hublot ») qu’elle souhaite publier à compte d’éditeur. En parallèle, elle travaille sur d’autres textes, notamment un récit autour de la maladie d’Alzheimer ainsi qu’un projet de textes courts sur Bombay et les femmes.
Ecrivain public bénévole, auteure, consultante en communication et animatrice d’ateliers d’écriture, Aude Ceccarelli a mis l’écriture au coeur de sa nouvelle vie professionnelle. Son expertise consiste à faire écrire un groupe pour aider chacun à cheminer vers ses projets professionnels et personnels et laisser émerger désirs, talents, idées par l’écriture spontanée.

Bibliographie

– Vingt-neuf semaines et des poussières d’étoiles, Cherche Midi, 2019
– Kazakhstan, chroniques vagabondes, Éditions Olizane, 2017


Extraits

Extrait de Vingt-neuf semaines et des poussières d’étoiles, Editions Cherche Midi, 2019

L’écriture chemine, les mots sortent, les uns après les autres, parce qu’il faut écrire cette femme-là, tous ces moments et toutes ces personnes qui l’ont entourée. J’écris sur toi, sur des souvenirs, des pensées, des émotions, des fantasmes. J’écris aussi les mots prononcés par tes frères : mais maman, le bébé il est où ? Ci et là, j’écris sur toi, comme tu me viens : par flashs, par bribes. Les mots t’ont formé, l’écriture de toi s’est concrétisée jusqu’à devenir obsessionnelle : il fallait que tu existes, au moins par ce texte.


Extrait de Kazakhstan, chroniques vagabondes, Edition Olizane, 2017

— C’est où, exactement, le Kazakhstan?
— Ah, en Asie centrale. Oui, bien sûr, c’est là où il y a ces magnifiques mosquées bleues.
— Non, là, tu confonds avec l’Ouzbékistan.
— Et le Kazakhstan, alors? C’est quoi, déjà, la capitale de ce pays? Ah… Astana, connais pas. Et ils parlent quelle lan gue, là-bas?
Des conversations improbables de ce genre-là, tu en as eu à la pelle avec ton entourage. D’ailleurs, toi non plus, avant de partir y vivre, tu ne savais rien de ce pays. En ouvrant un vieil atlas du National Geographic qui trainait chez toi, tu as vu sur des cartes décolorées un pays immense, bien caché en plein milieu du monde: le Kazakhstan. Ton atlas mentionnait encore le nom de la précédente capitale: Alma-Ata. Pour toi, l’Asie centrale, c’était une région indéfinie au carrefour des mondes, une terre de brassage de plusieurs cultures. Vaguement asiatique, un peu russe aussi. Des images fugaces te renvoyaient à des étendues semi-arides traversées par les caravanes commerciales de la Route de la Soie, des hordes de nomades chevauchant les steppes, des invasions brutales des Turcs, des Mongols, les Cosaques, les Russes, et bien sûr les Soviétiques. C’était très flou, en fait. Allez, sois franche, avant de partir, tu n’avais jamais entendu parler du Kazakhstan, ni du film Borat (et c’est tant mieux), ni des fusées qu’on lance depuis le cosmodrome de Baïkonour, ni du kumiss, cette boisson qu’on boit les jours de fête. Une fois sur place, tu te demandes ce que tu fais là. Tout est bizarre ici, il fait –32 degrés en hiver, les villes sentent le pétrole et on déplace les capitales… Et puis il y a eu toutes ces rencontres avec les Kazakhs et après un premier contact plutôt austère, beaucoup d’entre eux ont bien voulu partager avec toi un fragment de leur culture, d’eux-mêmes et de leur histoire. Tu as envie de raconter tout ça. Comment un pays aussi grand peut-il passer à ce point inaperçu? Aujourd’hui, grâce au pétrole de la Caspienne et aux gisements d’uranium, on en parle déjà un peu plus, du Kazakhstan. Mais pas beaucoup plus, finalement… De retour chez toi, le Kazakhstan t’a inspiré ces récits, organisés sous forme d’abécédaire. Tu y parles des villes, des grands espaces, de l’alphabet cyrillique, des fêtes nationales, des montagnes du Tian Shan, de la moiteur du banya et du goût des shashlik.
Pourquoi raconter le Kazakhstan? Qui ira là-bas? C’est une destination si peu touristique, et personne ne sait vraiment situer ce pays sur une carte. Toi, tu te dis qu’un pays riche de cent trente nationalités différentes représente autant d’histoires à raconter. Tu en as choisi vingt-six, une pour chaque lettre que compte l’alphabet français. Le Kazakhstan: un pays méconnu, de A à Z. Exploration.

Ma bibliothèque

Mes auteurs classiques
Emile Zola: La Terre
Guy de Maupassant: La parure, une vie
John Steinbeck: Les raisins de la colère

Mes auteurs contemporains
David Lodge: changement de décor
Rohinton Mistry: l’équilibre du monde
Alison Lurie: la ville de nulle part
Virginie Despentes: apocalypse bébé
Michel Houllebecq: soumission
Sophie Divry: la condition pavillonaire, la côte 404


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