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Les écrivains / adhérents

Bernadette Engel-Roux

Poésie / Essais
photo Bernadette Engel-Roux

Née en novembre 1952 dans l’Atlas Tellien. Française.
Professeur de lettres. Vit aujourd'hui face aux Montagnes.

sites :
www.printempsdespoetes.com
poezibao.typepad.com
arpel.aquitaine.fr
www.cipmarseille.com
www.corlevour.fr

photo : Jacqueline Alos.

Bibliographie

Publications
– Plateaux du songe - Cheyne éd. 1992
– L'Orage - Babel éd. 1994
– La mesure et le flux, lecture de Pierre Oster Soussouev - Babel éd. 1994
– Ararat - (encre de D. Etchanchu-Bougès) - Cheyne éd. 1996 prix Louis Guillaume 1996
– A contre-pentes - (gravure de D. Etchanchu-Bougès) - L'Arrière-Pays éd. 1998
– Guillevic, chant - (gravure de D. Etchanchu-Bougès) Babel éd. 1999
– Rivage des Gètes, une lecture de Jacques Réda - Babel éd. 1999
– Madeleine – Le Poémier 2000 – prix du Recueil de la ville de Bergerac
– Le Soust - Le Laquet éd. 2000
– Nives - (livre d’artiste avec Jean-Pierre Thomas) - 2002
– Brasier – (photographie de J. Alos) - Babel éd. 2003
– Aux lèvres des Péris - L’Arbre à Paroles éd. – Amay 2004
– Un nocturne - (livre d’artiste avec Pierre Dubrunquez – Paris 2004) (tirage limité à 6 ex. originaux)
– Nocturne - (aquarelle de Pierre Dubrunquez et un Avant-dire de Jean-Yves Pouilloux) - de Corlevour éd. 2005
– Une visitation - (photographie de J. Alos) - L’Arrière-Pays éd. 2005 prix Louise Labé 2007
– Demeure de mélancolie - dessins de Agnès Desobry - La Pierre d’Alun éd. 2007
– Hauts sont les monts : aquarelle de Anne Slacik – éd. de Corlevour, 2008
– Aubes, éditions Le Bois d'Orion, juin 2011
– Ce vase plein de lait - (fusains d'Alexandre Hollan) - Voix d'Encre éd., mars 2017
– Instants incertains, éditions Le Bois d'Orion, avril 2017
– Madeleine - (photographies de Dick Braeckman) - La Pierre d'Alun éd., mai 2017
– Lointains de la couleur, sur la peinture de J.L. Bentajou - éd. L'Atelier Contemporain/François-Marie Deyrolle - octobre 2017.

en cours
traductions : du poète chilien Efraïn Barquero, et du poète péruvien : Jorge Najar, avec leur collaboration
Vendémiaire, poèmes, à paraître

Actes de Colloque
Interventions publiées par les Presses Universitaires : sur des poètes contemporains : Lorand Gaspar, Georges Schéhadé, Jean Grosjean, Jean-Claude Renard, Pierre Oster, Edouard Glissant, Jacques Darras, Jacques Réda, Robert Marteau, James Sacré
également sur : - La traduction en poésie : Jacques Darras/Walt Whitman
Désir d’Aphorismes : L’Incertitude en ses fragments : les opuscules de Pierre Oster
l’épique dans la poésie contemporaine : Retour sur l’épopée : n° spécial in’hui

Hommages
Hommage à Jean Grosjean, pour la remise du prix Supervielle
Hommage à Robert Marteau, in Cahier Spécial : "Pour saluer Robert Marteau" dirigé par Richard Millet – Champ Vallon 1996
Hommage à Claude Louis-Combet – NUNC – éd. de Corlevour, 2008

Poèmes et accompagnements écrits pour des peintres vivants, et en particulier : Homme marchant dans l'image, Cahier de notes de Pierre Dubrunquez, éditions Le Grand Tétras, 2016
et Pierres gravées, encres de Marc Pessin, Le Verbe et L'Empreinte éd., juin 2017

Nombreux poèmes en revues
Poésie 91, 92, 93, 94, 96, 98, 99, 2000, 2002 : revue du Théâtre Molière et de la Maison de la Poésie
Aujourd’hui Poème, Théodore Balmoral
NRF, Arpa, Sud et Autre Sud, in'hui, Critique, Europe, Petite, Friches, L'Oeil-de-Bœuf, le Mâche-Laurier/Obsidiane, Voix d'Encre, Rehauts, Nunc, Sorgue, etc...

Poèmes en anthologies et collectifs
"Contre-Tombeaux" - Le Dé bleu éd. 1996
"Une maison, des voix" - Cheyne éd. et la Médiathèque du Vaucluse 1996
James Sacré - Tarabuste 2002
Le Lézard Amoureux - éd. Ac. De Nice - 2006

Extraits

Extrait de Aubes, éd. Le Bois d'Orion, juin 2011

20 mai
Dans cette aube sans heure ni repère, où rien ne bouge, rien ne va, rien ne bruit,

le vaste paysage vert-de-gris, humide, presque allégé par son ciel pâle, comme si la terre trop lourde cherchait silencieusement à soulever son corps immense vers cette clarté sans couleur, vers ce drap de buée qui la recouvre toute, léger et incertainement prometteur, au-delà, si on le traversait, s’il se dissipait, d’un illimité pays de lumière,

de ce pays de lumière que le cœur, s’il avait plus de force dans cette aube, exalterait, ou moins encore, désirerait,

mais tel le cœur en jachère, ouvert, poreux, humide de larmes qu’il ignore même, trop proches encore de leur source, n’a pas force à désirer, à rien n’aspire qu’à se tenir là, face à tout le vaste qui s’offre muettement, sans rien solliciter,

Ici, peut-être y sommes-nous pour dire : Maison,
Pont, ou Fontaine, Porte, Verger, Jarre, Fenêtre…

Mais se tenir là et ne pouvoir rien dire, pas même ainsi nommer en soi le plus familier, le plus simple, le plus proche : maison, fenêtre, prairie, arbre…, pas un seul mouvement du cœur triste un peu, ou las, ou sans force dans cette aube, incapable du moindre élan qui permettrait de dire, et nommant, de reconnaître et plus encore, faire à la fois action de grâces et acte de partage,

car les mots font appel et signe, voués à rien sinon qu’à vainement décorer – quand l’urgence et le désir sont bien de dire, reconnaître, rassembler ce trop de déchiré et de défait,

et rester là, debout, dans l’aube humide de larmes, immobile ou presque, à seulement respirer ce qui, en se donnant, se délivre de son surcroît d’existence, et comme patiemment attend. Tel le cœur.


Extrait de Nocturne, éd. Corlevour 2005 :

dorment-ils ou si sourde la mort que nul murmure
ne charme ni brame ni chant des astres ou bercement
d'amante - sourde à lents pas de silence vêtue de jour
fulgure - lumière frappant - la mort qui toute clairière
traverse ignore les grandes bêtes douces des forêts de la nuit
dépasse les grandes bêtes vigiles leur long brame sur les amants
dormant ne les protège assez la mort sourde debout dans son
habit lumière frappe un ordre silence dans ses doigts maigres
bat des doigts blancs un rythme silence qui écarte les bêtes
déchire leur brame embrase les épineux déchire le fin tissé
des toiles de la nuit déchire les draps roulés où dérivaient
s'aimant en songe enfin les amants endormis déchire la mort
la chair unique du corps d'amour où s'embrassant mêlés - et
c'était beau leur mêlement nocturne et doux bramaient comme
gémissent les bêtes - déchire la mort à fouets de lumière la nuit
défaite qui rend ses maldormants au froid pays du jour

Lieu de vie

Nouvelle-Aquitaine, 64 - Pyrénées-Atlantiques

Types d'interventions
  • Rencontres et lectures publiques
  • Rencontres en milieu universitaire
  • Ateliers / rencontres autres publics
  • Résidences
  • Rencontres en milieu scolaire