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Bibliographie

– Patchwork de vies chez Le Chasseur Abstrait, Collection L’Imaginable, janvier 2012.
– Air du temps chez Edilivre-APARIS, Collection Classique, décembre 2013

Extraits

Rêveries, extrait de Patchwork de vies

Le magazine consacrait sa partie littéraire à Bernard Werber que je connaissais, si l’on pouvait l’exprimer ainsi. Car j’avais lu Les Thanatonautes, L’Empire des Anges, et peut-être même autre chose encore, par plaisir, par goût sans doute, par curiosité certainement, comme on déguste une friandise offerte là et ramassée par hasard.

En effet, j’ai la particularité de ne m’intéresser à un auteur qu’après que son œuvre m’ait murmuré à l’oreille des choses indicibles ; rejoignant peut-être inconsciemment ma propre quête, mes propres errances. Et, là, dans une interview, il narrait une séance d’hypnose dont il avait été l’objet ; le renvoyant à un passé probable. Une nouvelle en découlait, qui faisait appel à toutes les légendes et on-dit chuchotés. Y croire ? Pourquoi pas ?

Et de ricochets en ricochets devant ce Wifi intégré que je venais d’acquérir et que la nonchalance seule m’empêchait de brancher. Je me replongeai paresseusement dans un passé si lointain que je n’eus pu l’avoir vécu, occultai d’un trait toutes mes connaissances et acquis du présent, ne désirai plus m’en souvenir car n’y trouvant plus aucune utilité, puis m’efforçant même de m’en rappeler, n’y arrivai plus. Effacée ma vie d’aujourd’hui me semble inexistante, car dans ce passé lointain, mon moi présent n’avait plus aucune place vécue ; les inventions présentes n’avaient pas été encore inventées, car la molécule de conscience qui les créerait n’existait point encore. (…)

Conseils pour néophytes - Travaux dirigés, extrait d’Air du temps
Le cours venait de débuter, elle s’assit discrètement.
C’était le même professeur qui officiait depuis déjà plus de cinq ans, mais il avait, chuchotait-on, amélioré de nombreux points pour une approche plus percutante. C’est certainement pour cette raison que le TD était bondé.
« ...et n’oubliez pas quelques règles essentielles et utilisez-les à bon escient : Entraînez-vous à la dialectique, elle seule vous donnera l’avantage ou vous tirera d’un mauvais pas. Nul ne vous tiendra rigueur d’un discours bien tourné ; de plus, il distraira donc ralentira la riposte. Essayez-vous également à séduire la partie adverse en vous adressant à elle comme à un confident, dont vous attendriez le soutien. Utilisez ses arguments, volez lui ses idées, et surtout n’oubliez pas que tout est dans l’attitude : la main sur le cœur, oui ! Oui ! Cela fera appel à la base, déconcertera et troublera ; les yeux dans les yeux, c’est la pointe de sincérité ; le ton bas, car il ne faut point agresser encore moins rebuter.
Ah ! J’oubliais un autre point tout aussi capital, ne soyez jamais tiré à quatre épingles, mais sans que cela fasse négligé, il faut qu’il y ait quelque chose d’imparfait, même un petit détail qui émouvra et rassurera et surtout, ne pas oublier le sourire ; pas les dents dehors, cela pourrait effrayer, mais un sourire malgré soi, sobre, naturel.
Les points obtenus ou perdus correspondront au handicap qu’il vous faudra surmonter. Cependant ne pas oublier que vouloir gagner à tout prix peut vous faire perdre.
Mieux vaut sembler être en difficulté au début, paraître en position délicate, afin d’encourager quelques alliances (des mécontents, des déçus, des exclus, des laissés-pour-compte) et ensuite remonter en ligne afin de rafler toutes les mises. (…)
14 juin 2007

Lieu de vie

Île-de-France, 95 - Val-d'Oise