Contenu | Navigation | Politique d'accessibilité | Crédits Lettre internet

Les écrivains / adhérents

Didier Goupil

Roman / Nouvelle
photo Didier Goupil

Didier Goupil est né à Paris en 1963 et vit aujourd’hui à Toulouse. Après des études de lettres et des années d'enseignement il se consacre à l'écriture, en particulier de recueils de nouvelles et de textes brefs. Auteur également de romans sur l'après 11 septembre (Le jour de mon retour sur terre, Le Serpent à Plumes) ou la situation à Cuba après le départ du Lider Maximo (Castro est mort !, éditions du Rocher), il collabore depuis 2001 avec le Festival de la Correspondance de Grignan et depuis 2007 avec la Boutique d'Écriture du Grand Toulouse. La plupart de ses textes sont lus régulièrement en public et il anime, selon les propositions, des rencontres ou des ateliers d'écriture.

http://www.didiergoupil.com
Bibliographie

Nouvelles
– Absent pour le moment, Trabucaïre, 1997
– Cellule K, Ed. du Rocher, 2008
– Maleterre et autres nouvelles, Alfil, 1995 (Le Serpent à plumes poche, 2005)

Romans
– La Mie des livres , Castor Astral, 1997
– Femme du monde , Balland, 2001 (Le Serpent à plumes poche, 2003 ; Naïve, 2007 ; Haymon verlag, 2008)
– Le Jour de mon retour sur terre, Le Serpent à plumes, 2003 (poche 2005)
– La lettre à Anna, Fayard, 2005 (poche 2007)
– Castro est mort ! , Ed. du Rocher, 2007 (Haymon verlag, 2009)
– Traverser la Seine, Le Serpent à plumes, 2016

Anthologie
– Nouvelles contemporaines françaises, textes avec appareils critiques, Hatier, 1997

Extraits

Extrait de " Femme du monde " (Naïve, 2009) :

Elle se réveilla deux mois plus tard au quinzième étage d’un building en briques rouges de Lexington Avenue.
C’était le printemps. Dans la rue, les chromes des automobiles rutilaient. Un parfum de sucre cuit flottait sur les allées de Central Park.
Elle n’avait jamais vécu aussi haut, à hauteur d’oiseau, comme disait Peggy, qui l’avait persuadée d’emménager là, mais même à cette altitude elle se sentait enfermée et comme épiée.
On l’avait dénoncée, croyait-elle tout à coup, et aussitôt elle les entendait derrière la porte. Elle entendait leurs pas, leurs voix. Ils venaient la chercher. Ils allaient cogner, ils allaient l’emporter.
Ils lui avaient pris ses vêtements, ses cheveux et même mon nom. Ils ne lui avaient laissé que la peau sur les os. Et encore même pas. Sur ses os qui tremblaient ne couraient désormais plus que des frissons.
Le tic-tac de sa montre l’alertait. Elle sursautait au son de sa propre voix. Dehors elle fuyait ses reflets et dans l’appartement elle avait dû aveugler les miroirs de grands carrés de tissu noir.
Le logement que lui prêtait son amie Peggy se situait à l’angle de la 51ème rue, à deux pas des théâtres et à cinq minutes des pelouses de Central Park.
Mais à la cohue des premières, elle préférait le silence des allées désertes, tôt le matin, ou tard le soir. Il lui semblait qu’elle avait moins froid dehors que parmi la foule.
Elle passait ses journées seule et dehors. Elle traînait dans les rues, vagabondait dans le parc, puis revenait par les avenues marchandes. Elle n’y pouvait rien. Elle ne tenait plus en place. Au réveil, elle avalait un bol de thé et elle filait. Il fallait qu’elle sorte et qu’elle aille marcher.
Le midi, elle s’empêchait de manger au restaurant. Elle se nourrissait de fruits, d’un œuf dur ou d’un cake dans un snack.
Au restaurant, elle avait peur qu’on l’empoisonne.

Lieu de vie

Occitanie, 31 - Haute-Garonne

Types d'interventions
  • Ateliers d'écriture en milieu scolaire
  • Rencontres et lectures publiques
  • Ateliers d'écriture en milieu universitaire
  • Rencontres en milieu universitaire
  • Ateliers / rencontres autres publics
  • Résidences
  • Rencontres en milieu scolaire