Contenu | Navigation | Politique d'accessibilité | Crédits Lettre internet

Les écrivains / adhérents

Eric Pistouley

Poésie / Nouvelle

Éric Pistouley, né en 1961 en Gironde.
Je travaille comme professeur de lettres et d’histoire – géographie dans un lycée professionnel. Le temps qu’il fait a publié mes deux premiers livres en 2003 et 2004.
Ça a débuté comme ça : un essai qui explore l’instant où, avant d’en lire la première ligne, on prend un livre dans ses mains. Quand finit l’objet ? Où commence le texte ? Histoires de frontières, de passages, de chevauchement, de jeu entre des territoires. Dans les Lettres de Ré, le narrateur épie le courrier électronique d’une petite Mariana d’aujourd’hui.
Depuis, outre des participations à des travaux collectifs, je me suis intéressé à l’œuvre et la vie d’un peintre religieux du Siècle d’or espagnol. J’ai eu la chance de bénéficier d’une mission Stendhal (Institut français) pour achever ce projet à Madrid au mois de mars 2011 (thématiques abordées : les limites de l’art ; l’enfermement volontaire).
Découvert aussi l’œuvre poétique de Jose Bergamin, que je traduis en ce moment.

Bibliographie

Livres
– Une Poétique du livre, essai sur la matérialité des livres, illustré par Jean-Gilles Badaire, Le Temps qu’il fait, 2003
– Lettres de Ré, roman épistolaire à une voix, Le Temps qu’il fait, 2004
(sous le nom de Per Ekain), Maialen près des étoiles, bluette, Atlantica, 2008

Participation à la revue Espace(s), C.N.E.S.
« La Résonance », nouvelle, in A l’épreuve de la correspondance, 2006
« La Prière », nouvelle, in La pratique de l’enquête, 2007
« Nocturne », poème, in La fabrique de la mémoire, 2010
« En mouvement » poème (avec le plasticien A. Lafargue), in Limites et frontières, 2011

Collaborations avec photographes et peintres
Maddalena Rodriguez-Antonniotti, « L’ombre des livres », Nice, 2006.
Sylvie Pistouley, Allégorie taurine, Biarritz, 2006.
François Werlen, Je lève ma bille, une bête passe, Livre pauvre, Tours, 2010
Jean-Gilles Badaire, Quatorze et un poèmes pour le chemin de croix, lecture à l’Institut français de Madrid, 2011

Extraits

Une poétique du livre, « Culture de poche »

(...) Je me souviens d’un jour de décembre au bord de l’Atlantique, où abrités de la tempête sous une galerie aux vitrines recouvertes de planches, je te lus Morphine de Boulgakov. L’édition sur un papier fruste allait très bien avec la position précaire du narrateur dans un chef-lieu sous la neige. Et ce bout de Russie résonnant dans ma voix donnait à cette station côtière déserte, livrée elle aussi à l’hiver, une âme aux dimensions du monde. Mais surtout, je me rappelle le plaisir que j’eus à retirer de mon manteau ce petit rectangle de 105 X 150 mm recelant un trésor, avec ses couleurs estompées, si léger, presque clandestin. Les pages étaient si petites que le vent n’osa même pas les froisser.(...)


Extrait de Quatorze et un poèmes pour le chemin de croix

Du goudron de la croix créosotée restait à tes doigts
Le goudron est de rose et d’iris
Un jus chimique et léger
me transporte
tu chois je m’élève
en un seul et même mouvement.
Mes rêves de roses, tes traces de goudron
mes songes d’envol, le latex fondu de ta dépouille.

Lieu de vie

Nouvelle-Aquitaine, 64 - Pyrénées-Atlantiques

Types d'interventions
  • Rencontres et lectures publiques
  • Ateliers / rencontres autres publics
  • Résidences