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Les écrivains / adhérents

Françoise Jones

Poésie / Essais
photo Françoise Jones

Poète, peintre, anthropologue, Françoise Jones, née à New-York, vit à Paris et a longtemps enseigné l’anthropologie à l’Université Jules Verne, Amiens. Sous le nom de Françoise Michel-Jones, dans le cadre d’une anthropologie de l’individuation et de la différentiation et s’intéressant aux rapports de l’ethnologie et de l’écriture, elle a travaillé sur les « études dogon », sur des figures « progressistes » du roman populaire français de la deuxième moitié du XIXème siècle (Jules Verne, Hector Malot) et sur le « banal » moderne et « post-moderne » (tels l’acarien allergène et le modernisme urbain dans Playtime).

Françoise Jones peint, grave, écrit.
On retrouve le geste du graveur dans le tracé du vers qui ne s’aligne pas mais se distribue dans le blanc de la page selon un rythme propre à chaque poème.
Presque sans articulation, sans verbe à peine, les noms se dressent comme jaillis d’un dehors confus qu’ils redessinent au plus radical.
Stigmates
Traits Caractères
Fins détails arrimés

Double état des lieux
Cette conjoncture –
Ligne de flottaison d’une mêlée diurne

Les poèmes sont courts, souvent conclus d’un dernier vers synthétique. Entre abstraction et figuration, ils construisent un instant-lieu complexe où s’entremêlent le visible et l’invisible.
Une couleur, un objet apparaissent fugitivement.
Françoise Jones n’a-t-elle pas voulu, loin d’un plat lyrisme de convention, dans une forme neuve, reprendre le vieux projet rimbaldien de « fixer des vertiges » ?
Marie Florence Ehret
Cahier critique de poésie (CCP), 2004
CIPM / Farrago

Thèmes
« Couleurs et lignes et mots ne sont pas pour moi « réels », c’est-à-dire présents, en tant qu’eux-mêmes. Tableaux ou poème ne sont pas d’abord objet, chose, mais lieu de pertinence et moment opportun entre dicible et lisible, configuration et vision.
Dans ce qui est peint, gravé, écrit, le blanc comme le silence, s’imposent nécessaires à la tension des mots écrits et dits, du noir, des couleurs, du sens qui ne se réduit pas à la signification : s’il y a vide, qu’il soit espace où l’air circule, et non pas néant.
Ainsi au-delà de toute attente d’intelligibilité immédiate, figuration ou abstraction, l’œuvre, qui est surgissement, offre la présence conjointe de l’échelle et de l’énigme. »

Bibliographie

Evénement :
Exposition "Pays d’Encres - Lavis & Détrempes", du samedi 4 au dimanche 12 décembre 2021. Atelier-Galerie Florence Berger - 33, rue de la Sablière 75014 Paris, tous les jours de 14 à 19h.

Exposition "Peinture et grands papiers", du 12 au 21 février 2020 à la Mairie du 5e, 21 place du Panthéon, 75005 Paris, Salle René Capitant - Entrée libre
Horaires : lundi au vendredi : 10h-12-30/ 14h-17h - Samedi : 12h-18h.

en poésie
– « Tant se perdirent », In Le Nouveau Commerce, 1996
– « Poèmes », In Neige d’Août, « La Morsure », 2000
– « Poèmes », In Pas, Ed. L. Mauguin, 2003
Tertres, recueil de poèmes augmenté de deux gravures au burin, Ed. de bibliophilie chez Manière Noire, 2001
– Transports d’ailes saisies, recueil de poèmes, Ed. Laurence Mauguin, 2002
Vert pourtant d’une nuit dormante, recueil de poèmes, Ed. Laurence Mauguin, 2005
Détachée d'une foudre intacte, recueil de poèmes, éd. Laurence Mauguin, avril 2009
Manière et mémoire, poésie, recueil collectif, éd. Manière Noire, 2013
Feuilles foulées d'une forêt close, recueil de poèmes, éd. Laurence Mauguin, 2014

en anthropologie
Retour aux Dogon, le Sycomore, coll. « les Hommes et leurs signes », 1978 ; réédition augmentée L’Harmattan, « Anthropologiques, 1999 .
– « L’acarien. Une figure du sériel contemporain », in Corps et affects, Odile Jacob, 2004.
– « Romanesque du voyage et mondialisation : la thématique de l’Inde d’après Jules Verne et Hector Malot » in Actes du colloque Jules Verne et les inventions romanesques (Amiens, 2005). Encrages, 2007.
– « Une écriture de l’histoire immédiate : paysage industriel et mondialisation dans En famille », in Hector Malot et le métier d’écrivain, Magellan et Cie, 2008.
– « L’Inde chez Jules Verne : exotisme et modernité ; Le Tour du monde en quatre-vingt jours et La Maison à vapeur », in Le Moment réaliste. Un tournant de l’ethnologie, sous la direction de Daniel Fabre et de Marie Scarpa, PUN-Editions universitaires de Lorraine, 2017.

Extraits

Tertres, Manière Noire, 2001

Rare
Lumière
Que n’enclot l’apparat
Résille surgie
Délinéation
Trait de caractère


Transports d’ailes saisies, Ed. Laurence Mauguin, 2003

Trame que déploie
- tels confins instables -
Pesanteur d’un vert rompu
Aporie
Ce pré
Qu’un ocre pâle soulève


Vert pourtant d'une nuit dormante, Ed. Laurence Manguin, 2006

Déchiqueté dans l'obscur
que n'ébranle aucun levier
Vert pourtant ue nuit dormante
O Granit
Réticulé d’argent vague


Détachée d’une foudre intacte, éd. Laurence Mauguin, 2009.

Joints défaits
Turbulence de pierre
Eau noire
Plonge nuage
Nerfs tremblants d’une ombre concave


Feuilles foulées d’une forêt close, éd. Laurence Mauguin, 2014.

Bute à l’abîme
Description
Au cumul de ce flot immobile
Saisie
Mur à mur
Falaise
Stries d’un ciel incorporé

Ma bibliothèque

S’il s’agit de nommer les écrivains et les poètes dont il me serait cruel de ne pouvoir de nouveau ouvrir leurs livres, je pense à Baudelaire, à Mallarmé, Montaigne, Saint-Simon, Flaubert et Proust mais aussi, hors du domaine français, à Shakespeare, Melville et Musil.

Lieu de vie

Île-de-France, 75 - Paris

Types d'interventions
  • Rencontres et lectures publiques
  • Rencontres en milieu universitaire
  • Résidences
Agenda

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