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Les écrivains / adhérents

Jean-Louis Giovannoni

Poésie / Essais / Récits
photo Jean-Louis Giovannoni

Il est né en 1950. Il habite à Paris et est assistant social dans un hôpital psychiatrique. Il a fondé en 1977 la revue "Les Cahiers du double" avec Raphaële George. Il a été membre du comité de rédaction de "Nouveau Recueil" de 2005 à 2007.
Il a obtenu le prix Georges Perros 2010.

Jean-Louis Giovannoni a été Président de la Mel de juin 2011 à juin 2012.

Bibliographie

Publications
– Garder la mort, Ed. Athanor (1ère éd. 1975, 2ème 1976) ; 3ème in «Les Choses naissent et se referment aussitôt», éd. Unes 1985 ; 4ème Ed. Unes, 1991, 5ème (réed. Avec une préface de Bernard Noël (1976), suivi de « Mère ») : fissile éditions, 2009; 6ème rééd. éd. Unes, 2017.
– Les mots sont des vêtements endormis, Ed. Unes, 1983.
– Ce lieu que les pierres regardent, (Préface de Roger Munier) Ed. Lettres vives, 1984 (réed. sans la préface) : Lettres vives, 2009.
– Les Choses naissent et se referment aussitôt (poèmes de 1974 à 1985), Ed. Unes, 1985.
– L’Absence Réelle (avec Raphaëlle George). Ed. Unes, 1986
– L’Immobile est un geste (poèmes de 1985 à 1989). Ed. Unes, 1990
– Pas Japonais, Ed. Unes, 1991 (réed) : Lettres vives, 2009.
– L’Invention de l’espace, Ed. Lettres Vives, 1992 (réed.) : Lettres Vives, 2009.
– Le bon morceau, (avec des photos de Marc Trivier), Ed. Les Autodidactes, 1992 (réed.) : in « Traité de la toile cirée » (sans photos), Ed. Didier Devillez, 1998.
– L’Election (avec des photographies de Marc Trivier), Ed. Didier Devillez, 1994.
– Journal d’un veau, roman intérieur, Ed. Deyrolle, 1996. (réed.) : Léo Scheer, 2005. ( avec une préface de l’auteur)
– Chambre intérieure, (avec des reproductions couleurs de Gilbert Pastor), Ed. Unes, 1996.
– L’Orgueil, (avec Jean-Didier Vincent et Ben), collection : Les Péchés Capitaux, Ed. du Centre Georges Pompidou, 1997.
– Traité de la toile cirée. (essai), Ed. Didier Devillez, 1998.
– Greffe, (avec des reproductions couleurs de Vincent Verdeguer), Ed. Unes, 1999.
– Parce que je le vaux bien, (version brune et version blonde), Ed. Unes, 2001.
– Le Lai du solitaire, roman intérieur. Ed. Léo Scheer, 2005.
– Danse dedans. Pretexte éditeur, 2005.
– Jean-Luc Parant : Traité de physique parantale. (essai), Ed. Jean-Michel Place, 2006.
– S’emparer (avec « Des monstres et prodiges » d’Ambroise Paré), Ed. 1 : 1 ; collection Anciens / Modernes, 2007.
– T’es où ? Je te vois ! (bilingue français/anglais) Atelier des Grames, 2009
– un recueil comportant quatre textes introuvables, Ce lieu que les pierres regardent (1984), Variations à partir d'une phrase de Hölderlin (1989), Pas Japonais (1991) et l'Invention de l'espace (1992). Préface de Gisèle Berkman. Editions Lettres Vives
– Ne bouge pas! (avec photos de Marc Trivier), Belgique, Éditions La Pierre d'Alun, 2011
– Envisager (avec 5 portraits de Gilbert Pastor), Éditions Lettres Vives, 2011
– Sangsue & Mouches Vertes, collection Les Moches, Editions les mains, 2013
– Voyages à Saint- Maur (récit), éditions Champ Vallon, 2014
– Les mots sont des vêtements endormis, éditions Unes, 2014
– Sous le seuil, éditions Unes, 2016
– Garder le mort, 6ème réédition, éditions Unes, 2017

En septembre 2014, la revue Europe a consacré un dossier à Jean-Louis Giovannoni.

Extraits

De la nécessité d’être bref *

Les mots ont intérêt à être brefs.
Il en va de la tenue de leur corps.
Les phrases, elles aussi, ne peuvent que s’arrêter. C’est physique.
Si le temps passé est long, il est toujours plus court que le silence entamé par un point final.
Même un livre doit être bref. Il est difficile d’imaginer un livre qui aurait le malheur de laisser toutes ses pages ouvertes en même temps. Les unes voulant prendre le pas sur les autres, occuper le premier rang. La seule chose qui resterait à faire, serait de fermer ce livre pour en finir avec la cohue, la pression de la multitude.
Ce n’est pas pour rien que nous laissons les livres soigneusement fermés, serrés les uns contre les autres, limités par des planches.
Quelle angoisse ce serait de laisser toutes ces pages battre l’air à leur guise, aller en tous sens dans le seul but d’occuper l’espace. L’air deviendrait vite impraticable.
Comment marcher si nous laissions les livres aller à leur libre cours ?
Pas une geste, une respiration ne seraient possibles sans être envahis ou pris de plein fouet par des paquets de mots et de pages.
Si nous circulons sans encombre dans nos appartements, nos territoires, nos villes, c’est que la riche idée nous est venue de contraindre les mots, les livres à se tenir dans des lieux bien gardés par des portes closes, des murs et des immeubles parfaitement verrouillés.
De par nature, un livre ne peut que mordre l’espace ou vouloir, au grand jour, s’étaler de tout son long.
Il faut savoir que dans les bibliothèques et les librairies, tous les livres trépignent d’impatience, n’attendent qu’une occasion, la plus petite négligence de notre part, pour s’ouvrir entièrement, faire le grand saut et en rabattre sur nous.
Si on a inventé cette forme de fermeture que sont les livres, et placé leur corps dans des pièces pour les contenir, c’est qu’il était de la plus haute importance que les mots occupent le moins de place possible et que l’on puisse les faire taire quand on veut.

Tous les livres du monde, fermés côte à côte, sont brefs.
Et cela pour notre paix.
(1992)
_________________________________________
*(Extrait du « Traité de la toile cirée », Ed. Didier Devillez, 1998.)

Lieu de vie

Île-de-France, 75 - Paris

Types d'interventions
  • Ateliers d'écriture en milieu scolaire
  • Rencontres et lectures publiques
  • Ateliers d'écriture en milieu universitaire
  • Rencontres en milieu universitaire
  • Ateliers / rencontres autres publics
  • Rencontres en milieu scolaire
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