Les écrivains / adhérents
Sylvie Fabre G.
Poésie
Sylvie Fabre G. est née à Grenoble en 1951. Professeur de lettres pendant de nombreuses années, elle se consacre désormais à l’écriture. Traduite en plusieurs langues, elle est présente en revues et en anthologies depuis 1976 en Europe et au Canada. Elle a publié une trentaine de recueils et de récits dans différentes maisons d’édition et réalisé une quarantaine de livres d’artistes avec des peintres, des graveurs, des calligraphes et des photographes. Pour son livre Frère humain aux éditions L’Amourier, elle a obtenu le Prix Louise Labé en 2013. Elle participe à de nombreuses lectures, rencontres et expositions avec peintres et écrivains. Elle pratique la photographie.
Traductrice de poètes italiens pour sites ou revues, elle y publie aussi des notes critiques (littérature et peinture). D’une écriture au lyrisme maîtrisé, traversée par une interrogation métaphysique, son œuvre a pour thèmes principaux l’enfance et la femme, le paysage et l’art, l’amour, le temps et la mort.
Bibliographie
Publications
Aux éditions L'HERBE QUI TREMBLE :
– Nos voix persistent dans le noir, peintures de Jean-Gilles Badaire (2019)
– Pays perdu d’avance, peintures de Fabrice Rebeyrolle (2019)
Aux éditions LA FEUILLE DE THÉ :
– Accoster le jour, recueil à deux voix avec Patricia Castex-Menier (2021)
Aux éditions LES LIEUX DITS :
– Aimantation de la voie, recueil à deux voix avec Jean-Marie de Crozals, dessins et encres de Claude Margat (2019)
Aux éditions LA PASSE DU VENT
– La Maison sans vitres (2018)
Aux éditions L’AMOURIER :
– Frère humain, suivi de L’Autre Lumière (Prix Louise Labé 2013)
– Quelque chose, quelqu’un (2006)
– Le Génie des rencontres (2003)
Aux éditions LA PORTE:
– Absolue jeunesse de la littérature (2015)
– Pays de peintres (2006)
– Lettre horizontale (2002)
– L’Entre-deux (2001)
– Le Livre (1999)
Aux éditions L’ATELIER DES GRAMES :
– Le Passage (aquarelles Thémis, 2008)
Aux éditions LE DÉ BLEU :
– L’Approche infinie (2002)
Aux éditions L’ESCAMPETTE :
– Tombées des lèvres (2015)
– Corps subtil (2009)
– Les Yeux levés (2005)
Aux éditions du FÉLIN (Collection P. Lebaud-Kiron) :
– L’Isère (1999)
Aux éditions LE PRÉ CARRÉ :
– Ce que tu nommes ta maison (2018)
– L’Intouchable (2016)
– De petite fille, d’oiseau et de voix (2013)
– L’inflexion du vivant (2011)
– Deux Terres, un jardin (2002)
Aux éditions Le VERBE et L’EMPREINTE :
– Neiges (Gravures, Marc Pessin, 2012)
– D’un mot, d’un trait (accompagnés de poèmes de François Cheng et de gravures de Marc Pessin, 2005)
– Lettre de la mémoire (photographies S. Bertrand, 2000)
– L’Heureuse Défaite (Gravures M. Pessin, 1997)
Aux éditions PAROLES d’AUBE :
– La maison sans vitres (à paraître, 2017)
– Première Éternité (1996)
Réédité en numérique
Éditions RECOURS AU POEME
(Nouvelle version 2015)
Aux éditions UNES :
– Dans la lenteur (1998)
– Le Bleu (1997)
– La Vie secrète (1996)
– L’Autre Lumière (1995)
Aux éditions VOIX D’ENCRE :
– Le Livre du visage (Lavis de Colette Deblé, 2001)
Livres d’artiste
– L’Autre Lumière (exemplaires de tête : peintures de Solange Triger), 1995
– La Vie secrète (exemplaires de tête : photographies de Léopold Trouillas), 1996
– Dans La Lenteur (exemplaires de tête : peintures de Solange Triger), 1998
– Le Bleu, aquarelles de Maurice Rey, Ed. Unes 1997
– L’île, livre manuscrit peint par Anne Slacik 1997
– Monographie Jean-Claude Bligny, Poèmes 1995
– La Fugitive, gravures de Mariette, Ed. La maison de Mariette 1996
– Le Visage, collages de Sylvie Planche 1997
– Icône de la femme, dessins de Colette Deblé 1998
– Lettre horizontale pour Bernard Noël, aquarelle de Frédéric Benrath 2000
– Le Scribe, éd. Le Verbe et l’empreinte, gravures et estampages de M. Pessin 2001
– Lettre du bleu, livre manuscrit peint par Anne Slacik 2002
– Nous avons ce destin d’être appelés, éd. Le Verbe et l’empreinte, gravures de M. Pessin 2003
– Les excès du présent, photographies accompagnées de poèmes de M. Benhamou, 2003
– La mesure, l’infini, livre-objet avec dessins, encre, collage de Juan Frutos, 2003
– Gran Corpas, éd. Mains-soleil, peintures de F. Rebeyrolle, collages peints de L. Ronda-Diaz (2004)
– Quelque chose, quelqu’un, éd. Urdla, 4 gravures de F. Benrath 2004
– Lettre du geste, accompagnée de poèmes de F. Cheng et de gravures de M. Pessin, œuvre collective 2005
– Sur le front pur de la toile, livre manuscrit peint par Anne Slacik 2005
– Les yeux levés, livre manuscrit peint par Fabrice Rebeyrolle 2006
– Carnets, dessins d’I. Raviolo 2006
– Les hirondelles, encres de Guerryam, 2006
– Ce qui se passe en nous, peintures de F. Rebeyrolle, Ed. Mains soleil, 2007
– Enfant mon inconnu, livre-objet de Mariette 2009
– Voix d’extinction, photographies d’Eole, 2011
– Neiges, gravure de M. Pessin, Ed. Le verbe et l’empreinte, 2011
– L’envol, c’est un pays, encres de Claude Margat, éd. Les Cahiers du museur, 2011
– Feuille à feuille, encres de Guerryam, 2012
– L’enfance est un balbutiement, peintures de Colette Deblé, éd. Les Cahiers du museur, 2013
– Les Portes de la transparence, peintures de Jean-Gilles Badaire, éd. Les Cahiers du museur, 2013
– À mesure d’enfance, encres de Colette Deblé, Les Cahiers de L’Adour, 2014
– D’une neige, l’autre et Un accord dans l’inachevé, livres de verre et encres de Lô, Ed. Laurence Bourgeois, 2014
– Piero, l’arbre, peintures d’Anne Slacik, éd. Aencrages and Co, 2014
– Ailes du regard, poèmes de Claude Margat, photographies de Sylvie Fabre G., éd. Les Cahiers du museur, 2015
– Ton geste, pur élan, peintures d’Aaron Clarke, Collection Jamais, Livres pauvres de Daniel Leuwers, 2016
– Dans la bibliothèque de ma mère, peintures de Fabrice Rebeyrolle, éd Mains soleil 2016
Catalogues
- Ta peau d’homme, pour Fabrice Rebeyrolle 2003
- Lettre du regard, pour Anne Slacik 2001
- Un seul voyage, pour Anne slacik 2002
- La Maison de Mariette, pour Mariette 2002
- L’Habité, pour Francis Helgorsky 2003
- Gran Corpas, pour Fabrice Rebeyrolle et Leon Ronda-Diaz
- Le Chant fragile, pour Isabelle Raviolo 2007
- Lettre de la traversée, pour Frédéric Benrath 2007
– Tout ce que je peins c’est moi, pour Berthe 2009
– Pays perdu d’avance, pour Fabrice Rebeyrolle, 2011
– Anne la sourcière, Anne Slacik, site Terres de femme, 2012
– Encore un jour à regarder le ciel, Fabrice Rebeyrolle, 2013
– La source et les souffles, peinture d’Anne Slacik, 2014
– Un peintre, gardien du feu, peinture de Fabrice Rebeyrolle, 2014
– Entre stèles et ciels, Odile de Frayssinet, Fabrice Rebeyrolle, 2015
– La Persistance des traces, Fabienne Burdet-Ichtchenko, 2016
notes de lecture dans différents numéros de 1976 à 1981
- Aube-Magazine : Italianités, La Parole lumineuse, Chant de bataille, Tout ce qui brille, Sida.
- Voix d’encre : La rencontre, D’amour et de nuit.
- Bacchanales : numéro 6 et La Mer entre par la porte.
- Arpa : numéro 60, 69,75
- L’Arbre à paroles ( Belgique) : De la mort à mourir, Pour rencontrer le paysage, D’elle, Des mots, Des ailes, Mimy Kimet, L’œil au balcon. ( 1995-2002)
- Le Journal des poètes (Belgique ) 97
- Aires : Déchiffrement.
-Poésie-Rencontre : 98, 02
- Lieux d’être : Un peu d’elles, Nuits, Correspondances, Le bonheur existe 1999-2005
- Poésie 98 : Fleuves
- Le Croquant juin 98
- Poésie en voyage : Le livre, L’entre-deux, Lettre horizontale
- Sémaphore ( CIDELE) 2002,2003, 2004
- Midi 2000-2003,2004, 2005
- Verso 2003
- Cahiers de la Mapra, Lyon 2003
- Liberté (Québec)
- Versodove ( Italie)
- Hablar, Falar de poesia ( Espagne, Portugal)
- Les Cahiers de la danse
- Lyon capitale
- Coup de soleil 58, 60
- Le Nouveau Recueil, Modernes élégies, 2005
- Nunc 2005
- Estuaire, 2006, Le chant des villes ( Québec)
- Lieux d’être 2006
- Thauma, Eros, 2007, Le corps 2008, La joie 2009
- Serta ( Espagne))Une tâche terrestre 2007
- Il Segnale (Italie, Milan) Les yeux levés traduction F Scotto 2008
- Lieux d’être, la solitude 2008
- L’arbre à paroles (Belgique) Rêver Québec 2008
- Diérèse, inédits, 2009, 2010
- Ça presse, URDLA, 2009
- Thauma, Oiseaux, 2010
- Lieux d’être, Pour le plaisir 2010
- Nunc 20, février 2010
Publications en anthologies depuis 1980
- Anthologie 80, éd. Le Castor astral 1980
- Paroles de poètes, éd. Le Dé bleu 1985
- Anthologie amoureuse, éd. Paroles d’aube 1989
- Chartreuse, corps mystique, Guide Gallimard 2002
- Samizdat, éd. Le Pré carré 1999
- Une saison en poésie A. Dhôtel, éd. BMCharleville-Mézières 2001
- Poétri, éd. Autrement 2000
- Anthologie S. Stétié, éd. Blanc Silex 2001
- Sept écrits de femmes, éd. CIDELE, revue de Sémaphore 2003
- Écriture de femmes,éd. Poésie rencontre 2003
- La coupure du parc, éd. Tarabuste 2004
- Ce que disent les mots, P. Maubé, éd. Éclats d’encre 2004
- 111 Poètes en Rhône-Alpes, éd. Maison de la poésie- Le Temps des cerises 2005
- Rumeurs de ville, éd. Le Certu Lyon 2005
- Le jardin de l’éditeur, éd. L’Amourier 2005
- Mémoires d’eau, Bacchanales, 2006
- Dans le privilège du soleil et du vent, pour saluer R. Char, éd. La passe du vent 2007
- Calendriers de la poésie francophone, 2007, 2008, 2009, 2010 Alhambra Publications
- Voix du Basilic, entretiens avec Alain Freixe, éd. L’Amourier 2008
- L’année poétique Seghers 2009
- Anthologie émotiviste de la poésie francophone, éd. Le Nouvel Athanor 2009
- Couleurs femmes, éd. Le Castor astral 2010
- Écrire, peindre au-dessus de la nuit des mots, éd. Voix d’encre, 2010
- Au nom de la fragilité, éd. Érès 2010
- Nuovi poeti francesi,éd Einaudi 2011 Italie
- Das Fest des Lebens, éd. Verlag Im Wald, 2011 Allemagne
- Rousseau au fil des mots, éd. La Passe du vent, 2012
- Éros émerveillé, anthologie Poésie Gallimard, 2012
- Pas d’ici, pas d’ailleurs, anthologie de la poésie féminine francophone, éd. Voix d’encre, 2012
- Voix de la Méditerranée, éd. La Passe du vent, 2013
- Sur la guerre et la paix, 86 poètes d’aujourd’hui, éd. Maison de la poésie Rhône-Alpes, 2014
- Il n’y a pas de meilleur ami qu’un livre, éd. Voix d’encre, 2015
- Rivages, éd. de l’Aigrette, 2015
- Voix intermédiaires, anthologie de poésie contemporaine de François Rannou, éd. Publie.net, 2016
- Poètes, une anthologie particulière, de Lydia Padellec, éd. Henry, 2016
Travaux sur sites
Terres de femmes (Anthologies, notes de lecture, chroniques, critique picturale), Poezibao (Anthologie, notes de lecture, entretiens…), Recours au poème, Terre à ciel, (Anthologie), Ce qui reste (…)
Traductions
Poèmes extraits de :
– Quell’andarsene nel buio dei coli, Milo De Angelis (éd. Mondadori), S’en aller dans le noir des cours, 2011, Thauma et Europe
– La Grecia è morte, Fabio Scotto, éd Passigli, La Grèce est morte, 2014, Europe
– La rosa del mattino, Fabio Scotto, éd. NEM, La rose du matin, 2016, Voix d’encre
Distinctions
Bourse d’encouragement du Centre national du livre (1997)
Bourse de création du Centre national du livre (2003)
Prix Louise Labé, Frère humain, 2013
Extraits
Lettre du corps
Le corps frappe à la porte de l’air, disperse la mémoire en coupe de silence, reconquiert mots et mains joints l’exclusive beauté de la vie, les sources du geste qui ouvre et déploie. Eclats d’épaule, oiseaux des jambes, bouche alanguie en sa pose, il passe d’une chair à l’autre. Déferlante épouse, la vague l’élève au-dessus de la mort, glissant toujours plus loin, vers l’orient intérieur.
Il n’y a pas d’autre voie, m’avez-vous dit, que celle qui mène de la terre au plein ciel. Je vous écris, le corps livré au vent.
Remontant les courants de l’origine nous courons, vous le savez, vers des soleils perdus. Dans le frémissement des choses, des corps et des mots, nous cherchons à faire danser l’amour. Ses éclats relient le brin d’herbe au nuage, la parole à l’homme. Comment oublier l’aérien du végétal, l’argile charnelle, la sève puissante du verbe qui nous cloue ou nous anime ?
Sur la margelle du monde je vous écris, cherchant l’équilibre, et le souffle. Mon corps s’ébroue dans la cage, la plénitude ne lui est pas inconnue.
Le temps déroule mille et une nuits pour en faire des éternités. Me garderez-vous dans ses bras ? Toute durée reste fragile. Mon corps parle ce qui se tait et le vôtre ce qui meurt. Les pieds, la tête et le buste ferment la langue, suspendent la peur ou la blessure, ils inventent pour repousser la douleur : sauts, virevoltes, poursuites, étreintes sont autant de guérisons.
Sur la scène haute, m’écrivez-vous, la parole bouge. Idée, matière et émotion ouvrent un dialogue où le corps n’est qu’un.
La vie a le rythme de l’imprévisible, elle s’envole, guette et se coule. Notre corps se souvient de la lumière et d’une naissance dans le noir. Il fut oiseau, poisson peut-être. Il essaye d’attraper les ombres pour entremêler masculin et féminin en un seul règne. La voix cherche une délivrance. En sa maison de solitude se déshabille l’amour.
Au pain du corps et de la langue, nous trouvons l’autre. Comme nos mains, nos mots se tendent, la lettre danse - fin et commencement - un pas de deux.
Extraits : Elle est constante la force d’Éros (inédits)
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Quels mots pour agrandir le ciel
faire voler en éclats le cœur du vide
enlever à l’absence la douleur du jamais plus
quels mots pour accepter ta mort ?
je ne peux déchirer le voile
d’une mémoire interrompue
elle piétine dans un passé bousculé en présent
elle cherche un futur impossible
laissant les yeux ouverts pour voir la nuit
au-delà de la nuit
laissant les yeux fermés sur cette nuit
qui est l’inaccessible
l’esprit voudrait alors ne plus penser
seulement la nuit se fait irrespirable
tu as rejoint la cohorte des morts
je cherche les signes
je sens mes pleurs
je ne suis sûre que d’une certitude
tu es bien dans ce cercueil sur la terre
je sais tout de ton destin humain.
Frère humain, éd. L’Amourier 2012, prix Louise Labé 2013
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Comme l’alouette, Tosca est oiseau
de printemps, elle aime le vide pur
où s’accorde son cri et le fait exister,
assurée d’habiter le commencement.
Malgré sa petitesse dans la création,
elle ajoute au jour la vaste présence
qui demande à être et dans ses appels
entre la joie poignante d’une exigence
à laquelle innocente tel l’oiseau
elle nous ramène, élan vers une vie
dont le cri en butant sur le ciel
rebondit, exultant, dans la lumière.
N’y a-t-il pas dans le poing serré des bébés une folle douceur
qui est aussi détresse, et que le doigt ressent, supplique contre
la faim, le froid, l’angoisse de la séparation, toutes les chaînes
qu’aucun amour jamais ne pourra suffire à soulager, comme
si la joie originaire de la vie chuchotait l’étrange et caressante
tristesse de ce qui est là, va et vient, se dérobe, et déjà meurt.
Tombées des lèvres, éd. L’Escampette 2015
Lieu de vie
Auvergne-Rhône-Alpes, 38 - Isère
Types d'interventions
- Rencontres et lectures publiques
- Rencontres en milieu universitaire
- Rencontres en milieu scolaire