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Les écrivains / adhérents

Flore Talamon

Jeunesse
photo Flore Talamon

Je suis née à Paris dans une famille d’éditeurs. D’aussi loin que je me souvienne, le livre est là, fascinant réservoir d’histoires mais aussi espèce prolifique envahissant la maison sous forme de piles toujours plus hautes, propices à tous les jeux… Ce n’est pourtant que bien plus tard, après quelques années passées dans le conseil et l’industrie, que j’ai découvert le plaisir de l’écriture. Je me suis alors essayée à la poésie, aux nouvelles, au journalisme, avant de creuser mon sillon dans le domaine du roman jeunesse. Aiguillonnée par ma passion pour l’Histoire, j’ai publié une dizaine de fictions historiques pour adolescents. La série des « Enfants des Lumières » co-écrite avec Laure Bazire, évoque ainsi le siècle des Lumières et ses passionnants questionnements en matière de sciences naturelles, de médecine ou encore de politique.

Thèmes
Je m’intéresse particulièrement à deux domaines :
- L’Histoire, en ce qu’elle peut nous apporter des outils de réflexion sur notre monde actuel : le siècle des Lumières, la guerre de Bosnie, les textes fondateurs de la religion…
- Les situations génératrices d’exclusion, comme l’émigration, la double culture, les guerres…

Bibliographie

– L'Etrangère, Editions Nathan 2004 (Epuisé)
– Entre deux feux, Edition Nathan 2006 (en partenariat avec le Ministère de la Défense)
– Eve, la ruse du serpent, Editions Nathan 2011
– Noé, face au déluge, Editions Nathan 2012
– Sur un air de Mozart, Edition Nathan 2013
– Un marin de trop, Editions Nathan 2014

Avec Laure Bazire :
Les enfants des Lumières :
– Le singe de Buffon, Editions Nathan 2005 (titre recommandé par l’Education nationale)
– Le sang d'un prince, Editions Nathan 2005
– L'envol des corbeaux, Editions Nathan 2006
– La plume de l’ange, Nathan 2009 et 2016
– L’encrier du Diable, Nathan 2010 et 2016

Extraits

Extrait de La Plume de l’ange (Nathan) :
« Elle descendait l’escalier quand, au premier étage, elle remarqua une petite lueur émanant du cabinet de travail de son père. Intriguée, elle y pénétra. Personne, constata-t-elle, mais le maître des lieux avait dû veiller tard, car la chandelle qu’il avait oublié d’éteindre en allant se coucher
n’était pas encore entièrement consumée. Elle regarda avec attendrissement autour d’elle. Dans ce cabinet battait le coeur de l’imprimerie Amelot. Chaque objet y jouait un rôle. Sur ce fauteuil canné, derrière le bureau, son père recevait ses visiteurs, décidait ou non de publier une oeuvre. La table de travail croulait sous les manuscrits en attente. Dans cette casse accrochée au mur s’alignaient les caractères d’imprimerie avec lesquels son père jouait machinalement lorsqu’il était préoccupé…
Mais pour la jeune fille, cette pièce, toujours encombrée d’épreuves ratées, de livres invendus et d’épais registres de comptabilité, était surtout l’antichambre du savoir. C’était là, cachée sous le bureau, qu’elle avait fait ses premiers dessins, sur le dos de feuilles volées. C’était là, dans l’odeur des reliures, qu’elle avait appris à lire pour tenter de comprendre ce qu’il y avait de passionnant dans ces rectangles de papier où les noirs jouaient avec les blancs. C’était encore là qu’elle avait formé ses première phrases, scène immortalisée par un graveur dans une sanguine qui la représentait couchée sur le ventre, s’amusant avec des signes en plomb de la casse… « Judith ! s’exclamait son père, quand il la retrouvait ainsi réfugiée dans son cabinet de travail. Voudrais-tu prendre ma place ?! »

L’Etrangère (Editions Nathan)
« En sortant, j’ai eu l’impression de percuter un mur de chaleur, tant celle-ci était compacte. La transition avec la fraîcheur intérieure était à peine soutenable. J’ai regardé vers la vallée. De notre maison, lovée dans un coude de la route à la sortie de ville, on embrassait d’un coup d’œil l’ensemble blanc et ocre des habitations de Sagueiro, à cette heure recroquevillées sous les dards du soleil. J’ai traversé le champ de broussailles qui monte derrière la maison et atteint les oliviers. Ils marquent le seuil de la montagne, aride et rocailleuse. C’est là, sous ces arbres, que grand-père était mort. Au pied de cette serra qu’il aimait tant ! Dans mes souvenirs, il s’asseyait avec moi sur la terrasse et me désignait de sa grosse main les cimes où les loups habitaient naguère. Moi, je frissonnais, et, pendant longtemps, ces bêtes sauvages demeuraient tapies dans mon imagination, prêtes à me dévorer. Ah, si grand-père avait été encore là ! Ses histoires m’auraient transportée loin, loin de Sagueiro… »

Lieu de vie

Île-de-France, 78 - Yvelines

Types d'interventions
  • Ateliers d'écriture en milieu scolaire
  • Rencontres et lectures publiques
  • Rencontres en milieu scolaire