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Les écrivains / adhérents

Isabelle Collombat

Roman / Jeunesse / Scénario / BD
photo Isabelle Collombat

J’habite en région parisienne et je vis depuis toujours d'histoires, réelles ou imaginaires. Journaliste de formation, j’ai choisi la fiction pour parler du monde d’aujourd’hui.
Je m'intéresse à l’intime, à ce qui bat en nous et aux liens qui nous unissent. Le voyage et l’absence, l’engagement et la transmission, la famille et la fratrie sont des thèmes qui reviennent souvent dans mes textes.
J’écris également des romans, des scénarios de BD, des manuels scolaires pour les adolescents qui apprennent le français comme langue étrangère.

http://isabellecollombat.com
Bibliographie

– Rachel Carson: "Non à la destruction de la nature", Actes Sud Junior, 2021
– La fille des Manifs, roman, Syros, 2020
– Nathan et son Berliner Bruder, roman, Syros, 2017
– Des héros pour la Terre, documentaire, Actes Sud Junior, 2016
– Emma et la japanische Mangaka, roman, Syros, 2016
– La mémoire en blanc, roman, Editions Thierry Magnier, 2015
– Janusz Korczak : « Non au mépris de l'enfance », roman, Actes Sud Junior, 2012, 2016
– Partir, nouvelles, Editions Thierry Magnier, 2014
– La Tête de mon brochet, roman, Editions Thierry Magnier, 2013
– En cavale, roman, Editions Thierry Magnier, 2012
– Janusz Korczak : « Non au mépris de l'enfance », roman, Actes Sud Junior, 2012
– Chico Mendes : « Non à la déforestation », roman, Actes Sud Junior, 2010
– L’Entrée des artistes, roman, Bayard Presse, DLire n°123/janvier 2009
– Quand mon frère reviendra, roman, Rouergue, 2009
– Bienvenue à Goma, roman, Rouergue, 2008, Prix Amerigo Vespucci Jeunesse 2008
– Dans la peau des arbres, roman, Editions du Rouergue, 2006

Extraits

Partir, Editions Thierry Magnier, 2014
« - Il n’y a rien d’officiel entre nous, mes petits voisins, comme je les désigne parce que je suis bien plus âgée qu’eux, et moi. Pas le moindre bout de papier, aucun engagement écrit paraphé devant notaire. Ce qui nous lie est invisible à l’œil nu. Ce qui nous tient laisse des traces dans nos cœurs. Je serais d’ailleurs bien incapable d’expliquer à quoi tiennent ces liens entre nous. A la terre d’ici, noire et fertile, pleine d’alluvions ? Au pont qui enjambe la Saône ? A un sourire ? A cette détresse que nous laissons parfois affleurer d’un mot, d’un geste, mais qu’ils camouflent, eux, à la perfection? »

La tête de mon brochet, Editions Thierry Magnier, 2013
« Matin mauve plein d’ombres, trop tôt, trop frais.
Comme chaque dimanche depuis que j’habite chez mes grands-parents, papi me traîne hors de mon lit jusqu’au bord de l’étang.
Nous voilà avec son bazar de pêcheur. Un igloo kaki nous abrite d’un ciel grognon encore à moitié engourdi. Mes paupières dégringolent malgré moi et mes doigts de pied cherchent à tâtons le bout des bottes en caoutchouc taille 43 que papi m’a prêtées pour marcher dans l’herbe gorgée de rosée.
Je rumine. Comment dire à papi que je n’aime pas la pêche ? J’ai peur de lui faire de la peine. Si maman était là, je lui murmurerais ce que je pense dans le creux de l’oreille et elle traduirait mes paroles à papi dans une langue douce. Mais maman se trouve à des centaines de kilomètres de la maison, loin, loin, loin, où elle a enfin trouvé du travail. »

Chico Mendes : « Non à la déforestation », Actes Sud Junior, 2010.
« Dans ce trou noir qu’est l’Amazonie, la nuit semble plus habitée qu’ailleurs. Les arbres, d’abord, des géants sans âge, immortels, imposent la loi de leur royaume, leur toute-puissance silencieuse. Immobiles, ils s’étirent ou s’affaissent sous la lune, seul astre dont ils acceptent l’influence et qu’on devine, parfois, à cause d’un rayon qui se faufile jusqu’au sol. Les géants rivalisent entre eux, mais sans jamais se battre, pour se rapprocher du soleil qui bientôt se lèvera au-dessus du tapis vert qu’ils forment à perte de vue. »

Bienvenue à Goma, Rouergue 2008.
« Je n’ai pas su quoi faire. Le petit, un bébé cul nul en chemise écossaise, a rampé jusqu’à mes chaussures, s’est accroché à mes jambes en gémissant. Je lui ai tendu les bras et il s’est jeté contre ma poitrine. Il a palpé ma peau, s’est lové dans mon cou, s’est calé et n’a plus bougé. Il n’a plus pleuré non plus. Quand est venu son tour d’être assis sur la caisse isotherme, je l’ai décollé de moi le plus délicatement possible et je l’ai posé. Maintenant, le garçonnet hurlait sous la tente où régnait une chaleur accablante. Il se tortillait, s’entortillait autour de lui même. Il était terrorisé à l’idée qu’on le prenne en photo. »

Dans la peau des arbres, Rouergue 2006.
« La plupart du temps, évidemment, je n'y pense pas. Mais, parfois aussi, c'est la panique, j'ai des angoisses terribles qui me parcourent, de la tête aux pieds. Tout craque en moi, mon squelette, ma charpente.
Dans ces moments-là, j'entends quelqu'un qui m'appelle. Je ne suis pas folle. C'est une toute petite voix, un ange peut-être. On dit que seuls les enfants voient les anges. Pourtant, je ne suis plus tout à fait une enfant. Je ne l'ai dit qu'à Grand-mère, ça m'a fait du bien, mon ange ne m'effraie plus, mon ange est mon trésor. »

Lieu de vie

Île-de-France, 75 - Paris

Types d'interventions
  • Ateliers d'écriture en milieu scolaire
  • Rencontres et lectures publiques
  • Rencontres en milieu universitaire
  • Ateliers / rencontres autres publics
  • Résidences
  • Rencontres en milieu scolaire