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Les écrivains / adhérents

Jean-Loup Trassard

Roman / Nouvelle / Auteur illustrateur
photo Jean-Loup Trassard

Né en 1933. A partir de 20 ans a partagé sa vie entre Paris et la pleine campagne mayennaise. Après des études de droit a travaillé pendant 41 ans dans une sorte de profession libérale. A élevé des bovins pendant 35 ans. Ne conserve maintenant que l’écriture (deux éditeurs) et la photographie (publication, expositions). Mais, les outils à la main, entretient toujours les prairies autour de sa maison natale.

Thèmes
A travers nouvelles ou pseudo-romans, le sujet, au fond, est toujours le temps.
Plus apparent, et très constant, le thème, dans les fictions comme dans diverses proses ou récits, est la vie des campagnes : paysages/saisons, agriculture/élevage, artisanat/outils (surtout en Mayenne, parfois ailleurs : Russie, Queyras…)
Il y a aussi un jeu entre mémoire et écriture.
Pourrait encore être affirmé que le thème majeur de cette écriture est la langue elle-même.
Un peu de travail photographique célèbre également en thèmes centraux le temps, les campagnes, la mémoire.

http://www.jeanlouptrassard.com/
Bibliographie

– L'homme des haies, Gallimard, 2012
– Traquet motteux ou l'Agronome sifflotant, 1994, réédition : Le Temps qu'il fait, 2010 (essai)
– Eschyle en Mayenne, Le Temps qu'il fait, 2010 (textes et photographies)
- Conversation avec le taupier, Le Temps qu'il fait, 2007
- Le voyageur à l'échelle (texte et photos, Le temps qu'il fait, 2005
- Nuisibles (textes et photos), Le temps qu'il fait, 2005
- La déménagerie, roman Gallimard, 2004
- La composition du jardin, (textes et photos), Le temps qu'il fait, 2003
- Dormance (roman), Gallimard, 2000
- Les derniers paysans (photographies), Le temps qu'il fait, 2000
- Tumulus (photographies de J-Ph. Reverdot), Le Temps qu'il fait, 1996
- Nous sommes le sang de cette génisse (récits), Gallimard, 1995
- Objets de grande utilité (textes et photos), Le temps qu'il fait, 1995
- Traquet motteux ou l'agronome sifflotant, Le temps qu'il fait, 1994
- Archéologie des feux (textes et photos), Le temps qu'il fait, 1993
- L'espace antérieur (souvenirs), Gallimard, 1993
- Ouailles (textes et photos), Le temps qu'il fait, 1991
- Caloge (récits), Le temps qu'il fait, 1991
- Image de la terre russe (textes et photos), Le temps qu'il fait, 1990
- Campagnes de Russie (voyage), Gallimard, 1989, 1992
- Territoire (textes et photos), Le temps qu'il fait, 1989
- Tardifs instantanés (souvenirs), Gallimard, 1987
- Inventaire des outils à main dans une ferme (textes et photos), Le temps qu'il fait, 1981, 1995
- Descours d'eau peu considérables (récits), Gallimard, 1981
- L'ancolie (nouvelles), Gallimard, 1975
- Parole de laine (nouvelles), Gallimard, 1969,1989
- L'érosion intérieure (nouvelles), Gallimard, 1965
- L'amitié des abeilles (nouvelles), Gallimard, 1961 et Le temps qu'il fait, 1985

Extraits

D’abord il a vérifié l’huile, nettoyant la jauge entre pouce et index, la replongeant dans la gorge chaude, essuyant ses doigts sur une poignée d’herbe. Puis, la clef à la main, s’est glissé sous le tracteur pour inspecter la bielle dévisser resserrer je ne sais pas un écrou par où l’huile aurait pu… aucun bruit mais quelque chose de clair, vu bouger, il était mains noires du cambouis couché entre les deux pneus quand des jambes… forcément, lui était sur le dos… des jambes nues mais plus montait son regard plus c’était nu « et ma j’la veuyais par en d’sour ! », elle était de l’autre côté, debout près du tracteur, seins pointus roides comme on n’en connaît pas, aux hanches une belle découpe, les mains tenaient des marguerites plus ou moins tortillées ensemble.

(Nous sommes le sang de cette génisse. Gallimard)


Il est avéré que plusieurs fois, voyant sonner chez lui avec la petite cloche de citadines personnes venues le questionner et se doutant qu’en vérité elles enquêtaient sur ses voyages, Hippolyte Deume était apparu devant la maison en tenue de jardinier, sous un vieux chapeau de paille et barbu de plusieurs jours, pour dire que « Non, M’sieur Deume est point là. S’il est en voyage ? I’ m’l’a point dit. J’l’ai point d’mandé non plus. Voilà, j’lui dirai que v’z’êtes venus. » Les visiteurs le voyaient repartir au jardin, lent et sûr comme un bon jardinier, quoique l’une de ses jambes parût légèrement attardée. Hippolyte Deume a toujours eu l’aide, pour son jardin, d’un homme plus âgé que lui…
(Le voyageur à l’échelle. Le temps qu’il fait)

Lieu de vie

Pays de la Loire, 53 - Mayenne

Types d'interventions
  • Rencontres et lectures publiques
  • Rencontres en milieu universitaire
  • Rencontres en milieu scolaire