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Les écrivains / adhérents

Laure Gauthier

Poésie / Essais / Théâtre
photo Laure Gauthier

Laure Gauthier vit et écrit à Paris. Elle écrit des textes poétiques, des récits et des essais.

Dans ses textes poétiques, la fragilité et la transparence de l’être entrent en tension avec les obsessions de la société : la violence, l’étouffement du langage poétique, le sacrifice de l’intime notamment dans les clichés photographiques et les faits divers, l’obsession de l’origine et l’exotisme.
Elle accorde une place particulière au statut de la voix poétique qui permet de maintenir une tension entre une poésie sans sujet et une poésie incarnée sans lyrisme.
Ce travail poétique sur l’énonciation et la voix notamment la polyphonie se poursuit notamment par une collaboration avec des compositeurs/trices dans la recherche de nouvelles architectures poétiques, scéniques et musicales.
Ses textes sont également publiés en revues notamment dans Babel heureuse, PLS, Po&sie, Phoenix, Le sac du Semeur, CCP, Sarrazine et Remue.net ; mais aussi dans les revues italiennes Atelier ou Utsanga.it comme dans la revue germanophone manuskripte.
Elle est par ailleurs enseignant-chercheur à l’université de Reims où elle intervient en études germaniques et en Arts de la scène et musicologie. Ses publications scientifiques portent sur les liens entre musique et texte (XVIIe-XXIe) et sur la création inter- et transmédiale contemporaine.

http://laure-gauthier.com
Bibliographie

Poésie :
Je neige (entre les mots de villon), LansKine 2018
kaspar de pierre, La lettre volée, 2017.
La cité dolente, Châtelet-Voltaire, 2015.
marie weiss rot / marie blanc rouge, Delatour, 2013

Livre pauvre :
« k.h. », livre pauvre à partir d’une réécriture de kaspar de pierre, avec la plasticienne Sylvie Lobato dans le cadre du projet « De l’Allemagne » dirigé par Daniel Leuwers (2018-2019).

Œuvres scéniques et transmédiales :
« Etudes pour théâtre acoustique », installation, musique 3-D de Pedro Garcia Velasquez et Augustin Mueller, textes et voix de Laure Gauthier ainsi que de Benjamin Lazar. Présentation au ZKM de Karlsruhe en septembre 2018 et au Théâtre de l’Athénée (15-30 mars 2019).

« Back into Nothingness », monodrame essentiellement parlé pour actrice-soprane, chœur et électronique, musique de Nuria Gimenez-Comas, texte de Laure Gauthier (production Grame cncm, coprod. Ircam, Spirito, Festival Archipel-Genève et TNP) créé au TNP les 16 et 17 mars 2018 (Biennale Musiques en scène) et le 24 mars 2018 au théâtre de l’Alhambra à Genève (Festival Archipel).

« Nun hab’ ich nichts mehr » (commande du Teatro Regio di Parma), pièce pour soprano coloratura, ensemble et électronique. Musique de Fabien Lévy, poème de Laure Gauthier, créée le 13.10.2016 au Teatro Farnese de Parme. Création allemande le 5 février 2017 au festival Eclat de Stuttgart par l’ensemble Ascolta.


Poésie traduite :
« kaspar aus stein », traduction de l’œuvre par le poète Andreas Unterweger, bourse de traduction Literar Mechana! (projet en cours).

« kaspar de pierre », traduction en cours de l’œuvre en italien par Gabriela Serrone, pour Macabor editore (publication 2019-2020).

« kaspar aus stein » (kaspar de pierre), extraits, traduction d’Andreas Unterweger, manuskripte, n° 222 (58. Jg), November 2018, p. 108-116.

La città dolente (La cité dolente), traduction de Gabriella Serrone, Macabor, 2018.

kaspar de pierre, extraits, traduction en italien de Gabriella Serrone, in : Poesia, La traduzione della Poesia, 21.12.2017

« Ich schneie (zwischen den Wörtern Villons) », extrait traduit en allemand par Andreas Unterweger, in : manuskripte, 2017, p. 110-115.

La città dolente, extraits traduits par J.F. Lattarico, in : Poesia, La traduzione della Poesia, 27.09.2015

Extraits

Extrait 1 : « je neige (entre les mots de villon) », LansKine, 2018, p. 38-39

Voix
Jouer, c’est vous faire croire au hasard

Voix de villon
écrire, c’est vous faire croire au refrain
à la rose
votre devenir rondeau
Mais
si je vous endors de strophes
Et vous caresse d’images
dans le dernier vers
je vous mets le nez dans l’usage

Et je ne serai jamais trouvère, je perds tout
Et allez ! encore un vers de trop !
Trou dans la congère,
J’arrache in extremis vos mélodies et les refrains
L’impuissance du vers qui
n’a pas plus à dire que la carte qui
se retourne avant de rejoindre la pioche

Les voix
Prince glaïeul aux ances roncies
Crocheter la glotte
Pour la poe du soufflant
Et frappées en hurterie
Au signe je plante du blanc
Dans ma turterie
Le bizac
Mais soient memoradis


Extrait 2 : "kaspar de pierre", La lettre volée, 2017, p. 8-11


Jl courrrr tronqué vers le champ toujours à nouveau de tourne-
sols
des larmes perdues, qui pourraient s’étouffer sous le menton,
si j’avais un jabot !

Ma tête est l’estomac d’une poule,
chaque image vient que je dois digérer, concasser,
en dedans la poche

sourde éloquence d’une tête pleine d’air et de bruits de bris,

au rythme des images
qui s’arrêtent, de verre, en moi,

Mais pourquoi la chronique ne raconte-t-elle pas que me suis perdu dans le jaune ?

et qu’alors le genou posé devant la première fleur ?

Moi qui allais découvrir les nuages et l’écrit à la même seconde,
(ce que me dit l’évasement du souvenir)

entendis le papier se froisser à la lettre illisible que
jl devvv tracer
soudain
et qui signifia bientôt : MARCHER


En sortant me souvenais des nuages
comme l’aveugle se figure le cercle


Et là parmi les hautes fagnes, me fraie un passage à hauteur d’épaules
Et vois le phototrope s’incliner à mes pas
Et plus jl marchch ch ch plus les soleils devenaient lourds et noirs
arrivai donc au pays capitulé,
la terre me donnait froid sous les ongles
mes plantes usées un peu rouges déjà
d’où ?

Lieu de vie

Île-de-France, 75 - Paris

Types d'interventions
  • Ateliers d'écriture en milieu scolaire
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