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Les écrivains / adhérents

Laurent Malot

Roman / Théâtre
photo Laurent Malot

Dès 14 ans, je savais ce que je voulais faire : écrire des histoires. Je venais de voir E.T. au cinéma. Né dans une famille de cinéphiles, j’ai avalé tout ce qui se faisait de mieux, dans tous les genres. Cela m’a marqué et fait de moi un auteur éclectique, un auteur de genres.
Entre 18 et 25 ans, j’ai écrit romans, pièces et scénarios. Aucun n’a été publié, joué ou mis en scène. C’était mes écrits de jeunesse. Quelques années plus tard, j’ai commencé à écrire des fictions pour France-Inter, des comédies et des polars.
J’ai parallèlement continué à écrire des pièces et des romans, jusqu’au jour où j’ai publié De la part d’Hannah chez R. Laffont. Un peu plus tard, j’ai signé chez Bragelonne pour mon polar L’abbaye Blanche, et chez Albin Michel pour une comédie sociale à l’anglaise qui sera probablement adapté au cinéma, Lucky Losers.
Un début de notoriété permet en ce moment de faire connaître mes pièces de théâtre, en particulier Le vent fera le reste, avec Pierre Santini.
Il était temps, j’ai aujourd’hui 48 ans.

http://www.laurentmalot.fr/
Bibliographie

Romans
– De la part d’Hannah (R. Laffont 2014)
– L’Abbaye blanche (Bragelonne 2016)
– Lucky Losers (Albin Michel jeunesse 2017)

Extraits

Extrait De la part d’Hannah (R. Laffont 2014) :
Martha a dû sentir que j’étais en train de dérailler et m’a tapé sur les cuisses pour me dire de monter. Elle m’a accompagnée dans la salle de bains et s’est assise sur une chaise pendant que je me lavais. Quand elle faisait ça, c’est qu’elle voulait parler. J’ai fait couler l’eau très chaud parce que j’avais l’intention d’y passer un bon bout de temps. Au moins jusqu’à ce que j’aie digéré tout ça.
— Tu es en train de grandir, Hannah, ça n’est jamais facile.
— Ça fait bientôt onze ans que je grandis ! Je vois pas pourquoi ce serait plus difficile aujourd’hui.
— Ça l’est parce que tu arrives à un tournant.
Je voyais pas où elle voulait en venir, mais du coup ça m’intéressait. Je me suis allongée dans l’eau et j’ai attendu.
— Et parce que tu n’as pas une vie normale.
— Une vie normale, c’est si maman était pas morte ?
Comme elle a pas répondu, j’ai tourné la tête pour voir si elle était décidée à lâcher le morceau. Elle a hésité et puis elle m’a parlé droit dans les yeux, pour que je comprenne que c’était du sérieux.
— C’est ça. Si tu avais vécu avec ta mère et si ton père avait su l’aider.
Elle a un peu pâli et je me suis demandé si elle regrettait pas d’en avoir trop dit. Comme elle disait plus rien, j’ai repassé dans ma tête ce qu’elle venait de dire.
— L’aider à quoi ?
Mon cerveau fonctionnait à deux cents à l’heure et je crois que c’est ce qu’elle attendait. Elle s’est mise derrière moi pour me mouiller les cheveux, j’avais rien d’autre à faire qu’à écouter. En même temps, ça me foutait les chocottes, mais c’était aussi la première fois qu’on allait vraiment parler de ma mère.

Extrait de Lucky Losers (Albin Michel jeunesse, 2017) :
Mon portable étant resté en mode silencieux, je suis monté dans le bus sans me douter de ce qui se passait à Douarnenez. J’ai écouté mes messages et compris que les choses étaient en train de bouger. « C’est la révolution, en ville ! T’es où ? », du style laconique de Rémy, « Sean, les coups de matraque sont déconseillés tant que tu n’es pas remonté prendre ton casque à la maison », le flegme de mon père, « Sean, t’es où, bordel, on t’attend en première ligne ! », la modération selon Sarah. Sur tous les messages, en bruit de fond, j’entendais des cris, des sifflets et d’autres choses plus difficiles à identifier. J’ai rappelé Rémy et Sarah, je suis tombé sur leur répondeur.
Le bus n’a pas pu aller plus loin que le rond-point de Kerharo, à un kilomètre du centre-ville. Des policiers bloquaient la rue, et l’un d’eux est venu expliquer au chauffeur qu’on devait descendre là ou retourner à Quimper. On était une dizaine, on est tous descendus. On n’a pas mis longtemps à tomber sur les premiers manifestants et, à partir de la rue Duguay-Trouin, il a fallu jouer des coudes pour avancer. La foule hurlait : « Non aux licenciements ! », « Les plans sociaux, c’est du pipeau ! » et d’autres slogans qui auraient mérité un peu de la fantaisie des slameurs de Saint-Hilaire. Mon téléphone a alors vibré dans ma poche, je me suis écarté sous un porche pour décrocher :
− Sean, t’es où ? Ça fait une heure que je t’appelle !

Ma bibliothèque

Jeunesse :
Le Pays où l’on n’arrive jamais (André Dhostel)
Pagnol, l’intégrale
Harry Potter, l’intégrale
Patrick Cauvin, l’intégrale

Adultes, classiques :
Tennessee Williams, l’intégrale théâtre
Sartre, théâtre
La jungle, Upton Sinclair
Le tunnel, André Lacaze
Le bal des maudits, Irwin Shaw
Les ritals & les Ruskov, François Cavanna
Mort à crédit & Voyage au bout de la nuit, Céline
Jules Vallès, l’intégrale
L’homme qui rétrécit, Richard Matheson

Adultes, contemporain :
Grégoire Delacour, l’intégrale
David Foenkinos
Michael Connelly, l’intégrale
Arnaud Le Guilcher, l’intégrale

Lieu de vie

Île-de-France, 91 - Essonne

Types d'interventions
  • Rencontres et lectures publiques