Les écrivains / adhérents
Magali Favre
Roman / JeunesseNée sous le soleil de Montpellier, j'ai grandi dans les grands froids du Québec, à Montréal et je vis présentement à Paris. Après avoir enseigné pendant plusieurs années, je me consacre aujourd'hui à l'écriture. Passionnée d'histoire, et de vieilles pierres, de contes et de traditions populaires, j'ai écrit six romans sur des thèmes historiques.
J'ai grandi et fait ma vie comme on dit, au Québec et je me sens profondément québécoise même si j'ai gardé des attaches sentimentales avec le Midi.
L'histoire, l'éducation et la question de la disparition des langues et des cultures sont des sujets qui me passionnent. Je vis à Paris depuis plusieurs années à cause des obligations professionnelles de mon conjoint. J'ai deux enfants, une fille et un garçon.
Depuis quelques années, je m’attache aussi à faire connaître l’histoire de la Nouvelle-France aux collégiens Français. En effet cette histoire est peu connue. Pourtant la France a eu un rôle fondamental dans l’exploration du Nouveau Monde ainsi qu’une façon originale de rentrer en contact avec les Amérindiens. Elle a su fonder les bases d’une civilisation française en Amérique dont le Québec d’aujourd’hui est un bel exemple.
Thèmes
Ce sont des romans historiques dans lesquels je m'attache à décrire une époque au plus près, la réalité dépassant souvent la fiction. Mes quatre romans abordent la question de la tolérance religieuse à travers différents événements historiques, le catharisme (À l'ombre du bûcher), le judaïsme (L'Or blanc), l'islam (Le Jongleur de Jérusalem), les guerres de religions et même la spiritualité amérindienne (Castor blanc).
La question de l'identité culturelle est un élément important de mes romans. En ces temps où tous veulent protéger la nature et ses moindres fleurs, il me semble essentiel de travailler également à la protection des cultures et des langues menacées de disparition. Ne sommes-nous pas, trop souvent, emportés par le tourbillon de l'anglicisation et de l'uniformisation culturelle ? Mes deux prochains romans parlent dans cet esprit de la situation des gitans et des manouches durant la deuxième guerre mondiale.
Par ailleurs mes romans mettent toujours de l'avant de jeunes héros dynamiques et plein de curiosité. Les enfants autrefois devenaient vite des adultes et je souhaite qu'ils trouvent dans ces héros des modèles positifs.
Pour le reste, c'est le plaisir de raconter qui me guide.
Bibliographie
Romans
– À l'ombre du bûcher, L'Enfant des drailles 1, Les Éditions du Boréal, 2001
– L'Or blanc, L'Enfant des drailles 2, Les Éditions du Boréal, 2002
– Le Jongleur de Jérusalem, L'Enfant des drailles 3, Les Éditions du Boréal, 2004
– Castor Blanc, Éditions Alcide, 2005
– Le Château des Gitans, éditions du Boréal, avril 2009
– 21 Jours en octobre, éditions du Boréal, 2010
– Un violon dans la tourmente, Oskar Jeunesse, 2013, Prix du roman historique jeunesse dans le cadre des Rendez-vous de l'histoire de Blois en automne 2015
– D'Iberville, contre vents et marées, éditions du Boréal, 2020
Documentaire jeunesse
– Si la langue française m'était comptée, éditions Fides, 2011. Réédition en poche, éd. Fides, 2021
Articles
– "L'évolution des châteaux forts", dans Sciences & Vie Découvertes, 2005
– "Les Vikings", dans Sciences & Vie Découvertes, 2005
– "Les manuels de l’insignifiance", dans L’Actualité, Québec, 2008
Extraits
Extrait de À l’ombre du bûcher, L’Enfant des drailles 1, Les Éditions du Boréal, 2001
Il se réveilla recroquevillé au pied d’une haute muraille, se frotta les yeux énergiquement et regarda autour de lui. A quelques pas tombait l’à-pic d’une falaise. Un lézard vif se faufila entre deux pierres.
L’enfant se retourna vers le mur, leva les yeux et vit une tour hérissée de créneaux. Oui, il se souvenait : le castrum de Roqueblanche.
La veille, il s’était endormi là, épuisé après une longue journée de marche. Il était arrivé tard au pied de la colline que domine la cité. Il l’avait gravi à pas prudents. Près de l’enceinte, il avait eu la mauvaise surprise de voir la porte fermée. La nuit tombait, épaisse et noire. Le château était énorme et menaçant, replié comme une bête prête à bondir. Inquiet, épuisé, il s’était laissé glisser le long de la pense qui longeait la muraille et avait fini par trouver une faille dans le rocher. Sans trop de difficultés, il avait réussi à l’atteindre et à s’abriter pour la nuit.
Extrait de Castor Blanc, éditions Alcide, 2005
- Cours ! Cours !
Un claquement terrible résonne dans la forêt. Une vache vient de tomber. Jonathan est complètement pétrifié.
Je saisis sa main et me précipite vers le village hurlant à nouveau.
- Plus vite !
Une deuxième détonation retentit. Une balle siffle à mes oreilles. Je tire le petit garçon de toutes mes forces. Une autre bête s’écroule. Il me suit avec peine. Stephen, son frère, est déjà derrière la palissade.
Je jette un œil vers la forêt. Des ombres s’agitent dans les buissons. J’accélère. Terrifiés, nous franchissons enfin la porte de bois pour nous précipiter vers la maison commune. Le révérend William, le père des deux garçons, est en train de préparer la classe et d’accueillir les élèves. Stephen lui explique déjà :
- Père ! Père ! Des sauvages ont tiré sur nous. Des vaches ont été tuées.
Lieu de vie
Île-de-France, 75 - Paris
Types d'interventions
- Ateliers d'écriture en milieu scolaire
- Rencontres et lectures publiques
- Rencontres en milieu universitaire
- Ateliers / rencontres autres publics
- Résidences
- Rencontres en milieu scolaire