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Les écrivains / adhérents

Sandrine-Malika Charlemagne

Poésie / Roman / Théâtre / Récits
photo Sandrine-Malika Charlemagne

Sandrine-Malika Charlemagne, installée à Paris, travaille essentiellement en région parisienne. Après une formation d’art dramatique chez Véronique Nordey, elle joue dans L’Occasion, de Mérimée, au Festival off d’Avignon, sous la direction de Véronique Nordey. Plus tard, elle suit des stages « Formation de l’acteur » auprès de Jean-Claude Fall, dont elle sera l’assistante (et comédienne) sur deux créations de Sénèque au Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis.
Elle écrit pour le théâtre Anastasia diffusée sur France Culture, publiée ensuite chez L’Harmattan.
Elle adapte pour le théâtre L’enfer et la folie, poème de Youcef Sebti, qui donnera lieu à deux représentations au théâtre de Sidi-Bel-Abbès en Algérie.
Elle coordonne en 2001 le projet Arts vivants en Algérie, présenté dans le cadre du festival Oktobre bis, en partenariat avec le Centre Dramatique National de Montpellier.
Elle conduit des ateliers d’écriture à la bibliothèque Marguerite Yourcenar de Sevran-Beaudottes avec des habitants, notamment des personnes suivies à l’hôpital de jour Robert Ballanger.
Elle mène, durant onze mois, au quartier Balzac de Vitry-sur-Seine un atelier d’écriture autour de la mémoire, suite au projet de rénovation urbaine (ANRU).
Elle intervient au lycée français de Doha (Qatar) et au lycée Alphonse de Lamartine à Tripoli (Liban).
Elle anime des ateliers d'écriture au lycée Galilée de Cergy et au Lycée L’Enna de Saint-Denis.
Elle collabore à l’écriture scénaristique d’un long-métrage, Le Chant des cigales, d’Ali Berkennou.

À part ça, elle a exercé les métiers de serveuse, vendeuse à domicile d’assiettes en porcelaine, femme de ménage, enquêtrice téléphonique, hôtesse d’accueil salon du Notariat, standardiste à SOS Médecins, agent d’accueil en discothèque …


http://sandrinecharlemagne.com
Bibliographie

À corps perdus. Éd. JC Lattes. 1994 - Roman
Anastasia. Éd. L'Harmattan. 1999 - Théâtre
Parallèles. Revue de La parole errante (Armand Gatti). 2001 - Poésies
Balzac, côté femmes. Édition collective (Drac, Acsé, CG 94, Ville de Vitry-sur-Seine) 2008 - Témoignages
Mon pays étranger. Éd. de la Différence. 2012 – Roman
Diderot pour tout savoir (Ouvrage collectif). Éd Les Cahiers de l'Égaré. 2013
L’enfant qui n’en finissait pas de rêver, site littéraire de François Bon, Nerval.fr - 2014
Sauvez la beauté. Éd. Transit - La courte échelle – Poésie, 2018
La Voix du Moloch. Éd. Velvet. 2020 - préface René de Ceccatty (lauréate CNL 2018)
La Traqueuse. É. Velvet, 2023 - Avant-lire de Jean-Pierre Bastid.


Extraits

Extrait de Mon pays étranger

- Tu ne parles pas beaucoup, dit Mahmoud. À quoi tu penses ?
- Je rêve.
- Si nos généraux et nos terroristes s’occupaient à rêver un peu plus, ça nous sauverait. Entre les hyènes et les vautours !
Mahmoud se tait. Il boit son café. Il a pris le temps de se raser hier au soir. Il fait plus jeune ainsi. Et les mèches blanches de ses cheveux sont moins voyantes.
Une ride profonde au milieu du front confère au visage sa singularité.
Les traits de Mahmoud sont très expressifs. Même quand il ne dit pas un mot. La pause se termine. Il faut repartir. Sitôt en route, le chauffeur remet de la musique. Alors les hommes, bercés par un joueur de guembri, ne tardent pas à s’assoupir. Le soleil se fait de plus en plus brûlant. Je suis habillée tout en noir, la sueur coule sur mes tempes, et la peau de mon dos est déjà toute moite. Mais j’aime ce soleil, j’aime ses morsures. Près d’un arbre, une vieille femme seule, assise au milieu de nulle part, sur un sac en toile de jute, fait tourner un morceau de bois entre ses pieds nus. Qu’elle lève en signe de salut en nous voyant passer. Son visage, entre la joie et la gravité, découvre sa bouche édentée. Là, si on me disait que c’est un oracle, je pourrais y croire. La torpeur finit par me gagner avec cette chaleur. Mais je veux tenir bon. Je m’absente dans la blancheur du ciel. Tout est si blanc là-haut. Si blanc. Comme un écran de cinéma.

Extrait de À corps perdus

Barbara se sait attirante. Elle possède un atout que les autres n’ont pas. Une magnifique chevelure noire qui lui tombe jusqu’au bas des reins. On voudrait s’y perdre. Elle porte toujours de la lingerie de luxe. Souvent elle apporte plusieurs tenues et se change deux ou trois fois dans la journée. Une véritable professionnelle.
Les filles sont en perpétuelle rivalité. C’est à celle qui fera le plus de salons, qui possédera la tenue la plus sexy, qui aura le maquillage le plus sophistiqué. Certaines vont se refaire leur plastique. Un jour, y en a une qui est revenue avec deux cicatrices sous les seins. Elle les tenait à deux mains sous l’effet de la douleur. La cicatrisation devait prendre une quinzaine de jours, et durant ce temps elle nous demanda de la ménager … À la place de ses seins menus, deux obus de quatre-vingt-dix. Pour être fermes, ses seins, ils l’étaient ! Quand on posait la main dessus, on ne sentait plus la douceur des mamelles. Du synthétique. Deux boules de pétanque.

Lieu de vie

Île-de-France, 75 - Paris

Types d'interventions
  • Ateliers d'écriture en milieu scolaire
  • Rencontres et lectures publiques
  • Ateliers / rencontres autres publics
  • Résidences
  • Rencontres en milieu scolaire