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Les écrivains / adhérents

Marie-Ange Le Rochais

Essais / Jeunesse / Traduction
photo Marie-Ange Le Rochais

Je suis née à Paris le 20 décembre 1956. Mes parents se sont installés à Rouen où j’ai été élevé par deux femmes au tempérament opposé. Mon arrière grand-mère Labuela et sa fille, l’une ne parlait qu’espagnol et l’autre s’exprimait dans un sabir assez incompréhensible. Les biens de notre famille ayant été réquisitionnés par le régime franquiste ; nous ne roulions pas sur l’or.
J’avais quatre ans quand mon père est revenu de la guerre d’Algérie; nous avons quitté le « gourbi, » comme il disait.
À l’école, j’étais mauvaise élève, dyslexique et rêveuse. Dès quinze ans, j’ai fugué. Je voulais voir la mer. J’ai abandonné le collège en troisième, puis la maison et je suis rentrée aux Beaux Arts de Rouen reçue sixième, la plus jeune de ma promo. Je n’y suis restée que deux ans…
La vie nourrit la création, alors je suis partie en auto-stop jusqu’en Indes… Plus tard, j’ai construit une cabane dans la montagne Cévenole, certifiée 100% baba cool. Puis je suis montée à Paris, avec trente francs en poche. Un ami m’a hébergée. À cette époque, je travaillais parfois 18 heures par jour. Le dessin s’était substitué à la vie, une passion obsessionnelle, dévorante. Dans les années 80 les portes des galeries s’ouvraient facilement et je n’imaginais pas qu’il puisse en être autrement. Très vite, les illustrations pour la presse et la pub se sont enchaînés.
A la naissance de mon fils, je me suis mise à peindre.
A la naissance de ma fille, je me suis mise à écrire. Quand elle a eu cinq ans, mon premier album jeunesse est sorti.
A présent, ma vie est plus sereine dans cette petite ville du Val d’Oise où j’ai le bonheur de vivre dans une maison, au bord de la forêt, avec ma famille et notre chien, un coton de Tuléar super stupide mais si calinou (d’après Louise).

Membre de la Charte des auteurs jeunesse.

Thèmes
Mes enfants sont les personnages récurrents de mes albums documentaires, ils grandissent au fil des récits. Avec eux, j’explore de grands sujets : l’eau, les déserts, la forêt, l’alimentation.
La préservation de notre environnement et le partage des ressources sont mes grandes préoccupations.
Chaque album nécessite en moyenne deux années de travail. La recherche de documents est longue et méticuleuse et m’apporte ce que l’école ne m’a pas appris.
Mon projet actuel retrace les luttes de femmes emblématiques et essaie de répondre aux questions de Louise sur le sexisme au quotidien.

http://marie-ange-le-rochais.fr/
Bibliographie

Edition : L’école des loisirs - collection Archimède
Albums de fiction documentaire
– Rêves d’avions (septembre 1996)
– De l’eau fraîche pour Louise (septembre 1997)
– Le chemin de l’école (septembre 1998)
– Vide le désert ? (mai 1999)
– Vivre sur l’eau (septembre 2000)
– Le secret de la forêt (septembre 2000)
– Louise et la Martinique (septembre 2001)
– Manger quelle histoire (novembre 2003)

– Un amour d’enfance, ouvrage collectif, Bayard edition.

Collection Lutin poche de l’école des loisirs (janvier 2002) :
– De l’eau fraîche pour Louise

Édition Des ronds dans l'O
– Ces femmes qui changent le monde (essai), 2013
– Déchets, une mine d'or (documentaire ado-adulte), 2017

Traductions
- De l’eau fraîche pour Louise, Danemark (1997) Edition Atelier-)Vide le désert ? Éditeur Walker & company New York USA (2001)
-Le secret de la forêt, Editeur Aghyra Grèce (2002)

Illustrations
Illustrations : Métal Hurlant. Hachette Jeunesse. Votre Beauté. L’expansion. Vogue homme. Le Chasseur Français. Le Figaro Magazine. Libération. F Magazine. Lire. Biba. Lui. Union. Sport Magazine….
Publicités : Total. Pipolaki. Marlboro Classics. J.keydje.
Cinquantenaire du débarquement (Guy Degrenne) Dassault.

Extraits

Un court récit
Notre enfance nous imprègne tout au long de notre existence avec plus ou moins de bonheur. Nous tentons d’y remédier ou tout simplement de l’accepter. Mais pour la plupart d’entre nous les souvenirs les plus chauds l’emportent.
Dans les années 60 on ne demandait pas l’avis des enfants, on les dressait à défaut de les élever. Mais j’eus la chance, à 11 ans et demi de recevoir mon premier livre de grande, format, 12/17 : Le club des cinq au bord de la mer.
En résumé, Cinq jeunes héros, François, Mick, Annie, Claudine et Dagobert le chien sont en vacances dans une vieille ferme bretonne. La fermière passe son temps à cuisiner des quantités dignes de Pantagruel pour son mari qui oublie de porter son dentier et a la peau foncée, il est dit « comme un Espagnol… » ?! Au loin, la mer s’engouffre dans des grottes inexplorables. Où mènent-elles ? Sur la falaise escarpée domine une tour en ruine, certains soirs, y brille une lumière étrange . Pourquoi ?

Avec le Club des cinq, les enfants pouvaient agir, réfléchir, et plus fort résoudre des énigmes incroyables ! Je découvrais des valeurs essentielles : la loyauté, le respect de la parole donnée, la camaraderie, la curiosité et le courage. Mais, le personnage décisif fut Claudine dite Claude. Elle ne correspondait en rien aux critères de l’héroïne « chochotte ». Elle portait pantalons et cheveux courts. Elle était rigolote, rebelle, cabocharde, mais aussi maligne, téméraire et débrouillarde. C’était possible, une fille le pouvait, je le pouvais ! Je bégayais, j’étais dyslexique mais grâce à elle, la force était en moi.
J’en ai passé des journées sous le cerisier à dévorer la série des Club des Cinq. Rien n’aurait pu me déloger, enfermée dans le bonheur de lire. Les illustrations aussi me faisaient entrevoir un monde à explorer, à inventer. Quatre seulement étaient pleine page couleur, sur un papier plus épais, elles illuminaient le récit. Les autres en noir et blanc tracées d’une plume nerveuse ponctuaient l’aventure.
A la relecture on dénombre de nombreux stéréotypes, Annie est une vraie fille blonde, docile en jupe, François l’aîné la protège. On peut lui faire confiance, il emploie le subjonctif ce qui prouve qu’il est instruit et raisonnable : p 117 « J’aurais mieux aimé que nous fussions seuls… »
Mes enfants n’ont jamais voulu en lire trop ringard ! A 12 ans déjà ma fille préférait les récits vécus et surtout s’ils relataient des expériences extrêmes.
Le pouvoir des livres jeunesse est énorme, nous avons un rôle fondamental dans la construction des enfants.

Lieu de vie

Île-de-France, 95 - Val-d'Oise

Types d'interventions
  • Ateliers d'écriture en milieu scolaire
  • Rencontres et lectures publiques
  • Ateliers d'écriture en milieu universitaire
  • Rencontres en milieu universitaire
  • Ateliers / rencontres autres publics
  • Rencontres en milieu scolaire