Contenu | Navigation | Politique d'accessibilité | Crédits Lettre internet

Les écrivains / adhérents

Martine Monteau

Poésie / Essais

Martine Monteau, née à Marseille en 1953. Enfant je découvre la poésie (avec Dante et les troubadours). Etudes de philosophie (DEA) à l’Université d’Aix-en-Provence (de 1972 à 1982). Je m’intéresse à l’esthétique, à l’art et à ses rapports avec la poésie.
Bibliothécaire de 1985 à 2014 : Bibliothèque nationale ; Bibliothèque centrale de prêt du Vaucluse (Sorgues) - parcourant ce beau pays en bibliobus et tenant une chronique hebdomadaire sur l’art dans le journal Le Comtadin (1992). Réintégrant la BnF, à Ivry (1993), notre département est pionnier sur le site de Tolbiac encore en chantier.

Je m’intéresse aux métiers, à l’histoire et à la vie du livre et de l’édition, de l’estampe, des revues.
Je publie des articles, des comptes-rendus de livres et d’expositions. Présente aux Salons de la revue. Critiques d’ouvrages dans Non-Fiction (depuis 2011).
Critique d’art, j’ai publié des préfaces pour des amis peintres et graveurs. Je visite des ateliers et interviewe des artistes. Chroniques sur l’art dans Passages d’encres (1998-2014). Docteur en histoire de l’art, j’ai soutenu une thèse sur la vie et l’œuvre du peintre Jacqueline Lamba (Paris 1-INHA).

Je participe (conférences, lectures) aux journées d’Acta, Trace de poète, à l’Isle-sur-la-Sorgue. A la suite de deux séjours au Japon (novembre 2011 : Kyoto ; conférence sur Jacqueline Lamba à l’Université Sophia de Tokyo - de mars à mai 2015 : Kyoto : projet d’un musée-bibliothèque Marianne Clouzot ; conférence à Tokyo), j’ai coordonné Soleils Levants, cahier collectif sur le Japon, 2014, puis, avec Atsuko Nagaï, un dossier Surréalisme et Japon, à paraître dans la revue Mélusine 36, en février 2016. Textes à paraître dans diverses revues en 2016.

Bibliographie

Revuiste (depuis 1978)
– oésie, nouvelles : Sud, Orion, Obsidiane, Poémonde, Triages, Jointure, Verdons …
– Articles, CR critiques, (estampe, art, littérature) : Sud, Nouvelles de l’estampe, Nouveau Recueil, Europe, Artension, Passage d’encres, Non-Fiction, Pleine marge, Mélusine, Trace de poète …

Publications
– Totem : Isle-sur-la-Sorgue, Limon, 1992. Livre d’artiste, poème sur des empreintes de D. Limon.
– Le pays d’ici : Isle-sur-la-Sorgue, Aquatinte, 1992. Livre d’artiste, poème et gravures.
– Les portes de toile (sur J. Bibonne) : Puget-sur-Durance, éd. Complicités, 1994.
– La Tour sans nom : Saint-Benoît-du-Sault, Tarabuste, 1 janvier 2000 (nouvelle).
– XXXI : Isle-sur-la-Sorgue, Impr. Laffont, avec 31 pointes sèches de D. Limon.
– Petit duc : Isle-sur-la-Sorgue, Limon, juin 2006, avec une pointe-sèche de D. Limon
– Edgar : récit de Frank Wohlfarht rédigé par Martine Monteau, Romainville, Passage d’encres (Trait court), 2008.
– Vouivre : Isle-sur-la-Sorgue, Limon, 2009, encre de D. Limon.

Ouvrages collectifs (sélection)
– Les Formes brèves : actes du Colloque international, La Baume-lès-Aix, 26-28 nov. 1982,Aix, Publ. Université de Provence, Centre d’études hispaniques [conférence : Héraclite d’Ephèse : une constellation de paroles ; p. 13-34].
– Sur le vif : catalogue d’exposition collective. Beaucaire, été 1989 [sur Jérôme Bost].
– Biennale de « Trace » : Paris, janvier 2006. (Préface au catalogue).
Devreux : catalogue, Galerie Art-France, 38 avenue de Matignon, Paris, 2007 [français-anglais]
– Jacqueline Lamba, catalogue exposition Musée-Château de Tours, 2007. (p. 77-84)
– Un peintre à Simiane-la-Rotonde, J. Lamba 1910-1993 : catalogue exposition La Rotonde, Maison de Brian, Simiane-la-Rotonde, juillet 2008. [p. 63-68]
– Du côté de chez René Rougerie : hommage collectif, Paris, La Jointée (coll. les œuvres jointes, 10), 2011. [Centres 1947-1949, p. 37-43]
– Pierre Caminade, un poète parmi les vivants : colloque 17 septembre 2011, Archives de Toulon, 2011 [Les Ficelles de facteur ; p. 31-41]
– Pierre Caminade : Supplément, Toulon, décembre 2011 [Pierre Caminade, le don de présence, p. 11-18].
– 17e Parcours des arts, Avignon, octobre 2011 : Sur Dominique Limon (invité d’honneur), [Limon, p. 6, Dansons avec Limon, p. 7, p. 14].
– Dictionnaire de l’objet surréaliste, sous la dir. de Didier Ottinger, Paris, Gallimard-Centre Pompidou, 2013 - Catalogue de l’exposition Le Surréalisme et l’objet, Centre Pompidou, 28 octobre-3 mars 2014. - 4 notices (Lamba Jacqueline, Hare David, « Pour la poche » 1935, «Magician’s game» 1944).
– Soleils Levants, coordination avec Atsuko Nagai et Andoche Praudel, Gwern, Passage d’encre, 2014.

Recherche, conférences, lectures, colloques. Bibliographies.
Visites d’ateliers, entretiens, préfaces de catalogues. Critique d’expositions (estampe, arts).

Extraits

… Telle empreinte de craie, négative, semble traitée dans un élan, un seul effacement. Mais si, dans cette peinture chargée de réminiscences, il est perçu comme réserve, ce blanc est travaillé nourri de substances proches : ombré, mordu par les débords et contours, grisé de traces et griffures. Et tour à tour cette scotomisation focalise l’attention, dynamise une dialectique de la vision : le blanc référant aux couleurs, le vide au plein, l’écran à la lumière, l’inerte au vivant … Ce corps réceptacle devient index incandescent : en ce procédé d’ouverture, arc, trait, trouée, il se fait passeur. Etalé, donné comme un secret, il dit l’énigme de l’évidence, d’être là. Silhouetté le nu dérobe sa corporéité, la vénusté de ses formes. Devreux ne spécifie pas telle femme, un sujet dans son identité. Ni sa vue singulière, ni sa conception du féminin, ni son idéal du beau, le peintre n’impose rien hors de ce souci de la comparution et sa disparition. Il cèle l’apparence de l’aimée. (…)
« La question de la réserve, l’instance d’une perte, le thème de l’absence présence requièrent Patrick Devreux dont le propos qui éclaire toute la toile – et l’œuvre – est de rendre visible ce qui nous tient muet.

in Patrick Devreux, ombre et lumière, catalogue d’exposition, Paris, Art France, 2007. (p. 65)


Pour la poche, (Jacqueline Lamba, 1935)
Jacqueline Breton objective une situation concrète par le détour d’autoportraits.
Dans une boîte, un carré de soie noire est épinglé en forme de papillon aux ailes déployées. Deux têtes d’épingles fixent ses yeux brillants. Le petit spectre bridé par un réseau de fils colorés tendus en polyèdres, est pris dans une trame qui piège à la fois son vol, sa liberté et l’imaginaire. Le papillon qui vole et qui ne vole pas nous tient du regard.
Le titre énigmatique de cet objet dédié, écrit en blanc au coin du tissu, réfère à l’envoi récent d’André Breton de quelque subside « pour la poche ». Reprenant le terme, sa femme répond avec élégance. Lucide elle ironise sur soi, sur ce qui empêche élans et création. L’amour fou, l’art noir.
Or l’artiste combat le triste. De la volte du sens, cet être de fuite et le poète collectionneur de papillons qui semble ici épinglé, mis en boîte, savent jouer. L’art n’est-il pas magie, qui révèle, transmute ? Ce message(r) du surréel pose, avec peu, la question de la liberté de l’art et de l’autonomie de l’artiste. Muet, sa polysémie additionne les interprétations. Signe d’envol, le papillon est symbole multiple de métamorphose, d’âme, de défunt. Deuil, précarité, contrainte, virent au noir de la révolte.

Notice pour le Dictionnaire de l’objet surréaliste, Gallimard- Centre Pompidou, 2013, p. 233

… En tout lieu s’ancre le paganisme. Le shinto ceint les arbres sacrés, purifie par ses eaux, bénit ses carpes. Avec le bouddhisme, le confucianisme, le taoïsme, le zen et le christianisme il communie : le dévot passe d’un culte à l’autre selon les circonstances et l’âge, sans transition ni contredit. Le Japon vit d’ajouts : art du bouquet. tout s’apparie, s’interpénètre. C’est le même temple que périodiquement l’on reconstruit… Comme une personne peut changer d’identité, le dragon mute et s’adapte.

extrait de : « Kyoto ↔ Kyoto », in Soleils Levants, 2014, p. 37.

Lieu de vie

Île-de-France, 75 - Paris

Types d'interventions
  • Ateliers d'écriture en milieu scolaire
  • Rencontres et lectures publiques
  • Ateliers / rencontres autres publics
  • Résidences
  • Rencontres en milieu scolaire