Contenu | Navigation | Politique d'accessibilité | Crédits Lettre internet

Les écrivains / adhérents

Michel Monnereau

Poésie / Roman
photo Michel Monnereau

Né le 3 décembre 1948.
Après une maîtrise de littérature comparée à Bordeaux, Michel Monnereau exerce la profession de concepteur-rédacteur publicitaire à Paris jusqu'au printemps 2010. Parallèlement, il se consacre à diverses formes d'écriture : journaliste pigiste (Le Monde, Sud-Ouest, Libération, Cinématographe...), parolier, chroniqueur de poésie, auteur de comédies.

La poésie comme nécessité.
Le fil rouge de son écriture demeure la poésie (18 recueils publiés,
nombreuses participations à des revues et anthologies). Épure de la littérature pour Michel Monnereau, la poésie lui permet d'atteindre une façon personnelle de dire le monde. D'ouverte aux pulsations du monde dans ses premiers recueils, sa poésie s'oriente au fil des livres vers l'intériorité à travers les thèmes de l'être, de la question d'être au monde, de l'empreinte de l'enfance, de l'amour et du temps.

Le roman comme miroir à deux faces.
Depuis 2006, Michel Monnereau creuse ses interrogations par le biais du roman avec, en plus, ces armes de la lucidité que sont l'humour et la causticité. Il trouve sa voie dans une écriture décalée en accord avec sa conception de l'existence. Le thème principal de son univers est la difficulté d'être de plain-pied avec la vie - en quelques mots, les fêlures des êtres, parce qu'elles sont leur risque et leur richesse.

Bibliographie

Romans
– Carnets de déroute (La Table Ronde , 2006), Prix du Premier roman de Draveil, Prix Atout sud.
– On s’embrasse pas ? (La Table Ronde , 2007)
– Les Morsures de l’amour (La Table Ronde , 2009)

Poésie
– L’Arbre à poèmes (Nx Cahiers de Jeunesse, Prix Découverte, 1973).
– La leçon inquiète (Cheyne éditeur, 1982).
– L’Amour interrompu (Texture, 1984).
– Polaroïd (Telo Martius, 1989).
– Haute solitude de la mémoire (Froissart, Prix Pierre Basuyau, 1989).
– Contre toi l’avenir respire (J. Brémond , 1991, Prix Voronca 1990).
– Les Spectacles froids (La Bartavelle, 1991).
– La Saison des servitudes (Cheyne éditeur, 1991).
– Le Passeur de rives (Froissart, 1995).
– Les Années de paille - Une enfance en Charente (Encres Vives, 1999).
– T'aimer est mon pays (ACM éditeur, Prix de la ville de Molsheim, 2000)
– Réfractions (L’arbre à paroles », 2000)
– Léger tremblement du temps (L’arbre à paroles », 2002)

Poésie jeunesse
– Poèmes en Herbe (Milan, Collection Zanzibar, illustrations Isabelle Bastard, 1994, Grand Prix de Poésie pour la Jeunesse 1992).
– Le chien court après sa queue et autres poèmes (Milan, Collection Benjamin Poche, illustrations Sophie Kniffe, 2000).
– Le Soleil oiseleur (Le dé bleu, Collection Farfadet bleu, illustrations Maud Lenglet, 2000).
– 28 poèmes pour la route (L'Épi de seigle, 2008).

Humour
– Le Parti Pris d’en rire (Rétro-Viseur, 1993).
– Les Zhumoristiques (Gros Textes 2006 et 2009)

Extraits

JAZZ HÔTEL
Solo de jazz, papiers à fleurs,
chambre d’hôtel sous les platanes.
Une trompette amoureuse
et ce lit de 1,80 m x 0,90 m.
Lavabo qui clignote, néons qui fuient,
musique au plexus.
Interdit de faire la lessive,
de pisser par terre et de faire
l’amour à 18 sur l’appui
de la fenêtre – les cloches
maintenant enfoncent
Charlie Mingus. Même
les pigeons ricanent.


***

L’ÂGE D’HOMME
Recevoir un regard par inadvertance
et monter dans le soir guerrier
arracher aux femmes des adieux à sa jeunesse.


***

C’EST VRAI QU’ON A
C’est vrai qu’on a (il suffit
de regarder ces photos douloureuses).
C’est vrai qu’on a (coeur tuméfié,
poil à poil dénudés par les années,
on se repasse au ralenti ces filles
qui nous tendaient leur corps
pour se meurtrir un peu).
C’est vrai qu’on a (tant de spectres
dans nos agendas,
de barricades écroulées dans nos projets),
C’est vrai qu’on a changé.


***

COMPTOIR
Il radote un désespoir à sa mesure avec juste ce qu’il faut d’éclaircies pour avancer encore. Il fouille sa vie, petit tas de souvenirs sur le comptoir, grattant de l’ongle l’espoir d’un échange.
Il faut rentrer maintenant après avoir garé sa journée, remonter les trottoirs dans la poussière blanche et sous le ciel insolent de bleu. Il faut s’enfermer dans ce dimanche à venir avec ses cigarettes pour lier les nerfs.

PROSE
Tu rêvas d'elle, de son corps frémissant sous tes mains, des heures espiègles de l'amour et des bordées dans la ville ouverte.

Tu rêvas aussi de ses doutes, elle qui avait si froid dans nos villes où la douleur même est spectacle. Elle qui entendait mourir derrière le rideau des murs, à portée de larmes. Elle qui avait si froid près de toi qui tu devais toujours la tirer du côté de la vie.

Cependant, tu la voyais s'éloigner sur une route ensoleillée et droite, et tu l'attendais, tu l'attendais à en user l'attente, elle ne revenait jamais. Vous vous étiez pourtant juré de partir ensemble.

Tu n'existes plus que dans tes rêves.

Lieu de vie

Île-de-France, 75 - Paris

Types d'interventions
  • Rencontres et lectures publiques
  • Rencontres en milieu universitaire
  • Ateliers / rencontres autres publics
  • Rencontres en milieu scolaire