Contenu | Navigation | Politique d'accessibilité | Crédits Lettre internet

Les écrivains / adhérents

Natacha Henry

Essais / Récits
photo Natacha Henry

Natacha Henry est née dans l’Eure le 28 février 1968 avec dans son berceau une double nationalité franco-britannique. Après une enfance rurale et cosmopolite, elle rejoint l’Ecole Alsacienne puis le lycée Henri IV. Elle file à Paris IV puis à la London School of Economics, où elle obtient un Masters en Histoire contemporaine.
Depuis 1995, date où elle couvre la conférence ONU de Beijing sur les femmes, elle écrit avec optimisme sur les résistances contre les violences sexistes. En 1999, elle nomme « paternalisme lubrique » la zone d’ombre entre la drague et le harcèlement sexuel. L’expression fera date.
Intervenante en collèges, universités et grandes écoles, consultante pour les associations de terrain, elle a publié 7 livres, écrit des films d’animation et obtenu un Fellowship du German Marshall Fund of the United States. Elle est finaliste du Prix Simone Veil 2015 et lauréate du Prix Femmes de Lettres.

http://gendercompany.com
Bibliographie

– 2015 Les Sœurs savantes, Marie Curie et Bronia Dluska, deux destins qui ont fait l’histoire, La Librairie Vuibert. Biographie.
– 2010 Frapper n’est pas aimer, enquête sur les violences conjugales en France (Denoël). Enquête.
– 2009 Ces femmes qui ont fait la France, 25 portraits (City). Biographie.
– 2008 Les Filles faciles n’existent pas (Michalon). Essai.
– 2007 Exciseuse, avec Linda Weil-Curiel (City). Enquête.
– 2006 Marthe Richard, l’aventurière des maisons closes (Punctum). Biographie.
– 2003 et 2011 Les « mecs lourds » ou le paternalisme lubrique (Robert Laffont, Gender Company). Essai.

Extraits

– Frapper n’est pas aimer, enquête sur les violences conjugales, Denoël, 2010. Enquête. Page 149
« L’accueil de jour de Halte aide aux femmes battues, la pièce commune, au sous-sol. Un canapé, de gros coussins, des chaises blanches en plastique, une table et une télévision. Quelques tasses, des jouets. Des femmes se reposent. Lucie, à la rue depuis dix ans, Hadja qui allaite son bébé… On dirait un hammam sans vapeur. (…) Avec d’autres, elle se met à danser quand part le CD. C’est de la musique arabe ; les Blacks, les Blanches et les Beurs se déhanchent sur la piste. (…) Il faut avoir touché de près cette sororité qui raye les kilos, les rides et les origines, cette chaleur qui fait fi de tout sauf de l’instant présent, pour comprendre comment elles tiennent le coup. Elles ont traversé les violences et la peur, l’hôpital, la police, la justice, le déracinement, presque toujours, déménagement forcé, urgent. Certaines habitent les foyers des quartiers proches. D’autres ne savent pas où elles dormiront demain. Devront appeler le Samu social le matin, pour trouver une chambre pour le soir. Beaucoup ont vécu à la rue — parties, sans rien, sans un centime. Leila l’a joliment dit : « Ces femmes, elles sont au bout de tout. Au bout de craquer, au bout de la fatigue, au bout des efforts. » Ce qui les hisse, donc, c’est ici, maintenant, partager des fraises Tagada et des plaisanteries, frapper dans les mains au rythme de la musique en bougeant tout son corps. »

– Les Sœurs savantes, Marie Curie et Bronia Dluska, deux destins qui ont fait l’Histoire, La Libraire Vuibert, 2015. Biographie. Page 239
« A l’indépendance de la Pologne, fin 1918, le premier amour de Marie Curie s’est établi à Varsovie. Professeur à l’Ecole supérieure polytechnique et membre de toutes les sociétés scientifiques, il a épousé Leokadia Jewniewicz, une excellente pianiste. Le 2 avril 1919, à Cracovie, il préside la réunion inaugurale de la Société polonaise de mathématiques. En 1920 et 1921, le ministère des Cultes et de l’Instruction publique lui confie le Département de l’instruction. De 1926 à 1931, président de la Société des sciences et des lettres de Varsovie, il gère la restauration de son siège, le magnifique palais Staszic. Au moment de l’inauguration de l’Institut du radium en 1932, Casimir Zorawski a déjà publié soixante-dix ouvrages savants.
Ainsi vont les amours passés, car ils s’allient à d’autres. Marie est restée liée aux deux hommes qui ont traversé sa vie avant et après son mariage - Casimir Zorawski et Paul Langevin. Que l’amour coincé dans une impasse ait attristé son cœur à dix-huit et à quarante-cinq ans, ne change rien au respect mutuel. Casimir Zorawski a bien sa place en ce grand jour d’inauguration de l’Institut du radium, en tant que scientifique reconnu, et ami de longue, très longue date. »

Lieu de vie

Île-de-France, 75 - Paris

Types d'interventions
  • Ateliers d'écriture en milieu scolaire
  • Rencontres et lectures publiques
  • Ateliers d'écriture en milieu universitaire
  • Rencontres en milieu universitaire
  • Ateliers / rencontres autres publics
  • Résidences
  • Rencontres en milieu scolaire