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Les écrivains / adhérents

Pansy Maurer-Alvarez

Poésie
photo Pansy Maurer-Alvarez

Pansy Maurer-Alvarez (née à Porto Rico en 1951) états-unienne de naissance et suissesse par mariage vit en Europe depuis 1973. Passionnée par la poésie depuis sa jeunesse, elle a fait des études littéraires pendant onze ans dans des universités aux États-Unis (Carnegie.Mellon University), en Espagne (Université de Madrid), et plus tard en Suisse (Université de Zurich). En Suisse elle a travaillé comme enseignante et traductrice avant de se mettre à l’écriture à pleine temps plus tard à Paris. Sa poésie paraît dans plusieurs anthologies et des nombreux magazines en Autriche, France, Espagne, aux États-Unis, Irlande, au Royaume-Uni. Elle est Contributing Editor au British magazine Tears in the Fence.

http://maureralvarez.wordpress.com
Bibliographie

Recueils de poésie
– Dolores : the alpine years (Hanging Loose Press, Brooklyn, 1996) en anglais
– When the body says it’s leaving (Hanging Loose Press, Brooklyn, 2004) en anglais
– Ant-small and amorous (corrupt press, Paris, 2012) en édition bilingue (anglais/français) traduction: Anne Talvaz)
– In the Form of Suspension (Corrupt press, 2014)
– Oranges in January (Knives Forks and spoons Press, 2016)

Collaborations
– Lovers eternally nearing : Fünfzehn liebesgedichte (Editions Thomas Howeg, Zurich, 1997) une collaboration éditoriale de qualité avec l’artiste suisse Walter Ehrismann en édition limitée bilingue (anglais/allemand) traduction: Rudolf Bähler

Anthologies (participation)
– Ladies start your engines (Faber and Faber, 1996)
– Final de Entrega (Colectivo Ediciones Cordoba, 2006) traduit en espagnol par Balbina Prior
– Visiting Dr. Williams (University of Iowa Press, 2011)

Extraits

Three settings for a thought
homage to the sculptor, Antony Gormley and the glass artist, Antoine Leperlier

1) a room
Brokenhearted, clairvoyant and shrill –
that cast iron statue
is pointing its head in your direction.
You feel something is expected
and just look how hard you try
to turn emotion into articulated thought.
Our need for comment: bodies and buildings,
... monuments and intimacies.
You begin to see that every emotion
fits precariously into the space available.

2) a field
Now something forbidden, unexpected – an object
like Persephone’s pomegranate
was to her. These cobalt blue
souls of lovers coalesce and strain
upwards through waves of fine air bubbles
to reach, at last, the surface of the glass.
How you lie there now feeling only
the passing of air over your skin, thinking
that breathing, itself, is a monument
to the sensuality of air.

tree roots
the river
insects
tree trunks
a lizard
the skull of vanity
the top of vanity’s skull
then fossils
tortoises
and small sharp rocks

3) a snowstorm
Here I wanted to ask about undercurrents
and other things sensed not seen, but then
What boisterous, silvery light!
What crisscrossing of viewpoints accosts
my poor wavering pupils, my bleary eyes!
We can no longer distinguish
the landscape from the weather;
we perceive only voids
where our bodies could have been –
faint notions, or intimate spatial memories?


Trois décors pour une pensée
hommage à Antony Gormley, sculpteur, et à Antoine Leperlier, maître verrier

1) une pièce
Le cœur brisé, clairvoyante, stridente
cette statue de fonte
tend la tête vers toi.
Tu sens qu’on attend quelque chose
et vois donc comme tu essaies
de transformer l’émoi en pensée lucide.
Notre besoin de commentaire: corps et bâtiments,
... monuments, intimités.
Tu commences à voir que tous les émois
se glissent précaires dans l’espace disponible.

2) un champ
A présent quelque chose d’interdit, d’inattendu – un objet
qui était ce qu’était sa grenade
à Perséphone. Ces âmes bleu
cobalt des amants coalescent et s’efforcent
vers le haut à travers des vagues de fines bulles d’air
pour atteindre enfin la surface du verre.
Comme tu restes allongé à éprouver uniquement
le passage de l’air sur ta peau, à penser
que la respiration même est un monument
à la sensualité de l’air.

racines d’arbre
le fleuve
insectes
troncs d’arbre
un lézard
le crâne de vanité
le sommet du crâne de vanité
puis fossiles
tortues
et petites pierres aiguës

3) une tempête de neige
Ici je voulais me renseigner sur les courants invisibles
et les autres choses perçues, non vues, mais
Quelle vigoureuse lumière argentée!
Quel entrelacs de perspectives accoste
mes pauvres pupilles hésitantes, mes yeux brouillés!
Nous ne pouvons plus distinguer
le paysage du temps qu’il fait;
nous ne percevons que les vides
où auraient pu être nos corps –
vagues notions ou mémoire spatiale intime?

(traduit par Anne Talvaz)

Lieu de vie

Grand Est, 67 - Bas Rhin

Types d'interventions
  • Rencontres et lectures publiques
  • Résidences